Droits de l’homme: Le Maroc, un bon élève?

Des personnes se rassemblent sur le chantier de construction d'un tramway où des migrants subsahariens squattent près de la gare routière d'Ouled Ziane, à Casablanca, ville de la côte atlantique du Maroc, le 19 janvier 2023. (AFP).
Des personnes se rassemblent sur le chantier de construction d'un tramway où des migrants subsahariens squattent près de la gare routière d'Ouled Ziane, à Casablanca, ville de la côte atlantique du Maroc, le 19 janvier 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Droits de l’homme: Le Maroc, un bon élève?

  • Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, critique la politisation de la situation des droits de l'homme dans les pays africains «par des acteurs qui se proclament évaluateurs de ces droits sur le continent»
  • «Le Maroc a réussi ces vingt dernières années de louables avancées sur la question des droits de l’homme»

CASABLANCA: Sur la question des droits de l’homme, le Maroc serait un bon élève. C’est un constat établi, sans équivoque, fait par plusieurs observateurs internationaux qui saluent les grandes avancées du Royaume en la matière. Et les récentes sorties médiatiques et autres rapports publiés par des institutions ou des organisations non gouvernementales (ONG) n’y changeront rien, a laissé entendre, tout récemment, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.

Dans une déclaration ferme, il a critiqué la politisation de la situation des droits de l'homme dans les pays africains «par des acteurs qui se proclament évaluateurs de ces droits sur le continent».

Double discours

Selon lui, ces parties «s'appuient sur des positions qui mettent de côté le dialogue et la coopération comme piliers de la protection des droits de l'homme, pour adopter, malheureusement, des positions de double standard», regrette le ministre marocain des Affaires étrangères. Allusion faite à un certain nombre de parties, pays et ONG qui jouent au double discours en fonction de leurs intérêts politiques et économiques. Cette époque est donc révolue, laisse insinuer le Maroc.

«C’est un constat qui est effectivement palpable sur le terrain. Le Maroc a réussi ces vingt dernières années de louables avancées sur la question des droits de l’homme. Le pays a fait le choix stratégique de l’État de droit et de la protection des droits de l’homme», précise à Arab News en français, Mohammed Benhammou, expert international sur les questions géostratégiques. Notre intervenant donne l’exemple de la question migratoire, où le Maroc est souvent cité comme exemple à l’échelle régionale et internationale.

«La politique initiée par le roi du Maroc, Mohammed VI, sur la question migratoire, reste une politique unique et exemplaire sur le continent africain, car elle garantit et elle protège les droits des migrants.»

«La politique initiée par le roi du Maroc, Mohammed VI, sur la question migratoire, reste une politique unique et exemplaire sur le continent africain, car elle garantit et elle protège les droits des migrants. Et ce ne sont pas des paroles en l’air. On a tous vu ce qui a été fait dans ce domaine, que ce soit pour la politique de régularisation, les droits économiques et sociaux, ainsi que le respect des droits culturels et à l’éducation», commente M. Benhammou.

Des réalisations confirmées par la diplomatie américaine, qui, dans son dernier rapport annuel sur la situation des droits de l’homme au Maroc, a salué les efforts volontaristes du pays. «Le gouvernement marocain a coopéré avec le Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et d'autres organisations humanitaires pour fournir protection et assistance aux réfugiés, aux demandeurs d'asile et à d'autres personnes relevant de sa compétence.»

Des fonds alloués aux organisations humanitaires

«Le gouvernement a également alloué des fonds aux organisations humanitaires pour assurer des services sociaux aux migrants, y compris aux réfugiés», souligne le département d’État américain dans son rapport. Et d’ajouter que «les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés ont un accès égal au Maroc, en vertu de la loi, à la justice et aux services publics, y compris la santé et l’éducation».

Concernant la situation politique au Maroc, le rapport est revenu, par ailleurs, sur la tenue en septembre 2021 des élections locales, régionales et parlementaires, rapportant que «les observateurs nationaux et internationaux ont considéré que les élections étaient généralement libres, honnêtes et transparentes».


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.