Biden appelle à interdire les fusils d'assaut après une énième tuerie

Le président américain Joe Biden a de nouveau exhorté dimanche le Congrès à interdire les fusils d'assaut, au lendemain d'une tuerie dans un centre commercial au Texas. (AFP)
Le président américain Joe Biden a de nouveau exhorté dimanche le Congrès à interdire les fusils d'assaut, au lendemain d'une tuerie dans un centre commercial au Texas. (AFP)
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Biden appelle à interdire les fusils d'assaut après une énième tuerie

  • Les Etats-Unis, où les tueries sont régulières, comptent plus d'armes individuelles que d'habitants
  • L'appel de Joe Biden a peu de chances d'aboutir à une interdiction de ce type d'armes par le Congrès

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a de nouveau exhorté dimanche le Congrès  à interdire les fusils d'assaut après qu'un tireur a tué huit personnes dont des enfants dans un centre commercial au Texas.

Joe Biden a dénoncé un "acte insensé de violence" dans un communiqué, et a ordonné la mise en berne des drapeaux au-dessus de la Maison Blanche et des bâtiments publics fédéraux et militaires en hommage aux victimes.

Le président américain a aussi de nouveau exhorté le Congrès à interdire les fusils d'assaut et à mettre en place des mesures pour restreindre l'accès aux armes.

"Trop de familles ont des chaises vides autour de leur table. Les membres républicains du Congrès ne peuvent continuer à répondre à cette épidémie avec un haussement d'épaules", a-t-il fustigé.

Mais son appel a peu de chances d'aboutir car les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, sont farouchement opposés à de telles mesures.

Cette nouvelle tuerie aux Etats-Unis a semé la panique samedi au Allen Premium Outlets, un vaste centre commercial de la ville d'Allen, à quelque 40 kilomètres au nord de Dallas, où de nombreux clients faisaient leurs achats du week-end.

Un policier se trouvait sur place pour une autre affaire quand les tirs ont retenti vers 15H30 (20H30 GMT) et "a neutralisé" le suspect, a expliqué le chef de la police locale, Brian Harvey.

Des images de vidéosurveillance diffusées par la chaîne CNN montrent le tireur sortir d'une berline sur le parking du centre commercial et ouvrir le feu, sans qu'on connaisse son mobile.

L'homme était vêtu d'une tenue paramilitaire et avait en main un fusil d'assaut, a indiqué la Maison Blanche.

Selon plusieurs médias américains, le suspect a été identifié comme étant Mauricio Garcia, un homme de 33 ans.

"Allen est une ville sûre et fière, ce qui rend cet acte insensé de violence encore plus choquant", a assuré le maire d'Allen, Ken Fulk.

«Tragédie indicible»

Six personnes sont mortes sur place et deux autre sont décédées à l'hôpital. Parmi elles figuraient des enfants, a fait savoir la Maison Blanche.

Trois des sept blessés ont été opérés d'urgence, a relaté Jonathan Boyd, chef des pompiers d'Allen.

Il s'agit de la deuxième tuerie la plus meurtrière aux Etats-Unis en 2023, après la fusillade de Monterey Park en Californie qui a fait onze morts en janvier.

Le gouverneur de l'Etat, Greg Abbott, a déploré une "tragédie indicible". Le Texas est l'un des Etats américains les plus permissifs en matière de port d'arme.

«Carnage»

Selon les autorités, l'intervention rapide des policiers et pompiers a permis de "sauver des vies".

Steven Spainhouer, un témoin sur les lieux, a expliqué avoir tenté de réanimer, en vain, plusieurs victimes, dont une femme.

"J'ai essayé de prendre son pouls, j'ai tourné sa tête sur le côté et elle n'avait pas de visage", a-t-il raconté vivement ému à CBS.

L'homme dit avoir également porté secours à un enfant qui a survécu en étant protégé par le corps de sa mère, tuée. "Il était couvert des pieds à la tête par du sang, comme si quelqu'un lui en avait versé dessus".

"C'est une situation que je ne souhaite à personne. C'est juste inimaginable de voir un tel carnage", a-t-il ajouté.

Jaynal Pervez, un autre témoin interrogé par la chaîne CBS, a décrit avoir vu "des chaussures, les téléphones des gens dans la rue".

Ce nouveau drame s'inscrit dans une succession rapprochée de tueries, notamment au Texas, où cinq personnes, dont un enfant de 9 ans, ont été tuées le week-end précédent par un homme armé d'un fusil d'assaut.

Avec plus d'armes à feu que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés: 49.000 en 2021, contre 45.000 en 2020.

Le site spécialisé Gun Violence Archive a déjà recensé cette année aux Etats-Unis plus de 199 actes où quatre personnes ou plus ont été blessées ou tuées par balle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.