Bénévoles pour les JO: Paris-2024 fait le plein de candidats

Le président français du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 Tony Estanguet pose devant les anneaux olympiques exposés au-dessus de la façade de l'hôtel de ville de Paris lors d'une séance photo le 13 mars 2023. (Photo Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
Le président français du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 Tony Estanguet pose devant les anneaux olympiques exposés au-dessus de la façade de l'hôtel de ville de Paris lors d'une séance photo le 13 mars 2023. (Photo Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Bénévoles pour les JO: Paris-2024 fait le plein de candidats

  • Les amateurs de sport soucieux d'aider et d'aiguiller sportifs et spectateurs du monde entier avaient jusqu'à mercredi soir pour s'inscrire
  • Au dernier pointage, la semaine dernière, plus de 200.000 avaient candidaté, selon le comité d'organisation Paris-2024

PARIS: Avec plus de 200.000 candidats, les organisateurs des Jeux de Paris vont trouver sans mal les 45.000 petites mains bénévoles qu'il leur faudra à l'été 2024 pour les rendez-vous olympique et paralympique.

Les amateurs de sport soucieux d'aider et d'aiguiller sportifs et spectateurs du monde entier avaient jusqu'à mercredi soir pour s'inscrire. Au dernier pointage, la semaine dernière, plus de 200.000 avaient candidaté, selon le comité d'organisation Paris-2024.

Les critères étaient simples: avoir au moins 18 ans au 1er janvier 2024, parler le français ou/et l'anglais et être au moins disponible dix jours à l'été 2024.

Comme à chaque fois, les candidats dépassent les besoins nécessaires, à savoir 30.000 volontaires pour les JO (26 juillet-11 août 2024) et 15.000 pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). Un fort contingent, si l'on compare aux 12.000 bénévoles qui ont officié pendant la Coupe du monde 1998 de football en France, ou les quelques 8.000 aux JO d'hiver d'Albertville en 1992.

En Seine-Saint-Denis, où les élus et en particulier le président PS du département Stéphane Troussel, sont soucieux que le département le plus pauvre de France ne passe pas à côté du rendez-vous olympique, 1.900 habitants ont été accompagnés, notamment via des formations pour maximiser leurs chances.

La ville de Paris, ville hôte des Jeux, a elle aussi besoin de quelques 5.000 personnes, qui seront dans les rues de la capitale en plus des 45.000 bénévoles du Cojo.

Missions d'accueil

Les candidats - appelés à devenir mes "visages des Jeux", comme le répète le patron du comité Tony Estanguet - vont maintenant passer au tamis de la sélection.

Ils ont répondu à quelque 200 questions, façon test de personnalité (exemple: "Ce pour quoi j'ai le moins d'indulgence: 1. l'incapacité à penser ou 2. le manque d'initiatives" ou encore "Je préfère 1. penser en dehors du cadre pour trouver de nouvelles solutions ou 2. travailler pour une organisation qui participe à rendre un monde meilleur").

Près de 60% des missions qui leur seront dévolues sont dédiées à l'accueil (public, médias, etc.) pour des Jeux où sont attendus près de dix millions de spectateurs. Pour les missions plus sportives (un peu plus d'un tiers), comme ratisser le sable de la fosse de saut en longueur ou ramasser les balles, les fédérations sportives vont aussi proposer leurs candidats, qui exceptionnellement peuvent avoir au minimum 16 ans.

Certains candidats seront déjà retenus pour des épreuves-tests qui se dérouleront cet été, mais la très grande partie des candidats sera choisie d'ici fin 2023. "Il y aura des déçus", a prévenu Tony Estanguet.

Débusquer les fausses candidatures

L'essentiel des épreuves olympiques et paralympiques se dérouleront à Paris et en Île-de- France, à l'exception de la voile (Marseille), du tir (Châteauroux), du basket pour les phases de groupes et du hand pour les finales (Lille), du foot et du surf à Tahiti. Il faudra environ 5.000 volontaires hors Île-de-France.

Pour régir ces "volontaires" et se prémunir de tout risque de contentieux, le comité d'organisation a élaboré une charte pour le "volontariat olympique et paralympique".

La Cour des comptes, dans un rapport sur les JO publié en janvier, a recommandé d'être "particulièrement vigilant sur l'application de ses dispositions et, en particulier, sur les principes d'éligibilité, les catégories de missions et le respect des principes d'exclusion de certaines d'entre elles".

Autre paramètre à prendre en compte pour le Cojo: débusquer d'éventuelles fausses candidatures de militants anti-JO qui ont annoncé, sur les réseaux sociaux, leur intention d'infiltrer le réseau de bénévoles. Les bénévoles seront, comme les accrédités, soumis à un criblage, c'est-à-dire à une enquête administrative.


L’histoire de Donia, arrivée de Gaza à Paris, le quotidien morbide des Gazaouis qui ne veulent que vivre

Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
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  • Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
  • Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable.

PARIS: Depuis le début de la guerre à Gaza, les récits qui parviennent à franchir les ruines et le silence imposé sont rares.
Derrière les chiffres et les bilans atones relayés par les médias, il y a des voix : celles de civils qui ont vu leur existence basculer en quelques heures.
Parmi elles, Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable. Donia témoigne de ce que signifie vivre la guerre : vivre avec la peur, la faim, fuir sous les bombes, errer d’un abri de fortune à un autre.
Marcher pour ne pas crever, marcher avec le seul souci de garder en vie ses deux enfants (une fille et un garçon) restés avec elle, les deux autres étant en Égypte.
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous.
Son récit, émouvant par-dessus tout, saccadé par de longs silences et des larmes qui coulent spontanément sur les joues, n’en est pas moins ferme : pour elle, indéniablement, Gaza est le foyer des Gazaouis qui feront tout pour reconstruire.

 


Lecornu recevra les socialistes mercredi, annonce Olivier Faure

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure. (AFP)
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure. (AFP)
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  • Depuis sa nomination mardi, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d'abord les partis de son "socle commun" (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales avec qui il a des entretiens encore lundi et mardi
  • Mais le rendez-vous le plus attendu est celui avec les socialistes. Déjà menacé de censure par LFI et le RN, c'est eux qui peuvent éviter à M. Lecornu de connaître le même sort que ses prédécesseurs

PARIS: Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure.

"On a rendez-vous mercredi matin et donc nous le verrons pour la première fois", a déclaré M. Faure lundi sur France 2. Les Ecologistes de Marine Tondelier et le Parti communiste de Fabien Roussel ont également indiqué à l'AFP être reçus mercredi, respectivement à 14H et 18H.

Depuis sa nomination mardi, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d'abord les partis de son "socle commun" (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales avec qui il a des entretiens encore lundi et mardi.

Mais le rendez-vous le plus attendu est celui avec les socialistes. Déjà menacé de censure par LFI et le RN, c'est eux qui peuvent éviter à M. Lecornu de connaître le même sort que ses prédécesseurs.

Au coeur de ce rendez-vous le projet de budget 2026 que le nouveau gouvernement devra présenter avant la mi-octobre au Parlement.

Les socialistes posent notamment comme conditions un moindre effort d'économies l'année prochaine que ce qu'envisageait François Bayrou et une fiscalité plus forte des plus riches, à travers la taxe sur les très hauts patrimoines élaborée par l'économiste Gabriel Zucman (2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros).

Mais Sébastien Lecornu, s'il s'est dit prêt samedi à "travailler sans idéologie" sur les questions "de justice fiscale" et de "répartition de l'effort", a déjà fait comprendre son hostilité à cette taxe Zucman, et notamment au fait de taxer le patrimoine professionnel "car c'est ce qui permet de créer des emplois".

"Quand on parle patrimoine professionnel, vous pensez à la machine outil ou aux tracteurs mais pas du tout. On parle d'actions, la fortune des ultrariches, elle est essentiellement en actions", lui a répondu M. Faure.

"Si vous dites que, dans la base imposable, on retire ce qui est l'essentiel de leur richesse, en réalité, vous n'avez rien à imposer", a-t-il argumenté.

"C'était déjà le problème avec l'Impôt sur la fortune (ISF, supprimé par Emmanuel Macron) qui touchait les +petits riches+ et épargnaient les +ultrariches+ parce que les +ultrariches+ placent leur argent dans des holdings", a-t-il reconnu.

 


Pour Sébastien Lecornu, un premier déplacement consacré à la santé

Sébastien Lecornu assiste à la présentation du supercalculateur Asgard au Mont Valérien à Suresnes, près de Paris, le 4 septembre 2025. (AFP)
Sébastien Lecornu assiste à la présentation du supercalculateur Asgard au Mont Valérien à Suresnes, près de Paris, le 4 septembre 2025. (AFP)
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  • Déplacement symbolique à Mâcon : Pour son premier déplacement, Sébastien Lecornu met l'accent sur l'accès aux soins et le quotidien des Français
  • Conscient de l'absence de majorité, il consulte partis et syndicats, cherchant des terrains d'entente sur le budget, tout en laissant la porte ouverte à une fiscalité plus juste

PARIS: Sébastien Lecornu se rend samedi en province, à Mâcon, pour son premier déplacement en tant que Premier ministre consacré à la santé et à "la vie quotidienne" des Français, délaissant pendant quelques heures les concertations qu'il mène activement à Paris avant de former un gouvernement.

Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau et jeune (39 ans) locataire de Matignon va à la rencontre des Français, pour qui il reste encore un inconnu. Il échangera notamment avec des salariés d'un centre de santé de Saône-et-Loire dont le but est d'améliorer l'accès aux soins.

Lui-même élu local de l'Eure, où il a été maire, président de département et sénateur, ce fils d'une secrétaire médicale et d'un technicien de l'aéronautique avait assuré dès le soir de sa nomination "mesurer les attentes" de ses concitoyens et "les difficultés" qu'ils rencontraient.

Celles-ci sont souvent "insupportables" pour accéder à un médecin ou à un professionnel de santé, parfois "source d'angoisse", souligne son entourage. Le Premier ministre entend dans ce contexte "témoigner de la reconnaissance de la Nation à l’égard des personnels soignants" et "réaffirmer la volonté du gouvernement de faciliter l’accès aux soins".

Il s'agit aussi pour Sébastien Lecornu de convaincre l'opinion, autant que les forces politiques, du bien-fondé de sa méthode: trouver des terrains d'entente, en particulier sur le budget, permettant de gouverner sans majorité.

Sébastien Lecornu est très proche d'Emmanuel Macron, avec qui il a encore longuement déjeuné vendredi à l'Elysée.

- Mouvements sociaux -

Sa nomination coïncide avec plusieurs mouvements sociaux. Le jour de sa prise de fonction, une mobilisation lancée sur les réseaux sociaux pour "bloquer" le pays a réuni 200.000 manifestants, et une autre journée de manifestations à l'appel des syndicats est prévue jeudi.

"Il y a une grande colère" chez les salariés, a rapporté Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, premier syndicat de France, à l'issue d'une entrevue vendredi avec le nouveau Premier ministre, qui lui a dit travailler sur une "contribution des plus hauts revenus" dans le budget 2026.

C'est sur le budget que ses deux prédécesseurs, François Bayrou et Michel Barnier, sont tombés. Et Sébastien Lecornu cherche en priorité une forme d'entente avec les socialistes.

Mais il lui faut dans le même temps réduire les déficits, alors que l'agence de notation Fitch a dégradé vendredi soir la note de la dette française.

Le centre et la droite de la coalition gouvernementale se disent prêts à taxer plus fortement les ultra-riches sans pour autant aller jusqu'à l'instauration de la taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines, mesure phare brandie par les socialistes et dont LR ne veut pas.

Une telle mesure marquerait en tout cas une des "ruptures" au fond prônées par Sébastien Lecornu à son arrivée, puisqu'elle briserait le tabou des hausses d'impôts de la macronie.

- Méthode -

Sébastien Lecornu veut aussi des changements de méthode.

Il a d'abord réuni jeudi --pour la première fois depuis longtemps-- les dirigeants des partis du "socle commun", Renaissance, Horizons, MoDem et Les Républicains, afin qu'ils s'entendent sur quelques priorités communes.

Un format "présidents de parti" qui "permet de travailler en confiance, de façon plus directe, pour échanger sur les idées politiques, sur les arbitrages", salue un participant.

Avant les oppositions et à quelques jours d'une deuxième journée de manifestations, il a consulté les partenaires sociaux, recevant vendredi la CFDT et Medef, avant la CGT lundi.

En quête d'un compromis pour faire passer le budget, le chef de gouvernement pourrait repartir du plan de son prédécesseur François Bayrou délesté de ses mesures les plus controversées. A l'instar de la suppression de deux jours fériés.

L'hypothèse d'une remise sur les rails du conclave sur les retraites semble aussi abandonnée. Les partenaires sociaux refusent de toute façon de le rouvrir.

Des gestes sont attendus à l'égard des socialistes alors qu'à l'Elysée, on estime que le Rassemblement national, premier groupe à l'Assemblée nationale, se range désormais comme la France insoumise du côté du "dégagisme".

Cultivant une parole sobre voire rare, Sébastien Lecornu ne s'exprimera qu'à l'issue de ces consultations "devant les Français", avant la traditionnelle déclaration de politique générale, devant le Parlement.