L’excellence des formations médicales se reflètera sur la qualité des soins dans les hôpitaux saoudiens

Des responsables du ministère de la santé saoudien en présence d'une délégation française conduite par Amélia Lakrafi députée Renaissance de la 10e circonscriptionen compagnie de Mr. Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite (Photo, Fournie).
Des responsables du ministère de la santé saoudien en présence d'une délégation française conduite par Amélia Lakrafi députée Renaissance de la 10e circonscriptionen compagnie de Mr. Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite (Photo, Fournie).
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Publié le Dimanche 14 mai 2023

L’excellence des formations médicales se reflètera sur la qualité des soins dans les hôpitaux saoudiens

  • Durant deux jours, des sessions de formation en soins infirmiers seront organisées par la filiale internationale de la Conférence des DG de CHU de France
  • Ce projet n’est en réalité que la première réalisation de la coopération entre la France et les pays du Golfe en matière de soins infirmiers spécialisés

RIYAD : Amélia Lakrafi, députée Renaissance de la 10e circonscription couvrant la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique a assisté en compagnie de Mr. Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie Saoudite, à une réunion de travail avec des membres du ministère de la santé saoudien au sein de la Cité Numérique « digital City » à Riyad et ce bien avant le lancement officiel de la « Tournée des soins infirmiers » ou « French Nursing Tour »   

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La délégation française conduite par Amélia Lakrafi (Photo, Fournie).

La délégation française conduite par Amélia Lakrafi était composée pour cet évènement de Charles Derrac, chargé de Relations internationales au CHU de Nice et représentant de FUHI, de Benoît Tamalet, PDG de Global Health Access et ancien Conseiller Régional en Santé Mondiale (CRSM) à Riyad de 2012 à 2016, ainsi que de six formateurs et formatrices.

Du coté saoudien, le ministère était représenté par M. Abdul Rahman bin Abdullah Al-Aiban, sous-secrétaire pour les Ressources humaines, et M. Ahmed bin Hamad Al-Fuhaid, directeur général des Affaires académiques et de la Formation.

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La délégation française conduite par Amélia Lakrafi (Photo, Fournie).

Durant cette réunion, l’ambassadeur français a d’abord souligné que la France et l’Arabie saoudite entretiennent des relations bilatérales couvrant plusieurs secteurs stratégiques et notamment le secteur de la santé. Il a par la suite évoqué les multiples accords signés entre les deux parties dans le but de développer la santé.  Il a également exprimé le souhait de pouvoir bientôt fonder l’école franco-saoudienne des soins infirmiers »  

14% du budget global de l’État est alloué au secteur de la santé, soit l’équivalent de 37 Mds USD (1 dollar = 0,91 Euro) après l’éducation à qui l’État attribue 19% des dépenses globales, soit 49 Mds USD et la défense avec 18% du total, soit 46 Mds USD. Ces chiffres traduisent l’intérêt et l’importance accordés par les autorités médicales saoudiennes au secteur de la santé.  

Durant deux jours, des sessions de formation en soins infirmiers seront organisées par la filiale internationale de la Conférence des DG de CHU de France (FUHI) avec l’appui de la société de conseil Global Health Access et le soutien financier de Sanofi Moyen-Orient.

Trois sessions seront dispensées respectivement à Riyad, Abou Dhabi et Dubaï. Cette formation est assurée par une équipe de médecins et d’infirmiers spécialisés issus des CHU de Nice et de Rennes. 

La première journée sera consacrée à la prise en charge des patients atteints d’asthme sévère et conjointement assurée par le Dr Margot Delin, pneumologue, Mme Samantha Frigeri, infirmière spécialisée, et Mme Laure Daniele, physiothérapeute au CHU de Nice. 

La seconde, dédiée à la prise en charge des maladies hématologiques pédiatriques sera assurée par le Dr Tony Marchand, hématologue, M. Matthieu Jamilloux, cadre infirmier spécialisé, et Mme Fanny Colin, infirmière spécialisée au CHU de Rennes. Il faut noter que ces sessions se déroulent dans les locaux du ministère de la santé à Riyadh ou des autorités de santé d’Abou Dhabi et Dubaï. 

Ce projet n’est en réalité que la première réalisation de la coopération entre la France et les pays du Golfe en matière de soins infirmiers spécialisés. Il vient de ce fait renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la santé et en particulier dans la formation des professionnels de santé du Golfe par la France. Il reflète clairement la montée en puissance de FUHI dans la région et dont le positionnement se remarque sur le projet hospitalier lancé par NEOM début 2023.

Ce projet est une occasion importante, une opportunité à ne pas manquer pour la société de conseil Global Health Access, partenaire de l’opération de se rapprocher de plusieurs partenaires institutionnels saoudiens tel le fond public d’investissement (PIF), la filiale SAMI et Family Offices pour le compte d’entreprises françaises mandantes telles que Sanofi, Chronofile et Ibionext. 

 


Tunisie: la famille d'un opposant en grève de la faim dénonce des «violences» en prison

L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture". (AFP)
L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture". (AFP)
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  • M. Ben Mbarek, chef de la principale coalition d'opposition FSN (Front de salut national) emprisonné depuis février 2023, a été condamné en avril à 18 ans de prison pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "adhésion à un groupe terroriste"
  • Pour protester contre sa détention qu'il a qualifiée d'"injuste" et "arbitraire", le quinquagénaire a entamé il y a deux semaines une grève de la faim où il ne mange rien et boit très peu d'eau, selon sa famille

TUNIS: L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture".

M. Ben Mbarek, chef de la principale coalition d'opposition FSN (Front de salut national) emprisonné depuis février 2023, a été condamné en avril à 18 ans de prison pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "adhésion à un groupe terroriste". Son procès en appel aux côtés d'une quarantaine d'autres personnalités est prévu le 17 novembre.

Pour protester contre sa détention qu'il a qualifiée d'"injuste" et "arbitraire", le quinquagénaire a entamé il y a deux semaines une grève de la faim où il ne mange rien et boit très peu d'eau, selon sa famille.

"Les agents ont ordonné aux détenus de l'agresser. Ils l'ont torturé car il refusait de manger", a dénoncé dans une vidéo sur Facebook, l'avocate Dalila Msaddek, soeur de M. Ben Mbarek qui, la semaine passée, s'était inquiétée de son état "alarmant".

"Des agents et des détenus l'ont frappé, les traces de coups sont visibles sur son flanc avec des ecchymoses. Ils l'ont frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Six détenus et cinq agents ont fait cela", a affirmé Mme Msaddek, en pleurant. "Nous avons atteint le stade de la barbarie", a-t-elle dit.

L'avocate Hanen Khemiri, qui lui a rendu visite mercredi matin en prison, a confirmé en conférence de presse des "traces de torture et une côte cassée" et annoncé le dépôt d'une plainte au Parquet.

Le père de M. Ben Mbarek, le militant de gauche Ezzedine Hazgui, a rencontré le directeur de la prison qui a accusé l'avocate d'"exagérer la situation". Mais M. Hazgui s'est dit convaincu que "des gardiens criminels ont tabassé son fils".

En fin de semaine dernière, plusieurs autres opposants emprisonnés dont le chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha Rached Ghannouchi, 84 ans, ont annoncé une grève de la faim en solidarité avec M. Ben Mbarek.

Mardi, Mme Msaddek avait déploré une nouvelle détérioration de son état, assurant qu'il avait subi "deux crises au niveau des reins".

Le même jour, le Comité général des prisons, rattaché au gouvernement, avait démenti dans un communiqué "les rumeurs sur la détérioration de l'état de santé de tous les détenus, y compris ceux prétendant être en grève de la faim", affirmant qu'ils faisaient "l'objet d'un suivi médical constant".

Le parquet de Tunis a ordonné mercredi l'ouverture d'une enquête à l'encontre de trois avocats sur la base de plaintes de l'administration pénitentiaire qui a dénoncé la diffusion "de rumeurs et fausses informations" concernant les grèves de la faim en cours, ont indiqué des médias locaux.

Sans divulguer les noms des avocats, les médias citant une source judiciaire ont indiqué que les plaintes portent aussi sur la circulation de données jugées "erronées" relatives à la dégradation de l'état de santé de détenus déclarant observer ces grèves.

Plusieurs ONG tunisiennes et étrangères ont déploré un recul des droits et libertés en Tunisie depuis un coup de force par lequel le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.


Damas va «lutter activement» contre les groupes «terroristes», affirme un émissaire américain

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  • "Damas nous aidera désormais activement à affronter et démanteler les restes de l'Etat islamique, des Gardiens de la Révolution, du Hamas, du Hezbollah et d'autres réseaux terroristes", a affirmé sur X M. Barrack
  • Le dirigeant des Kurdes de Syrie, Mazloum Abdi, avait affirmé en octobre être parvenu à un "accord de principe" avec le pouvoir central sur l'intégration des FDS au sein des forces de sécurité syriennes

DAMAS: Damas va lutter activement contre les groupes "terroristes" dont l'Etat islamique (EI), les Gardiens de la Révolution iraniens, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, a affirmé jeudi l'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack.

Le président américain Donald Trump a reçu lundi à la Maison Blanche son homologue syrien Ahmad al-Chareh, une première pour un chef d'Etat syrien et une consécration pour l'ancien jihadiste qui pris le pouvoir en décembre 2024 après avoir renversé Bachar al-Assad.

La coalition antijihadiste dirigée par les Etats-Unis a annoncé mercredi que la Syrie était devenue le 90ème membre de ce groupe qui avait été créé en 2014 pour combattre l'EI en Syrie et en Irak.

"Damas nous aidera désormais activement à affronter et démanteler les restes de l'Etat islamique, des Gardiens de la Révolution, du Hamas, du Hezbollah et d'autres réseaux terroristes", a affirmé sur X M. Barrack.

L'Iran, à travers les Gardiens de la Révolution, son armée idéologique, et le Hezbollah soutenaient militairement le pouvoir de Bachar al-Assad avant sa chute, contrairement au Hamas qui n'y avait pas de présence armée.

Une réunion tenue cette semaine à Washington avec les chefs de la diplomatie américaine Marco Rubio, turque Hakan Fidan et syrienne Assaad al-Chaibani a évoqué l'intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et qui contrôlent de vastes pans du nord-est syrien, au sein de l'Etat, selon l'émissaire.

Soutenues par les Etats-Unis, les FDS ont été le fer de lance de la lutte en Syrie contre le groupe EI, qui y a été défait.

Le dirigeant des Kurdes de Syrie, Mazloum Abdi, avait affirmé en octobre être parvenu à un "accord de principe" avec le pouvoir central sur l'intégration des FDS au sein des forces de sécurité syriennes.

Sur X, M. Abdi a indiqué avoir discuté au téléphone avec Tom Barrack de son engagement "à accélérer l'intégration des FDS au sein de l'Etat syrien".

Le pouvoir de M. Chareh et les Kurdes avaient signé un accord en mars pour intégrer dans un délai d'un an leurs institutions civiles et militaires au sein du pouvoir central mais son application a été entravée par des divergences entre les deux parties.

 


Cisjordanie : le chef de l'armée israélienne veut «mettre fin» aux violences de colons

Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies. (AFP)
Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies. (AFP)
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  • Fait rare, alors que Palestiniens et ONG de défense des droits de l'Homme dénoncent l'impunité avec laquelle agissent les colons violents en Cisjordanie, la police et l'armée israéliennes ont annoncé mardi l'arrestation de plusieurs Israéliens
  • Selon Hussein Hammadi, le maire, quelque 200 colons ont fondu sur le village où ils ont saccagé une usine laitière et blessé dix personnes

JERUSALEM: Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies.

"Nous sommes déterminés à mettre fin à ce phénomène et nous agirons avec fermeté jusqu'à ce que justice soit rendue", a déclaré le lieutenant-général Eyal Zamir lors d'une visite à des troupes en exercice dans ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, selon un communiqué militaire.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaire de l'ONU (Ocha) a annoncé avoir enregistré en Cisjordanie "264 attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en octobre, soit "le bilan mensuel le plus élevé en près de deux décennies de collecte de données".

Fait rare, alors que Palestiniens et ONG de défense des droits de l'Homme dénoncent l'impunité avec laquelle agissent les colons violents en Cisjordanie, la police et l'armée israéliennes ont annoncé mardi l'arrestation de plusieurs Israéliens en lien avec une descente violente menée contre la localité palestinienne de Beit Lid, près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Selon Hussein Hammadi, le maire, quelque 200 colons ont fondu sur le village où ils ont saccagé une usine laitière et blessé dix personnes.

Le président israélien Isaac Herzog a condamné ces exactions les qualifiant de "choquantes et inacceptables".

"L'armée ne tolérera pas de comportements criminels de la part d'une petite minorité qui ternit l'image d'une population respectueuse des lois", a déclaré le général Zamir, alors que nombre de témoignages accusent les soldats israéliens de rester passifs face à la violence de ces colons.

Ces dernières semaines, les attaques attribuées à des colons de plus en plus jeunes et violents vivant généralement dans des avant-postes (implantations illégales au regard du droit israélien et destinées à créer des faits accomplis sur le terrain) se sont multipliées en Cisjordanie, visant des Palestiniens mais aussi des militants anticolonisation israéliens ou étrangers, des journalistes et parfois aussi des soldats.

Plus de 500.000 Israéliens vivent en Cisjordanie dans des colonies régulièrement condamnées par l'ONU comme illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Les violences ont explosé dans ce territoire depuis le début de la guerre de Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël. Elles n'ont pas cessé, loin de là, avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

Au moins 1.003 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 36 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.