Jérusalem dans la ligne de mire du Djihad islamique alors que les combats se poursuivent à Gaza

Vue des dégâts causés par les frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. (Photo, Reuters)
Vue des dégâts causés par les frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Jérusalem dans la ligne de mire du Djihad islamique alors que les combats se poursuivent à Gaza

  • À la suite de tirs de roquettes en direction de Jérusalem, les médias israéliens ont rapporté qu’Israël avait demandé à l’Égypte de suspendre les pourparlers sur le cessez-le-feu
  • Pour la première fois depuis le début des combats, le Djihad islamique a tiré des obus en direction de Jérusalem. Ils ont été interceptés par le Dôme de fer, le système de défense aérienne israélien

GAZA: Les combats entre le mouvement du Djihad islamique palestinien et les forces israéliennes se sont poursuivis vendredi pour la quatrième journée consécutive, sans aucun signe de cessez-le-feu imminent dans la bande de Gaza.

Pour la première fois depuis le début des combats, le Djihad islamique a tiré des obus en direction de Jérusalem. Ils ont été interceptés par le Dôme de fer, le système de défense aérienne israélien.

Les Brigades al-Qods, branche armée du Djihad islamique, ont déclaré que la résistance palestinienne avait lancé «une attaque ciblée de missiles en deux phases vers Jérusalem occupée, Tel Aviv et les villes ennemies, en réponse aux assassinats et à l’agression continue contre le peuple palestinien».

«Nous avons tenu notre promesse, il n’y a pas de ligne rouge», ont-elles ajouté, faisant référence aux tirs de roquettes en direction de Jérusalem effectués pour la première fois. «Les tirs de roquettes en direction de Jérusalem sont un message important destiné à faire comprendre à tout le monde que ce qui se passe à Jérusalem n’est pas séparé de Gaza.»

Les tirs en provenance de Gaza ont fait retentir les sirènes d’alerte au nord de la capitale contestée de Jérusalem, à environ 77 km de la frontière de Gaza, rompant ainsi une accalmie de douze heures dans les combats. Les deux parties n’ont fait état d’aucune victime dans l’immédiat ce vendredi.

Les combats, qui ont commencé mardi entre Israël et le Djihad islamique – deuxième plus grand groupe terroriste à Gaza après le Hamas – ont fait 31 morts parmi les Palestiniens de la bande de Gaza, dont des femmes et des enfants. Plus de 100 personnes ont été blessées.

Un haut responsable du Djihad islamique a confié à Al-Jazeera que son organisation pourrait intensifier ses actions, en prenant des mesures qui surprendraient tout le monde, si Israël continuait à attaquer. Il a qualifié les heures à venir de «critiques» dans les efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.

À la suite des tirs de roquettes en direction de Jérusalem, les médias israéliens ont rapporté qu’Israël avait demandé à l’Égypte de suspendre les pourparlers sur le cessez-le-feu.

«La personne qui a transmis le message par téléphone aux chefs des services de renseignements égyptiens concernant la suspension des pourparlers de médiation en vue d’un cessez-le-feu est le coordonnateur des opérations du gouvernement israélien dans les territoires, le général de division Ghassan Alayan»,selon la station de radio israélienne Radio Kan

L’Égypte tente en vain de négocier un cessez-le-feu entre les deux parties. Le site Web de la BBC a rapporté que le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, le roi Abdallah de Jordanie et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, discuteront des pourparlers sur le cessez-le-feu par téléphone avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

La BBC a également indiqué que «l’obstacle à la réalisation de l’accord» était la condition posée par le Djihad islamique pour qu’Israël cesse d’assassiner des responsables palestiniens. Vendredi, Israël a continué à bombarder des zones de la bande de Gaza, dont la plupart sont des terres agricoles et des sites militaires appartenant aux factions palestiniennes, notamment au Djihad islamique.

«La résistance accomplit son devoir en défendant le peuple palestinien face à l’agression continue de l’occupation», a souligné le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem.

«L’occupation ne parviendra pas à briser la volonté de notre résistance ou la ténacité de notre peuple en intensifiant son terrorisme, et toutes les expériences prouvent l’impossibilité de la victoire de l’occupation dans le bras de fer avec notre peuple palestinien.»

La fermeture des postes-frontières par Israël exacerbe les souffrances des habitants de Gaza qui ont besoin d’un traitement médical. De même, la centrale électrique de Gaza ne peut pas fournir suffisamment d’électricité en raison de la pénurie de carburant. Le bureau d’information du gouvernement a annoncé qu’elle pourrait cesser ses activités dans un délai de soixante-douze heures en raison du manque de carburant.

«L’épuisement du carburant alloué à la centrale électrique en raison de la fermeture du poste-frontière de Kerem Shalom contribuera à la détérioration du système de santé», explique le Réseau des ONG palestiniennes (PNGO) dans un communiqué.

«Le PNGO met en garde contre les graves répercussions de l’agression israélienne continue et de la fermeture des postes-frontières sur la vie des patients. Cela aggrave leur état de santé et réduit la capacité du secteur de la santé à s’occuper d’eux», ajoute le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël appelle à des évacuations dans deux villages du sud du Liban en prévision de frappes

L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
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  • L’armée israélienne a appelé les habitants de Deir Kifa et Chahour à évacuer, affirmant que des infrastructures militaires du Hezbollah s’y trouvent et annonçant des frappes imminentes
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël poursuit des attaques ciblées au Liban avec le soutien tacite des États-Unis, accusant le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaire

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer les zones de bâtiments abritant selon elle des installations militaires du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans deux villages du sud du Liban, annonçant son intention de les frapper sous peu.

"Les forces [israéliennes] attaqueront prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région", annonce le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe sur X.

L'officier appelle précisément la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il précise, cartes à l'appui, la localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener, avec l'aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu'elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu'elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran - ennemi juré d'Israël, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu'elles obtienne son désarment, ce que le mouvement islamiste refuse pour l'heure.


L'Arabie saoudite et les États-Unis signent des accords pour approfondir leur partenariat stratégique

La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
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  • Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques
  • Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont signé mardi un certain nombre d'accords visant à renforcer leurs liens stratégiques, à l'occasion de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison Blanche.

Lui et le président américain Donald Trump ont signé des accords sur la défense stratégique, l'intelligence artificielle, l'énergie nucléaire, les métaux critiques, les investissements saoudiens, le partenariat financier et économique, l'éducation et la formation, et les normes de sécurité des véhicules.

Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques.

Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.

La réunion était coprésidée par M. Trump et le prince héritier, et de hauts responsables saoudiens et américains y ont assisté.

L'accord de défense affirme que les deux pays sont des partenaires de sécurité capables de travailler ensemble pour faire face aux défis et menaces régionaux et internationaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il approfondit la coordination de la défense à long terme, améliore les capacités de dissuasion et la préparation, et soutient le développement et l'intégration des capacités de défense entre les deux pays, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, a déclaré que l'accord "souligne l'engagement ferme des deux nations à approfondir leur partenariat stratégique, à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser la paix et la stabilité dans le monde".

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a déclaré que les "accords stimuleront les investissements dans les deux pays, généreront des opportunités d'emploi pour les Saoudiens et les Américains, et renforceront notre engagement commun en faveur de la sécurité régionale et mondiale".

Un peu plus tôt, dans le bureau ovale, M. Trump a accueilli chaleureusement le prince héritier, qui a annoncé que les investissements américains du Royaume seraient portés à près de 1 000 milliards de dollars, contre une promesse de 600 milliards de dollars annoncée par Riyad au début de l'année.

"Aujourd'hui est un moment très important de notre histoire", a déclaré le prince héritier. "Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous travaillons pour l'avenir.


Un mort et trois blessés dans une attaque près de colonies en Cisjordanie

Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
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  • L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron
  • La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie

TERRITOIRES PALESTINIENS: Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne.

L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Cet endroit a été le théâtre de plusieurs attaques anti-israéliennes depuis fin 2015.

Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé le décès d'un homme d'une trentaine d'années.

La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie.

Le MDA a également déclaré que ses services avaient évacué dans des hôpitaux de Jérusalem trois autres personnes, dont un adolescent de 15 ans "présentant des plaies profondes" et une femme d'environ 40 ans.

L'hôpital Hadassah de Jérusalem a précisé dans un communiqué que la femme, "blessée par balle", avait été hospitalisée dans un état grave.

Selon des médias locaux, elle aurait été blessée durant l'attaque par un tir de soldats visant les assaillants.

L'armée israélienne a précisé que ses "soldats ont éliminé deux terroristes sur place" et que des explosifs ont été "découverts" dans leur véhicule. "Les soldats de l'armée israélienne procèdent à des fouilles et ont mis en place des barrages routiers encerclant la zone", a-t-elle précisé.

L'Autorité générale des affaires civiles palestiniennes a identifié les assaillants comme Imran al-Atrash et Walid Sabbarna, tous les deux âgés de 18 ans et originaires de la région d'Hébron.

"Il s'agit de la deuxième attaque au carrefour du Goush Etzion en un an qui se solde par de graves conséquences", a déclaré à la presse Yaron Rosental, président du conseil régional du Goush Etzion, un bloc de colonies dans la zone du lieu de l'attaque.

Violences records 

Plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

"Avec l'armée, nous ferons également payer un prix très élevé aux terroristes et à tout leur entourage, et nous renforcerons également la colonisation", a ajouté M. Rosental.

La veille, des colons extrémistes avaient attaqué le village palestinien de Jabaa, près de Bethléem, après que les forces de sécurité israéliennes ont fait démolir et évacuer l'avant-poste de colonisation juive dit de Tzour Misgavi, dans le bloc de colonies du Goush Etzion.

Les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, considérés comme des organisations terroristes par les Etats-Unis, l'Union européenne, et Israël, ont salué l'attaque dans des communiqués distincts.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

Selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Dans le même temps, au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Ces violences n'ont pas cessé avec la trêve en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Selon l'ONU, la Cisjordanie a d'ailleurs connu en octobre un pic inédit de violences en près de deux décennies.