OMS : La phase de crise de la pandémie est passée mais pas le Covid

Des patients sont allongés sur des lits d'hôpital alors qu'ils attendent dans une zone de traitement temporaire improvisée à l'extérieur du centre médical Caritas à Hong Kong, le 18 février 2022. (AP File Photo)
Des patients sont allongés sur des lits d'hôpital alors qu'ils attendent dans une zone de traitement temporaire improvisée à l'extérieur du centre médical Caritas à Hong Kong, le 18 février 2022. (AP File Photo)
Des banlieusards portant des masques de protection roulent à vélo dans une rue du quartier central des affaires de Pékin, le 20 octobre 2022. (AP File Photo)
Des banlieusards portant des masques de protection roulent à vélo dans une rue du quartier central des affaires de Pékin, le 20 octobre 2022. (AP File Photo)
Un homme subit un prélèvement de gorge COVID-19 dans un centre de dépistage du coronavirus à Pékin, le 21 septembre 2022. (AP File Photo)
Un homme subit un prélèvement de gorge COVID-19 dans un centre de dépistage du coronavirus à Pékin, le 21 septembre 2022. (AP File Photo)
Des infirmières effectuent des exercices respiratoires chronométrés sur un patient COVID-19 sous respirateur dans l'unité de soins intensifs COVID-19 de l'hôpital de la Timone à Marseille, France, le 31 décembre 2021. (AP File Photo)
Des infirmières effectuent des exercices respiratoires chronométrés sur un patient COVID-19 sous respirateur dans l'unité de soins intensifs COVID-19 de l'hôpital de la Timone à Marseille, France, le 31 décembre 2021. (AP File Photo)
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Publié le Samedi 06 mai 2023

OMS : La phase de crise de la pandémie est passée mais pas le Covid

  • «C'est avec beaucoup d'espoir que je déclare que le Covid-19 n'est plus une urgence sanitaire de portée internationale», a affirmé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
  • Mais «la pire chose qu'un pays puisse faire maintenant est d'utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu'il a construits ou d'envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n'a rien d'inquiétant»

GENEVE : La pandémie de Covid-19 est désormais suffisamment sous contrôle pour lever le niveau maximal d'alerte, a décidé l'OMS vendredi, après plus de trois ans et des millions de morts, mais pour autant il ne s'agit pas de baisser la garde.

"C'est avec beaucoup d'espoir que je déclare que le Covid-19 n'est plus une urgence sanitaire de portée internationale", a affirmé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant que la maladie a fait "au moins 20 millions" de morts, un chiffre presque trois fois supérieur à celui fourni par son organisation qui ne prend en compte que le nombre des morts déclarés officiellement.

Les experts qu'il a consultés jeudi ont jugé qu'"il était temps de passer à une gestion à long terme de la pandémie" malgré les incertitudes qui subsistent sur l'évolution du virus.

Mais "la pire chose qu'un pays puisse faire maintenant est d'utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu'il a construits ou d'envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n'a rien d'inquiétant", a renchéri le patron de l'OMS.

Le plus haut niveau d'alerte de l'organisation avait été décrété le 30 janvier 2020, quelques semaines seulement après la détection en Chine des premiers cas.

Il avait pourtant fallu attendre que le Dr Tedros parle de pandémie en mars 2020 pour qu'Etats et populations prennent conscience de la gravité de la situation et que des mesures sanitaires parfois très contraignantes - jusqu'à de long mois de confinement - soient mises en place.

Le SRAS-CoV-2 avait alors déjà bien entamé son voyage mortel qui allait le voir émerger très rapidement dans le dans le monde entier.

La lutte contre la pandémie s'est inventée au fur et à mesure, souvent dans le désordre.

"L'une des plus grandes tragédies" concernant le Covid-19, "c'est que cela aurait pu se passer autrement", a lancé le Dr Tedros, regrettant "un manque de coordination, d'équité et de solidarité" et "des vies perdues qui n'auraient pas dû l'être".

"Nous devons nous promettre, ainsi qu'à nos enfants et petits-enfants, que nous ne ferons plus jamais ces erreurs".

La pandémie aujourd'hui

Même si la courbe des décès dus au Covid a plongé - de 95% depuis janvier -, le virus tuait encore au rythme d'une personne toutes les trois minutes la semaine dernière.

La phase de crise "est passée mais pas le Covid", a ainsi mis en garde la Dre Maria Van Kerkhove, chargée de la lutte contre le Covid-19 au sein de l'OMS.

Pourtant, dans de nombreux pays, la pandémie est aujourd'hui reléguée à l’arrière-plan. Les tests et la surveillance sanitaire sont réduits à la portion congrue. Un désarmement jugé prématuré par l'OMS.

Les vaccins - apparus en un temps record fin 2020 - restent efficaces contre les formes les plus sévères de la maladie malgré les innombrables mutations du virus originel.

Incontestable succès scientifique, ces vaccins, en particulier ceux à ARN messager, ont d'abord été monopolisés par les pays qui avaient les moyens de payer le prix fort, laissant les autres sur le carreau pendant de très longs mois.

Au 30 avril, plus de 13,3 milliards de doses de vaccins avaient été injectées mais les antivax ont aussi mobilisé en masse, aidés par des campagnes de désinformation.

Les inégalités économiques et d'accès aux soins ont été brutalement exposées.

Les longues files d'attente de Brésiliens avec d'énormes bouteilles d'oxygène pour sauver un proche de l'asphyxie, les innombrables bûchers en Inde pour brûler les corps et les soignants épuisés, impuissants dans des hôpitaux débordés, ont marqué les esprits.

Dans de nombreux pays, la pandémie est un bruit de fond, de nouveaux variants continuent d'apparaître et menacent de faire repartir la machine infernale.

Et le Covid long, qui se traduit par une large palette de symptômes plus ou moins handicapants, fait des ravages.

Selon, le Dr Tedros une infection sur 10 se traduit par un Covid long. Une crise sanitaire dont l'ampleur et le coût économique et psychologique sont encore mal pris en compte.

La der des der

Le monde cherche désormais le meilleur moyen d'éviter la prochaine catastrophe sanitaire.

Mais la communauté internationale n'est pas parvenue pour l'instant à déterminer avec certitude comment ce virus avait muté dans une forme transmissible entre humains.

Si, a priori, les premiers cas ont été détectés fin 2019 à Wuhan en Chine, deux théories s'affrontent : fuite d'un laboratoire de la ville où ces virus étaient étudiés ou animal intermédiaire ayant infecté les personnes qui fréquentaient un marché local.

Cette dernière théorie semble pour l'heure privilégiée par la majorité de la communauté scientifique mais l'obstruction des autorités chinoise empêche de progresser dans l'enquête sur les origines.

A l'OMS, les pays membres ont aussi commencé à discuter d'un futur accord contraignant qui permettrait de mieux tuer dans l'oeuf la prochaine pandémie.

La question n'est pas si mais quand elle arrivera.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.