Diversification des chaînes d'approvisionnement: un nouvel outil du G7 lancé d'ici fin 2023

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), à droite, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, deuxième à droite, et Jon Cunliffe, gouverneur adjoint pour la stabilité financière à la Banque d'Angleterre (BOE), à gauche, arrivent pour la session des banques centrales de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 à Niigata, le 13 mai 2023. (Photo par Kiyoshi Ota / POOL / AFP)
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), à droite, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, deuxième à droite, et Jon Cunliffe, gouverneur adjoint pour la stabilité financière à la Banque d'Angleterre (BOE), à gauche, arrivent pour la session des banques centrales de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 à Niigata, le 13 mai 2023. (Photo par Kiyoshi Ota / POOL / AFP)
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Diversification des chaînes d'approvisionnement: un nouvel outil du G7 lancé d'ici fin 2023

  • Baptisé RISE («Resilient and Inclusive Supply-chain Enhancement», ou «renforcement d'une chaîne d'approvisionnement résiliente et inclusive» en français), ce mécanisme se fera notamment en collaboration avec la Banque mondiale
  • Concrètement, RISE devrait par exemple aider des pays à ne plus seulement assurer l'extraction de matières premières pour l'industrie, mais à les rendre aussi capables de les transformer sur place, ce qui permettrait de se passer partiellement de la Chine

NIIGATA, Japon : Les pays du G7 sont convenus samedi de mettre en place d'ici fin 2023 «au plus tard» un nouveau mécanisme pour diversifier les chaînes d'approvisionnement mondiales, un moyen de réduire notamment leur dépendance envers la Chine dans ce domaine stratégique.

Ce système combinera des aides financières, des échanges de savoir-faire et des partenariats pour les pays à faibles ou moyens revenus, afin de les aider à jouer des rôles à plus haute valeur ajoutée dans ce processus clé pour l'industrie mondiale, selon un communiqué des ministres des Finances du G7 publié à l'issue de leur réunion de trois jours à Niigata (centre du Japon).

Baptisé RISE («Resilient and Inclusive Supply-chain Enhancement», ou «renforcement d'une chaîne d'approvisionnement résiliente et inclusive» en français), ce mécanisme dont les grands axes avaient déjà été dévoilés en avril se fera en collaboration avec la Banque mondiale et d'autres organisations internationales compétentes, est-il précisé.

Concrètement, RISE devrait par exemple aider des pays à ne plus seulement assurer l'extraction de matières premières pour l'industrie, mais à les rendre aussi capables de les transformer sur place, ce qui permettrait de se passer partiellement de la Chine pour assurer de tels services.

Les ministres des Finances du G7 n'ont toutefois pas présenté ce nouvel outil comme un plan anti-chinois. La Chine n'a d'ailleurs été nommée nulle part dans leur communiqué.

«La diversification des chaînes d'approvisionnement peut contribuer à préserver la sécurité énergétique et nous aider à maintenir la stabilité macroéconomique», ont-ils justifié.

Ils ont aussi réaffirmé le soutien «indéfectible» du G7 à l'Ukraine et leur condamnation de la «guerre d'agression illégale et injustifiable» menée par Moscou.

Le G7 a rappelé à cette occasion sa détermination à «contrer toute tentative» de contourner ses sanctions économiques et financières contre la Russie, mais sans annoncer de nouvelles mesures précises sur ce sujet.

La réunion de Niigata, à laquelle ont également participé les banquiers centraux du G7 et les responsables de grandes organisations comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, a aussi abordé de nombreux autres sujets, des inquiétudes sur le secteur bancaire à la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.

Mais cette réunion a surtout été un forum d'échanges, avec des airs de répétition générale avant le sommet des dirigeants du G7 organisé à Hiroshima (ouest du Japon) en fin de semaine prochaine.


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.