Les forces israéliennes font trois victimes en Cisjordanie et démolissent des maisons

Un cortège funèbre porte le corps de l’un des deux tireurs palestiniens du Jihad islamique tués lors d’une incursion israélienne, pendant leurs funérailles près de Jénine, en Cisjordanie sous occupation israélienne, le 10 mai 2023 (Photo, Reuters).
Un cortège funèbre porte le corps de l’un des deux tireurs palestiniens du Jihad islamique tués lors d’une incursion israélienne, pendant leurs funérailles près de Jénine, en Cisjordanie sous occupation israélienne, le 10 mai 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 11 mai 2023

Les forces israéliennes font trois victimes en Cisjordanie et démolissent des maisons

  • Ahmed Assaf, 18 ans, et Rani Katnat, 25 ans, ont été tués lors d’une incursion de l’armée israélienne dans la ville de Qabatiya
  • Deux personnes ont été touchées par des balles réelles et une troisième a subi une fracture du genou lors d’attaques menées par des soldats et des colons dans le village de Deir Dibwan

RAMALLAH: Alors que les attaques des forces israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée est également la cible d’incursions qui se soldent par des meurtres, des arrestations, des démolitions de maisons et d’autres atteintes à la propriété, ont déclaré des responsables palestiniens.

Mercredi, deux jeunes Palestiniens – Ahmed Assaf, 18 ans, et Rani Katnat, 25 ans – ont été tués par l’armée israélienne et d’autres ont été blessés lors d’une incursion militaire dans la ville de Qabatiya, au sud de Jénine.

Les soldats auraient pris d’assaut la ville après minuit, attaqué plusieurs maisons et détruit leur intérieur. Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu’un jeune homme de 17 ans se trouvait dans un état critique après avoir reçu une balle dans l’abdomen.

En outre, le ministère a signalé que trois personnes avaient été blessées lors d’attaques menées par l’armée et des colons contre le village de Deir Dibwan, à l’est de Ramallah. Deux d’entre elles ont été touchées par des balles réelles, respectivement à l’abdomen et à la cuisse, et la troisième a subi une fracture du genou.

L’armée israélienne aurait également arrêté 28 Palestiniens de diverses régions de Cisjordanie, dont six enfants.

Le chef du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a condamné les meurtres. Il a déclaré que les actions du gouvernement israélien, notamment des ministres qui ont appelé au meurtre des Palestiniens et à leur expulsion de leur terre, reflètent «l’identité criminelle de ce gouvernement qui tue des femmes et des enfants».

Le silence de la communauté internationale sur les crimes de l’occupation sert à légitimer l’approche sanglante, a-t-il ajouté. Par conséquent, «elle porte la responsabilité des répercussions de ces crimes».

«L’agression israélienne contre notre peuple dans la bande de Gaza et en Cisjordanie révèle la fragilité du système politique d’Israël, qui cherche à faire couler le sang de notre peuple pour résoudre ses crises internes», a indiqué le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné «l’agression israélienne barbare contre notre peuple palestinien dans la bande de Gaza» et l’a décrite comme «une tentative du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de regagner sa popularité perdue».

«Netanyahou profite de la couverture et de la protection fournies par certains pays occidentaux pour continuer à violer le droit international, à attaquer des citoyens innocents et à assassiner des femmes et des enfants», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, les bulldozers israéliens ont démoli deux appartements appartenant à la famille Shuqairat dans le village de Jabal Mukaber, à l’est de Jérusalem. Selon les autorités, ces appartements avaient été construits sans permis.

D’après des sources palestiniennes, des équipes et des véhicules de la municipalité israélienne sont entrés dans le village, accompagnés de la police et des forces spéciales, ont encerclé les appartements, bloqué l’accès à ceux-ci, expulsé les occupants et entamé le processus de démolition, en dépit d’une décision de justice antérieure visant à «suspendre la démolition jusqu’à la mi-septembre».

Deux frères de la famille Shuqairat ont confié avoir été informés par leur avocat la semaine dernière que la municipalité de Jérusalem avait déposé une demande légale de levée de l’ordre de suspension, et que le tribunal l’avait acceptée. La municipalité a demandé aux frères de démolir les propriétés eux-mêmes, mais ils ont refusé. Neuf personnes vivaient dans les deux appartements, dont cinq enfants.

Mercredi également, l’armée israélienne a démoli trois maisons dans le village d’Al-Dyouk Al-Tahta, à l’ouest de Jéricho. Issam Samrat, un responsable du Fatah dans le village, estime que ces démolitions sont le reflet de la politique israélienne d’occupation et de déplacement forcé des Palestiniens. Cette politique a pour but de débarrasser des zones de leurs habitants d’origine afin d’ouvrir la voie à l’expansion des colonies de peuplement.

De même, les forces israéliennes ont déraciné plus de 600 oliviers et endommagé 20 réservoirs d’eau au nord-ouest d’Hébron.

Wassel Abou Youssef, responsable au sein de l’Organisation de libération de la Palestine, a déclaré à Arab News qu’Israël «mène une guerre totale contre le peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ce qui nécessite un boycott arabe et islamique d’Israël et un procès en bonne et due forme contre les forces d’occupation criminelles. Nous devons adopter des positions fermes contre l’agression d’Israël».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.