Trois Houthis tués par les troupes gouvernementales à Taïz

Au moins trois Houthis ont été tués et cinq autres blessés lors de combats avec les forces gouvernementales dans la ville assiégée de TaÏz, au Yémen, samedi, a déclaré un responsable militaire local. (AFP/File)
Au moins trois Houthis ont été tués et cinq autres blessés lors de combats avec les forces gouvernementales dans la ville assiégée de TaÏz, au Yémen, samedi, a déclaré un responsable militaire local. (AFP/File)
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Publié le Mercredi 10 mai 2023

Trois Houthis tués par les troupes gouvernementales à Taïz

  • Abdel Basit Al-Baher, porte-parole de l'armée yéménite à Taïz, a déclaré à Arab News que les Houthis soutenus par l'Iran ont attaqué les troupes gouvernementales dans deux zones contestées au nord-est de Taïz
  • « La milice houthie mène de telles attaques à Taïz pour acquérir des territoires », a déclaré Al-Baher.

AL-MUKALLA : Au moins trois Houthis ont été tués et cinq autres blessés lors de combats avec les forces gouvernementales dans la ville assiégée de Taïz, au Yémen, samedi, a déclaré un responsable militaire local.

Abdel Basit Al-Baher, porte-parole de l'armée yéménite à Taïz, a déclaré à Arab News que les Houthis, soutenus par l'Iran, ont attaqué les troupes gouvernementales dans deux zones contestées au nord-est de Taiï, ce qui a entraîné une bataille au cours de laquelle trois Houthis ont été tués et cinq troupes gouvernementales yéménites et cinq Houthis ont été blessés.

« La milice houthie mène de telles attaques à Taïz pour acquérir des territoires », a déclaré Al-Baher.

L'attaque des Houthis samedi est la dernière d'une série d'activités militaires à Taïz et dans d'autres régions contestées du Yémen qui, selon les analystes et les responsables, pourraient entraver les tentatives internationales en cours pour résoudre le conflit.

Les habitants de Taïz affirment que le cessez-le-feu négocié par l'ONU, en vigueur depuis plus d'un an, n'a pas permis d'alléger le siège de la ville imposé par les Houthis, ni de mettre fin aux bombardements meurtriers et aux attaques intermittentes de la milice contre les zones civiles.

Au cours des dernières 48 heures, selon des habitants de Taïz, les Houthis ont tiré des obus de mortier sur un site accueillant des personnes déplacées et des ouvriers sur une nouvelle route à Taïz.

Par ailleurs, Sami Hemaid, le chef yéménite des équipes du programme de déminage Masam financé par l'Arabie saoudite à Hodeidah, a déclaré à Arab News que les informations fournies par deux jeunes bergers ont permis de découvrir deux champs de mines posées par les Houthis dans la province occidentale de Hodeidah.

Hemaid a déclaré que les bergers avaient contacté l'équipe de Masam à Hodeidah après avoir découvert des mines dans le secteur de Hays à Hodeidah, probablement déterrées par les inondations. Masam a envoyé une équipe qui a bouclé les régions concernées et y a commencé ses recherches. Au cours des premières heures de la mission, les démineurs ont découvert au moins six mines terrestres, ce qui les a conduits à une autre zone contaminée, qui avait été le théâtre de combats intenses entre les troupes gouvernementales et les Houthis pendant le conflit de Hodeidah, qui a été en grande partie résolu par l'accord de Stockholm conclu sous l'égide des Nations unies en 2018.

« Cette zone était un champ de bataille, et les Houthis ont posé des mines à grande échelle et sans discrimination, ce qui a entraîné la mort de plusieurs civils », a précisé Hemaid.

Les organisations yéménites qui suivent les décès de civils dus aux mines terrestres des Houthis à Hodeidah affirment que des centaines de personnes ont été tuées et beaucoup d'autres blessées depuis 2018. La dernière victime vérifiée des mines posées par des Houthis à Hodeidah est un civil de 29 ans tué dans le quartier d'At-Tuhayta vendredi.

 Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le ministre israélien de la Défense s'oppose à ce qu'Israël contrôle Gaza après la guerre

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • «Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza»
  • Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti

TEL-AVIV: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est opposé mercredi à ce qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et appelé à une alternative palestinienne au Hamas pour gouverner le territoire palestinien.

"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a déclaré M. Gallant lors d'un point de presse.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.

M. Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti. "Les discours sur le +jour d'après+, tant que le Hamas n'est pas détruit, resteront de simples mots, des mots vides de contenu", a-t-il déclaré.

"La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a répondu M. Gallant, alors qu'Israël mène depuis près de 10 jours des opérations au sol dans Rafah, à l'extrême-sud du territoire palestinien, pour y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

Selon M. Gallant, "le +jour d'après le Hamas+ n'existera qu'avec des entités palestiniennes prenant le contrôle de Gaza, accompagnées par des acteurs internationaux, formant une alternative de gouvernement au régime du Hamas. C'est, par dessus tout, dans l'intérêt de l'Etat d'Israël".

"L'idée d'une direction militaire et civile dans Gaza" est "négative et dangereuse pour l'Etat d'Israël", a-t-il insisté.

Si cela devait arriver "l'administration militaire de Gaza deviendrait le principal effort militaire et sécuritaire de l'Etat d'Israël ces prochaines années (...). Le prix à payer serait un bain de sang et des victimes, ainsi qu'un lourd coût économique".

Volée de critiques

Selon lui, le "plan de bataille" présenté par l'appareil militaire après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, prévoyait d'oeuvrer "simultanément" à la destruction militaire du Hamas et "à la mise en place d'une alternative gouvernementale palestinienne non hostile" à Israël.

"J'ai soulevé ce sujet de façon répétée au gouvernement et n'ai reçu aucune réponse", a déploré M. Gallant.

"La première condition pour préparer le terrain à une autre entité est de détruire le Hamas et le faire sans chercher des excuses", a réagi sur Telegram M. Netanyahu, semblant implicitement critiquer le bilan de son ministre.

"Le ministre de la Défense qui a échoué le 7 octobre et qui continue d’échouer encore aujourd’hui (...) doit être remplacé afin d’atteindre les objectifs de la guerre", a lui réagi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, d'extrême droite.

"Le peuple israélien n’acceptera pas de remettre Gaza au contrôle de l’Autorité terroriste palestinienne" et sa sécurité "ne sera assurée que par la détermination à gagner" a pour sa part rétorqué le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre du Likoud de M. Netanyahu.

M. Gallant a "annoncé aujourd'hui son soutien à la création d'un Etat terroriste palestinien", a fustigé Betzalel Smotrich, ministre des Finances d'extrême droite.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.

L'offensive israélienne déclenchée en riposte à Gaza a fait plus de 35.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 


Pour Erdogan, Israël s'en prendra à la Turquie si le Hamas est vaincu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
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  • La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël
  • « Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza», a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu mercredi qu'Israël s'en prendra à la Turquie "tôt ou tard" s'il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza.

"Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza", a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara.

"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire.

La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël pour le "forcer à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant" à Gaza.

Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l'Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, Recep Tayyip Erdogan multiplie les déclarations de soutien au mouvement palestinien.

"Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l'indépendance de son propre pays et qui défend l'Anatolie", a-t-il affirmé devant les députés de l'AKP.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, menant une vaste opération militaire dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 35.000 morts, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com