Pandémie: la demande de chiens en hausse au Canada, les arnaques aussi

La demande de chiots a grimpé en flèche pendant la pandémie et les escrocs en profitent (AFP)
La demande de chiots a grimpé en flèche pendant la pandémie et les escrocs en profitent (AFP)
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Publié le Vendredi 04 décembre 2020

Pandémie: la demande de chiens en hausse au Canada, les arnaques aussi

  • Des centaines de personnes en quête d'un animal de compagnie sont tombées dans les filets des fraudeurs depuis le début de l'année au Canada
  • A Toronto, la Humane Society, un refuge qui trouve un foyer pour environ 3.000 animaux chaque année, a reçu plus de 10.000 demandes depuis le printemps

OTTAWA, Canada : Après quatre ans d'attente pour l'adoption d'un chien guide pour sa fille atteinte de paralysie cérébrale, de guerre lasse Vicki McKenzie s'est tournée vers internet pour trouver la perle rare : mais derrière l'écran, des fraudeurs se tenaient à l'affût.

En plein confinement, l'annonce pour un labrador-retriever sur le site Canadapups.com était une escroquerie : cette mère québécoise y a perdu 300 dollars canadiens (192 euros).

Sa fille Océane, 11 ans, était inconsolable. "Elle pleurait beaucoup", se souvient Mme McKenzie.

"Comme Océane ne parle pas et ne peut pas courir, c'est difficile pour elle d'établir un contact avec les autres enfants", explique-t-elle.

Comme cette famille, des centaines de personnes en quête d'un animal de compagnie sont tombées dans les mailles des filets des fraudeurs depuis le début de l'année au Canada.

La pandémie de Covid-19 a fait exploser les demandes d'adoption d'animaux partout dans le pays.

A Toronto, la Humane Society, un refuge qui trouve un foyer pour environ 3.000 animaux chaque année, a reçu plus de 10.000 demandes depuis le printemps.

"Et l'intérêt pour adopter un animal va grandissant à l'approche de Noël", dit Hannah Sotropa, une porte-parole de l'association.

Pour les gens en quête d'un chien de race pure, le temps d'attente dépasse maintenant deux ans en Ontario, selon une éleveuse, Carol Bodnieks.

"Je reçois normalement entre deux et sept appels par mois pour des chiens, ces derniers temps, c'est de sept à quinze par jour", explique-t-elle.

Au même moment, moins de chiots sont disponibles, les restrictions sanitaires limitant l'accès aux services vétérinaires et d'insémination.

Résultat, les prix augmentent et les arnaques aussi. L'adoption d'animaux de compagnie est maintenant la cible préférée des escrocs sur internet au Canada, selon les agences fédérales de lutte contre la fraude.

Vols à main armée

La police de Toronto a même signalé en octobre deux vols de chiots à main armée.

"Beaucoup de gens tombent sur des escrocs qui publient des annonces pour des animaux qui n'existent pas ou qui ne sont jamais envoyés", déplore Jessie St-Cyr, porte-parole du Bureau de la consommation, une agence fédérale de protection des consommateurs.

"De nombreuses victimes", dont plusieurs sont en télétravail chez elles, "voulaient adopter un chiot afin de réduire leur isolement et égayer leur vie pendant la pandémie".

Les fraudeurs prennent généralement prétexte des restrictions sanitaires pour exiger de leurs victimes qu'elles paient à l'avance pour un animal de compagnie potentiel qu'elles ne peuvent même pas voir en personne.

Les agences fédérales de surveillance ont reçu près de 500 plaintes pour des chiens depuis le début de l'année.

Les acheteurs potentiels ont perdu en moyenne chacun 1.000 dollars (640 euros), estime le Bureau de la consommation.

La famille de McGowan Weddig, un résident de Guelph dans le sud de l'Ontario, est tombée dans le panneau en voulant se procurer un premier chiot.

Après avoir répondu à une annonce en ligne, la famille a reçu des documents qui "semblaient parfaitement légitimes", se souvient M. Weddig.

"C'était notre premier chiot, donc nos émotions ont pu se mettre en travers de notre chemin", reconnaît-il.

"J'étais en colère", se rappelle M. Weddig. "Nous sommes en pleine pandémie et certaines personnes s'en prennent à d'autres. Je ne fais plus confiance à personne."

Le Bureau de la consommation estime qu'environ 80% des publicités pour des animaux de compagnie sur internet sont potentiellement "frauduleuses". Elles concernent le plus souvent des yorkshire terriers ou des bouledogues français.

Des courriels obtenus par l'AFP démontrent les mille et une tactiques employées par les escrocs et l'indignation qu'ils feignent lorsque leur manège est découvert.

Remises de leurs mésaventures, les familles de Mme McKenzie et M. Weddig ont fini par avoir un chiot. "Ça s'est bien terminé", conclut Mme McKenzie, pendant qu'Océane joue avec Oakley, un jeune Berger allemand fringant.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.