Catherine Colonna et Yoshimasa Hayashi réaffirment l’importance du «partenariat d’exception» franco-japonais

Ensemble, les ministres des Affaires étrangères de la France et du Japon ont abordé en visioconférence le « partenariat d’exception » franco-japonais et ils ont réaffirmé son importance. (Photo: Twitter/@francediplo)
Ensemble, les ministres des Affaires étrangères de la France et du Japon ont abordé en visioconférence le « partenariat d’exception » franco-japonais et ils ont réaffirmé son importance. (Photo: Twitter/@francediplo)
Ensemble, les ministres des Affaires étrangères de la France et du Japon ont abordé en visioconférence le « partenariat d’exception » franco-japonais et ils ont réaffirmé son importance. (Photo: Twitter/@francediplo)
Ensemble, les ministres des Affaires étrangères de la France et du Japon ont abordé en visioconférence le « partenariat d’exception » franco-japonais et ils ont réaffirmé son importance. (Photo: Twitter/@francediplo)
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Publié le Mardi 09 mai 2023

Catherine Colonna et Yoshimasa Hayashi réaffirment l’importance du «partenariat d’exception» franco-japonais

  • Ce partenariat célèbre en 2023 son 10e  anniversaire et repose sur des valeurs partagées de liberté, de démocratie, de respect de l’État de droit et des droits de l’homme
  • Partageant de vives préoccupations au sujet de la situation en mer de Chine orientale et méridionale, les quatre ministres ont réaffirmé leur opposition à toute tentative de modification unilatérale du statu quo par la force

PARIS: La ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est entretenue mardi en visioconférence avec son homologue japonais, Yoshimasa Hayashi, en présence du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et de Yasukazu Hamada, ministre japonais de la Défense. Il s’agit de la 7e session des consultations politico-militaires ministérielles franco-japonaises, appelées «2+2». 

Ensemble, les ministres ont abordé le «partenariat d’exception» franco-japonais et ils ont réaffirmé son importance. Ce partenariat célèbre en 2023 son 10e anniversaire et repose sur des valeurs partagées de liberté, de démocratie, de respect de l’État de droit et des droits de l’homme.

Les quatre ministres ont également salué les orientations stratégiques respectivement adoptées par la France et le Japon dans le cadre de la revue stratégique nationale française de novembre 2022 et de la stratégie de sécurité nationale japonaise de décembre 2022. Ils sont convenus de renforcer la coopération entre la France et le Japon dans les domaines de la sécurité et de la défense ainsi que leur coordination étroite dans les forums internationaux, notamment au Conseil de sécurité des nations unies. L’objectif est de défendre ensemble le multilatéralisme et un ordre international libre et ouvert, fondé sur la règle de droit. 

Par ailleurs, ils ont réaffirmé leur ambition de renforcer la coopération bilatérale sur les questions maritimes. Ils ont tenu en outre à saluer la régularité et la qualité des interactions opérationnelles entre les forces armées françaises et les forces d’autodéfense japonaises, en particulier dans la région indopacifique, à travers des escales ou des exercices communs.  

Ils se sont félicités des dernières interactions bilatérales et multilatérales conduites depuis le dernier dialogue 2+2 du 20 janvier 2022, parmi lesquelles six exercices conjoints bilatéraux «Oguri-Verny» en 2022 et 2023, ainsi que deux éditions de l’exercice multilatéral «Lapérouse» en août 2022 et en mars 2023, ou encore l’exercice conjoint d’un navire d’escorte des Forces maritimes d’autodéfense du Japon avec le groupe aéronaval français à deux reprises, en janvier et février 2023. 

Partageant de vives préoccupations au sujet de la situation en mer de Chine orientale et méridionale, les quatre ministres ont à nouveau exprimé leur opposition à toute tentative de modification unilatérale du statu quo par la force ou la coercition. Les quatre ministres ont souligné une fois encore l’importance de la paix et de la stabilité du détroit de Taïwan comme des éléments indispensables à la sécurité et la prospérité de la communauté internationale. 

Ils ont renouvelé, avec fermeté, leur condamnation de la guerre d’agression lancée par la Russie contre l’Ukraine, qui constitue une violation flagrante du droit international. Ils sont convenus de poursuivre leur soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra et de continuer à coordonner leur action avec les partenaires internationaux, en premier lieu dans le cadre du G7. 


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com