Tourisme post-pandémie : Un rôle vital pour l'Arabie, selon l'Organisation mondiale du tourisme

Zurab Pololikashvili, à gauche, avec le ministre saoudien du Tourisme Ahmed Al-Khatib à Al-Ula. (Photo Fournie)
Zurab Pololikashvili, à gauche, avec le ministre saoudien du Tourisme Ahmed Al-Khatib à Al-Ula. (Photo Fournie)
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Publié le Lundi 27 juillet 2020

Tourisme post-pandémie : Un rôle vital pour l'Arabie, selon l'Organisation mondiale du tourisme

  • Arab news s’est entretenu en exclusivité avec Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), pour évoquer le monde de l’après-pandémie
  • « Nous pensons qu'il existe un fort potentiel dans le secteur du tourisme en Arabie saoudite », a-t-il expliqué

RIYAD: L'industrie du tourisme dans la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA) a été durement touchée depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le manque à gagner de ces six derniers mois s’élève déjà à plusieurs milliards de dollars. Depuis de nombreuses années, le tourisme dans la région - du Maroc à l'ouest à Oman à l'est - a joué un rôle vital dans la création d'emplois et la bonne santé des économies locales : patrimoine culturel, pèlerinages religieux, plages de sable ou métropoles dynamiques, les atouts sont nombreux...

Malgré les pertes considérables subies par le secteur, Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), reste optimiste sur la possibilité pour le Moyen-Orient de rebondir rapidement après la pandémie. Il souligne aussi que l’Arabie saoudite pourrait jouer un rôle vital dans cette reprise. « Nous espérons vraiment qu'avec des partenaires et amis aussi solides, nous pourrons faire du tourisme une priorité », a déclaré Pololikashvili dans un long entretien avec Arab News.

Pololikashvili, à gauche, a déclaré que le prince héritier Mohammed ben Salmane avait beaucoup soutenu le secteur touristique du Royaume pendant la pandémie. (Fourni )
Zurab Pololikashvili a déclaré que le prince héritier Mohammed ben Salmane avait beaucoup soutenu le secteur touristique du Royaume durant la pandémie. (Photo Fournie)

Les ministres du Tourisme du G20 ont tenu une réunion mi-juillet pour explorer les différents moyens de stimuler le tourisme. Quels sont, à votre avis, les principaux enseignements à retenir de ce sommet ?

Tout d'abord, je voudrais féliciter l'Arabie saoudite, qui a été l’hôte des réunions au sommet du G20. Nous avons commencé les réunions préparatoires en avril à cause de la pandémie de Covid-19. Nous avons décidé de changer de format pour nous adapter. Lors de ces réunions, nous avons discuté de la manière de redémarrer le tourisme et de la manière dont l'industrie pouvait se redresser, à la fois pendant et après la pandémie. Les pays du G20 représentent collectivement plus de 70% du PIB mondial, dont le tourisme constitue une grande partie.

Nous avons créé un comité de crise où nous avons présenté notre vision et nos idées. L'Arabie saoudite s’est montrée un membre très actif de ce comité. Nous avons tenu cinq réunions. L'objectif était d’élaborer des plans à court et à long terme sur la manière de relancer le tourisme. Nous avons émis des recommandations, défini des protocoles et des lignes directrices à l’intention des Etats membres du G20 sur les mesures à prendre pendant et après la pandémie. Deux projets ont été soutenus par la délégation saoudienne sur l’autonomisation des femmes au Moyen-Orient ou encore le développement durable.

La pandémie a entraîné une baisse sans précédent de la demande touristique. Le nombre de touristes internationaux diminuera de 60 à 80% en 2020, selon les scénarios de l'OMT. Comment l'industrie peut-elle s’adapter à cette nouvelle donne ?

La priorité est à la santé. Voyons comment la pandémie se déroulera dans les mois à venir. La réouverture des frontières est absolument nécessaire pour relancer le tourisme, et nous sommes vraiment optimistes quant à leur réouverture. L’autre point clé est le rétablissement des liaisons  de transport afin de revenir à la situation de l’avant-pandémie.

Actuellement, de nombreuses compagnies aériennes sont en difficulté, avec la réduction des liaisons aériennes, car 70% des personnes utilisent l’avion pour voyager. Le rétablissement de ces liaisons dépendra de la réouverture des frontières, et de la manière dont la pandémie sera évaluée dans différentes parties du monde. La situation change au jour le jour. Je vais être honnête: il est impossible aujourd'hui de faire des prévisions pour l'année prochaine. Quoi qu’il arrive, nous pourrons tirer des enseignements de 2020 et mieux nous préparer pour 2021 si la pandémie se poursuivait. Il sera tout de façon difficile de faire aussi désastreux que la saison 2020.

Pololikashvili a joué un rôle déterminant dans le développement du tourisme en Géorgie lorsqu'il était ministre de l'Économie. (Fourni)
Pololikashvili a joué un rôle déterminant dans le développement du tourisme en Géorgie lorsqu'il était ministre de l'Économie. (Photo Fournie)

Vous vous êtes récemment entretenu avec le ministre saoudien du Tourisme et avez salué des efforts accomplis par l’Arabie saoudite pour relancer le tourisme. Qu'est-ce qui vous a impressionné dans les projets du Royaume ?

Il est question de créer un million de nouveaux emplois en Arabie saoudite grâce au tourisme, nous aurons donc besoin de nouveaux professionnels formés et bien préparés. Nous nous sommes lancés dans un projet monumental il y a environ huit mois à cette fin.

Nous allons lancer un programme spécial pour l’Arabie saoudite à la fin du mois de septembre. Le projet vise à créer un centre éducatif pour le Moyen-Orient en Arabie saoudite. Nous nous concentrerons  beaucoup sur l'éducation, qui joue un rôle clé dans l’expansion du tourisme. Sans une main-d'œuvre professionnelle et bien formée, il est impossible de développer le tourisme. Ces jeunes hommes et femmes impliqués et formés dans ce méga projet devraient être prêts d’ici deux à trois ans.

Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 80% du tourisme mondial, elles sont donc particulièrement vulnérables au ralentissement lié à la COVID-19. Que peuvent faire les gouvernements du monde entier pour assurer leur survie ?

Dès le premier jour, nous avons émis des recommandations et demandé aux pays et aux États membres de soutenir le secteur privé, en particulier les PME, qui sont toujours en grande difficulté.

Nous utilisons toujours l'Arabie saoudite comme exemple. Depuis le tout début, le gouvernement dirigé par Son Altesse Royale le Prince Mohammed ben Salman, que j'ai eu l'honneur de rencontrer, est très engagé dans le secteur du tourisme. À une époque où les investissements financiers dans les PME et des millions d'emplois sont menacés, l'Arabie saoudite est l'un des meilleurs exemples que nous puissions montrer aux autres États membres pour les encourager à soutenir les entreprises, les entrepreneurs et les acteurs impliqués dans l'industrie du tourisme. Le soutien financier de l’Arabie saoudite est crucial pour les personnes du secteur des PME. Ce soutien n’est pas nécessairement rentable, mais c’est une décision intelligente qui réfléchit au long terme.

Nous travaillons par ailleurs beaucoup sur l'innovation. Nous voulons exporter les talents saoudiens hors du pays. Nous pensons qu'il existe un fort potentiel dans le secteur du tourisme en Arabie saoudite, et nous voulons donner à cette nouvelle génération la possibilité de présenter ses projets à l'échelle mondiale.

Que pensez-vous des tarifs de voyage intérieurs en Arabie saoudite dans le contexte de la pandémie ?

Après la pandémie, je pense que les gens commenceront à voyager de nouveau, non seulement en Arabie saoudite mais plus généralement dans le reste du monde. Mais pendant une  période d’un an et demi environ, les gens feront plutôt des voyages à l’intérieur de leurs frontières, car certaines frontières sont toujours fermées, et des restrictions de voyage n’ont pas encore toute été levées.  Cela fera du bien au tourisme local.

Nous avons déclaré 2020 « Année du tourisme rural », avant même de  savoir qu'une pandémie allait se déclarer. L'idée était de promouvoir le tourisme régional et de stimuler les emplois dans ce secteur. En Arabie saoudite, il y a de quoi faire entre les montagnes, la mer Rouge, le tourisme culturel… Petit à petit, le tourisme se développera dans le pays et deviendra une partie importante de l’économie saoudienne.

En tant que ministre du Développement économique, vous avez contribué au développement  du tourisme en Géorgie. Quel conseil donneriez-vous à l'Arabie saoudite, un pays qui, en septembre dernier, a commencé à accueillir des touristes internationaux sur ses sites de l’UNESCO, avant de devoir suspendre ses plans avec la covid-19…

Je pense que le premier pas franchi par l'Arabie saoudite pour ouvrir ses frontières et rendre le pays plus accessible était important. Ensuite il faudra développer les réseaux de tourisme à l’intérieur du pays. L'Arabie saoudite dispose de tout le potentiel pour devenir un nouveau hub pour la région dans les années à venir. La richesse culturelle, les sites naturels comme la mer Rouge ou encore la future ville de Neom constituent d’excellentes opportunités d'investissement. Les destinations sont diversifiées, le pays possède un personnel qualifié, des services de haute qualité et la présence de plus de représentants d’entreprises internationales dans le Royaume. Enfin, le pays s’ouvre davantage à l’extérieur: chaque fois que je voyage à Riyad, je me sens chez moi.

Avez-vous visité des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO en Arabie saoudite ?

Nous avons visité le quartier historique de Riyad, où il était prévu d'organiser la réunion du G20. J'ai également eu l'occasion de me rendre à AlUla, que j'ai trouvée unique: c’est l’un des plus beaux sites du patrimoine de l'UNESCO. D'après ce que j'y ai vu, je suis certain que cela deviendra une destination incontournable. En dehors du Royaume, peu connaissent la beauté d’AlUla. Le gouvernement saoudien a beaucoup misé sur ce projet, et c’est l’un des atouts majeurs de l’Arabie saoudite pour développer le tourisme.

Je me souviens avoir été l'un des premiers touristes à m’y rendre après son ouverture aux visiteurs en février et mars. Avec le bouche à oreille, cette destination deviendra vite populaire, sans avoir nécessairement à avoir être reconnue par les organisations internationales. Une destination reconnue par les touristes signifie qu'elle est reconnue par le monde entier.

Un bas-relief décoré d'un lion datant du Ve au Ier siècle avant JC trouvé dans la vallée d'AlUla. (Fourni)
Un bas-relief décoré d'un lion datant du Ve au Ier siècle avant JC, trouvé dans la vallée d'AlUla. (Photo Fournie)

Dernière question : Existe-t-il une feuille de route pour un rajeunissement du secteur du tourisme du bloc du Conseil de coopération du Golfe ?

Je pense que nous avons deux hubs internationaux au Moyen-Orient: Dubaï et Doha. D'autres incluent le Bahreïn, Oman et bien sûr l'Arabie saoudite, qui est l'avenir du tourisme. Je vois Riyad et tout le pays comme un autre méga hub dans cette partie du monde. Je suis sûr que nous entendrons à l’avenir de bonnes nouvelles de la région. Je suis également convaincu que l’une des premières régions à se redresser au cours des deux prochaines années sera l’Europe, car elle se concentre beaucoup sur le tourisme.

Si l'on compare le Moyen-Orient au reste du monde, il se trouve dans une situation sous contrôle. Cela nous donne l'espoir que le Moyen-Orient se rétablisse rapidement et redevienne une destination mondiale très visitée.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.