Décès à 86 ans de la cantatrice noire américaine Grace Bumbry

Sur cette photo prise le 29 mars 2010, la mezzo-soprano américaine Grace Bumbry interprète le rôle de la mère lors de l'opéra «Treemonisha», au théâtre du Châtelet à Paris. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 29 mars 2010, la mezzo-soprano américaine Grace Bumbry interprète le rôle de la mère lors de l'opéra «Treemonisha», au théâtre du Châtelet à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Décès à 86 ans de la cantatrice noire américaine Grace Bumbry

  • Victime d'un AVC en octobre alors qu'elle se rendait à New York pour recevoir une récompense pour sa carrière, cette star de l'opéra était rentrée quelques semaines plus tard dans la capitale autrichienne, sa ville d'adoption
  • Ses funérailles devraient avoir lieu à Saint-Louis (Missouri), où elle avait vu le jour le 4 janvier 1937

VIENNE: L'Américaine Grace Bumbry, première cantatrice noire à chanter en 1961 au festival de Bayreuth, est décédée dimanche à Vienne à l'âge de 86 ans, a annoncé lundi son fils.

Victime d'un AVC en octobre alors qu'elle se rendait à New York pour recevoir une récompense pour sa carrière, cette star de l'opéra était rentrée quelques semaines plus tard dans la capitale autrichienne, sa ville d'adoption.

C'est là qu'elle est morte à l'hôpital, selon son fils adoptif David Lee Brewer, cité par l'agence de presse APA. Ses funérailles devraient avoir lieu à Saint-Louis (Missouri), où elle avait vu le jour le 4 janvier 1937.

Fille d'une institutrice et d'un employé des chemins de fer, on l'emmène petite à un concert de Marian Anderson, la première artiste noire à s'attaquer au chant lyrique.

C'est une révélation qui conduira la mezzo soprano à faire ses débuts à l'Opéra de Paris à l'âge de 23 ans. Remarquée, elle est choisie par Wieland Wagner, le petit-fils du compositeur Richard Wagner, pour incarner au festival de Bayreuth la Vénus de Tannhäuser.

Indifférente aux réactions racistes dans un milieu alors fermé, Grace Bumbry devient la première personne de couleur à décrocher un rôle majeur dans ce lieu renommé, accédant à la gloire internationale, selon la biographie publiée sur son site internet.

"Le public lui offre 30 minutes d'ovation et la troupe est rappelée 42 fois sur scène", raconte le Kennedy Center, qui l'avait distinguée en 2009 en saluant "sa voix unique, sa présence sur scène" et son aisance à changer de registre vocal, de mezzo soprano à soprano.

La diva, qui aimait les Lamborghini, bijoux et tenues haute couture, se produira sur les scènes les plus prestigieuses, de la Scala au Met, comme interprète du répertoire italien (Verdi), mais aussi français ("Carmen" de Bizet).

Parmi ses nombreux titres, elle avait été nommée ambassadrice honoraire de l'Unesco et avait reçu à Paris l'insigne de commandeur de l'Ordre des Arts et Lettres.

Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat autrichienne à la Culture Andrea Mayer a salué "une icône de l'art lyrique et une pionnière pour des générations de chanteuses d'opéra".

"Avec ses débuts légendaires à Bayreuth dans les années 1960, elle a contribué de manière décisive à l'égalité des droits dans le monde de l'opéra", a-t-elle souligné.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com