Algérie: les eurodéputés exigent la libération du patron de presse El Kadi

L'arrestation d'Ihsane El Kadi, dirigeant d'un des derniers groupes de presse indépendants d'Algérie – qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – a suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe (Photo, Radio M).
L'arrestation d'Ihsane El Kadi, dirigeant d'un des derniers groupes de presse indépendants d'Algérie – qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – a suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe (Photo, Radio M).
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Publié le Jeudi 11 mai 2023

Algérie: les eurodéputés exigent la libération du patron de presse El Kadi

  • Les eurodéputés ont demandé jeudi la «libération immédiate et inconditionnelle» du patron de presse algérien Ihsane El Kadi
  • Une résolution largement adoptée jeudi par 536 voix pour, quatre contre et 18 abstentions

STRASBOURG: Les eurodéputés ont demandé jeudi la "libération immédiate et inconditionnelle" du patron de presse algérien Ihsane El Kadi et appelé les autorités algériennes à respecter la liberté des médias.

L'arrestation d'Ihsane El Kadi, dirigeant d'un des derniers groupes de presse indépendants d'Algérie – qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent – a suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe.

Poursuivi pour "financement étranger de son entreprise", le patron de presse a été condamné le 2 avril à cinq années de prison dont deux avec sursis.

Le tribunal de Sidi M'Hamed à Alger a également prononcé la dissolution de sa société Interface Médias et la confiscation de tous ses biens saisis.

Dans une résolution largement adoptée jeudi par 536 voix pour, quatre contre et 18 abstentions, les eurodéputés appellent les autorités algériennes à autoriser de nouveau les médias qu'elles ont interdits, et à mettre un terme aux arrestations et aux détentions d'activistes politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme et de syndicalistes.

A quelques semaines d'une visite d'Etat en France du président algérien Abdelmadjid Tebboune, prévue en juin, les eurodéputés invitent les institutions de l'UE ainsi que les Etats membres à aborder l'affaire El Kadi avec les autorités algériennes et à condamner ouvertement la répression exercée contre la liberté des médias.

Ils les prient d'exhorter Alger à garantir l'octroi de visas et d'accréditations aux journalistes étrangers et de laisser ceux-ci travailler librement.

A Alger, le Parlement algérien a exprimé dans un communiqué son "rejet catégorique" du texte "rempli de terribles contre-vérités" voté par les eurodéputés.

"Il s'agit d'une ingérence flagrante dans les affaires d'un pays souverain", a ajouté le Parlement algérien.

Il a accusé le Parlement européen d'adopter une politique de "deux poids deux mesures en défendant les droits humains dans certains pays et en les passant sous silence dans d'autres", lui reprochant notamment de "fermer les yeux sur l'agression dont est victime le peuple palestinien" de la part d'Israël.

Reporters sans frontières s'est pour sa part félicité de l'adoption de cette résolution qui montre selon l'ONG que le Parlement européen "n'entend pas rester silencieux face à la répression menée par les autorités algériennes contre les derniers médias indépendants du pays, quand bien même il s'agit d'un partenaire économique important".

"Alors que le procès en appel du journaliste El Kadi est attendu dans les jours qui viennent, RSF demande à la Commission européenne et aux Etats membres de tout faire pour que le journaliste retrouve sa liberté".


Gaza: les secours annoncent 20 morts dans des opérations israéliennes

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
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  • Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza
  • Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées par l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.

Au moins six personnes ont été tuées et 30 blessées "à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l'aide" alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de cet organisme de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Interrogée par l'AFP sur ces faits, l'armée israélienne a dit examiner la situation.

Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l'ouverture des sites de distribution d'aide où elles espèrent recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l'AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.

Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis d'aide alimentaire sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans le secteur où ont eu lieu les tirs mercredi à l'aube.

L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié mardi de "crime de guerre" l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer".

M. Bassal a également fait état de 14 autres personnes tuées, dont une fillette, par des frappes aériennes israéliennes sur des habitations à travers la bande de Gaza. Cinq personnes ont péri à Deir al-Balah (centre), six dans le camp de Nousseirat (centre) et trois à Choujaïya (nord).

Sollicitée par l'AFP sur ces frappes aériennes, l'armée israélienne n'a pas été en mesure de commenter.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, a affirmé mardi que Doha travaillait à une reprise des négociations en vue d'un nouveau cessez-le-feu à Gaza.

L'attaque du 7 octobre 2023 en Israël a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le prince Faisal bin Farhan participe à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères du CCG

Les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe posent pour une photo de famille à Doha. (@KSAMOFA)
Les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe posent pour une photo de famille à Doha. (@KSAMOFA)
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  • Une réunion a été convoquée pour discuter de l'attaque iranienne à la roquette contre une base américaine au Qatar, lundi.
  • Ils ont déclaré que cette attaque constituait une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage, qu'elle était inacceptable et ne pouvait en aucun cas être justifiée.

RIYAD : D'après le ministère saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan a participé mardi à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe.

La réunion a porté sur l'agression iranienne contre le Qatar, les développements régionaux et leurs répercussions sur la sécurité.

Elle a eu lieu au lendemain de l'attaque iranienne contre la base militaire américaine d'Al-Udeid, près de Doha.

Le prince Faisal et ses homologues du CCG ont également été reçus par l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. 

Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, serre la main de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. (@KSAMOFA)
Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, serre la main de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. (@KSAMOFA)

Lors de leur réunion, les pays du CCG ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et condamné l'agression iranienne sur son territoire.

Ils ont déclaré que cette attaque constituait une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage, qu'elle était inacceptable et ne pouvait en aucun cas être justifiée.

Les progrès de l'action commune du Golfe, ainsi que la coopération et la coordination fructueuses entre ses pays ont également été discutés, de même que les moyens de les faire progresser au profit de leurs peuples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


L'armée libanaise affirme avoir arrêté le chef de l'EI au Liban

(Photo AFP)
(Photo AFP)
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  • La Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée.
  • L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays

BEYROUTH: L’armée libanaise a annoncé mardi l’arrestation d'une personne présentée comme le chef du groupe jihadiste État islamique (EI) au Liban.

« À la suite d'une série d'opérations de surveillance (...), la Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée, utilisant l’acronyme arabe pour désigner l’EI.

L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays et qu'il avait pris la tête de la branche locale du groupe après l'arrestation de plusieurs hauts responsables en décembre.

Cette annonce intervient quelques jours après un attentat suicide en Syrie voisine, qui a fait au moins 25 morts dans une église, les autorités syriennes accusant l’EI.

Bien que moins présents qu’en Syrie ou en Irak, le groupe Etat islamique et d'autres mouvements jihadistes ont affronté l'armée libanaise et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, au cours de la dernière décennie, principalement dans le nord et l'est du pays.

Il a été largement vaincu dans le pays en 2017.