Après la solennité du couronnement, place à la fête

Le roi Charles III de Grande-Bretagne portant la couronne d'État impériale et la reine Camilla de Grande-Bretagne le 6 mai 2023 (Photo, AFP).
Le roi Charles III de Grande-Bretagne portant la couronne d'État impériale et la reine Camilla de Grande-Bretagne le 6 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

Après la solennité du couronnement, place à la fête

  • Après plusieurs jours éprouvants le couple royal organisera dimanche une réception privée au château de Windsor
  • Il a délégué à d'autres membres de la famille royale les "grands déjeuners" et fêtes de quartiers prévus dans le pays dimanche

LONDRES: Après le couronnement historique du roi Charles III et de la reine Camilla, place à la fête: des milliers de déjeuners de voisinage sont prévus dimanche au Royaume-Uni ainsi qu'un grand concert au château de Windsor où sont attendues quelque 20.000 personnes.

Après plusieurs jours éprouvants, entre répétitions, réceptions, garden party et couronnement solennel à l'abbaye de Westminster, le couple royal de 74 et 75 ans organisera encore dimanche une réception privée au château de Windsor (ouest de Londres) avant d'assister au concert, présenté par l'acteur Hugh Bonneville (Downtown Abbey).

S'y produiront notamment Lionel Richie et Katy Perry, le pianiste Lang Lang, le chanteur d'opéra Andrea Bocelli et une chorale de plus de 300 personnes venues d'horizons très divers. Mais aucune tête d'affiche britannique n'a répondu présent.

L'acteur Tom Cruise devrait aussi faire une apparition par vidéo, et même Winnie l'ourson est annoncé, marchant peut-être sur les traces de l'ourson Paddington, star d'une vidéo où il prenait le thé avec la reine Elizabeth II en ouverture du concert du Jubilé en juin 2022.

Lundi, le couple royal n'a prévu aucune apparition publique.

Il a délégué à d'autres membres de la famille royale les "grands déjeuners" et fêtes de quartiers prévus dans le pays dimanche.

Le prince Edward et sa femme Sophie se rendront ainsi à Cranleigh dans le Surrey (sud), la princesse Anne et son mari Tim Laurence seront à Swindon, dans les Cotswolds (ouest) et les princesses Beatrice et Eugenie, filles du prince Andrew devenu paria de la famille, ont été annoncées à Windsor pour déjeuner avec des associations caritatives.

Des milliers de Britanniques devraient participer à ces déjeuners, avec force fanions et décorations aux couleurs du drapeau britannique. Mais 72% de la population, peu motivée par ce couronnement, n'ont pas l'intention de participer à une quelconque célébration, selon un sondage YouGov publié vendredi.

Le Premier ministre Rishi Sunak, qui avait déjà lu un verset de bible samedi au couronnement de Charles III, a lui prévu d'inviter des bénévoles, des réfugiés ukrainiens et des groupes de jeunes à Downing Street pour un déjeuner post-couronnement. Il a salué dans un communiqué une "occasion magnifique, dans l'esprit d'unité et d'espoir pour l'avenir".

Lundi férié
Lundi, jour férié accordé spécialement pour le couronnement, les Britanniques ont été encouragés à participer à des actions de bénévolat.

Le couronnement religieux samedi à Londres de Charles III a donné lieu à une journée historique, avec toute la pompe associée aux grands événements de la monarchie.

Charles III, portant de lourdes robes de cérémonie ancestrales, a été acclamé, a prêté serment, reçu l'onction et été couronné à l'abbaye de Westminster devant 2.300 invités, selon un rite anglican millénaire, modernisé à la marge. C'est l'archevêque de Canterbury Justin Welby, premier dignitaire de la religion anglicane, qui lui a posé sur la tête la lourde couronne de Saint-Edouard, en or massif et sertie de rubis.

La deuxième épouse du roi, Camilla, a également été bénie et couronnée.

Accompagné d'une procession spectaculaire impliquant 4.000 militaires, le couple couronné est rentré en carrosse doré du 18e siècle au Palais de Buckingham, d'où il a salué des milliers de fans qui avaient bravé la pluie pour voir la procession et leur apparition au célèbre balcon.

Charles III, le plus vieux roi britannique jamais couronné, avait attendu 70 ans ce moment, la durée du règne de sa mère Elizabeth II.

A sa mort en septembre dernier, il est devenu roi du Royaume-Uni et de 14 pays du Commonwealth, et son couronnement consacrait son rôle.

Il n'est pas aussi populaire qu'Elizabeth II et des antimonarchistes ont manifesté samedi à Londres sur le parcours emprunté par les carrosses. Au moins six ont été arrêtés et leurs panneaux "Not my King" (pas mon roi) ont été saisis par la police.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.