Le Soudan en plein chaos après un mois de guerre entre généraux

Des volontaires du Croissant-Rouge égyptien distribuent de l'eau et de l'aide aux passagers fuyant le Soudan déchiré par la guerre alors qu'ils arrivent au port terrestre de Qastal, point de passage entre l'Égypte et le Soudan, le 13 mai 2023. (Photo, AFP)
Des volontaires du Croissant-Rouge égyptien distribuent de l'eau et de l'aide aux passagers fuyant le Soudan déchiré par la guerre alors qu'ils arrivent au port terrestre de Qastal, point de passage entre l'Égypte et le Soudan, le 13 mai 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Le Soudan en plein chaos après un mois de guerre entre généraux

  • Les combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ont fait près d'un millier de morts et environ un million de déplacés et de réfugiés
  • Dans la nuit, les deux rivaux ont haussé le ton: le chef de l'armée a entamé une purge au sein des forces de sécurité, de la Banque centrale et des ministères

KHARTOUM: Frappes aériennes et explosions ont de nouveau secoué lundi le Soudan, un mois après le début de la bataille pour le pouvoir entre deux généraux qui menace de dégénérer encore, au risque de déstabiliser la région.

Les combats entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ont fait près d'un millier de morts et environ un million de déplacés et de réfugiés.

Dans la nuit, les deux rivaux ont haussé le ton: le chef de l'armée a entamé une purge au sein des forces de sécurité, de la Banque centrale et des ministères. Et, surtout, il a annoncé le gel de tous les comptes bancaires des FSR, connues pour leur empire commercial basé sur les mines d'or.

En réponse, le général Daglo a promis dans un enregistrement sonore à son adversaire qu'il serait "jugé rapidement et pendu sur une place publique".

A Khartoum, raids aériens et tirs à l'artillerie lourde n'ont pas cessé depuis un mois. Ses cinq millions d'habitants sont quasiment privés d'eau et d'électricité, et au Darfour, dans l'ouest, les familles sont terrées terrés chez elles, incapables de sortir acheter à manger par peur des balles perdues.

Dans cette région où les armes sont légion depuis la guerre qui a fait environ 300 000 morts dans les années 2000, militaires, paramilitaires, combattants tribaux et civils armés s'affrontent partout.

«Scénario qui se répète»

Dans la seule ville d'El-Geneina, 280 personnes sont mortes les 12 et 13 mai, indique le syndicat des médecins.

"Des maisons voisines ont été entièrement détruites dans les bombardements", rapporte à l'AFP un habitant. Dimanche, "ma maison a été touchée et ma soeur blessée".

"On nous rapporte que des snipers tirent sur quiconque sort de chez lui", dit à l'AFP Mohamed Osman, de Human Rights Watch (HRW). Pris au piège, "des gens blessés dans des combats il y a deux semaines meurent chez eux".

Médecins sans frontières (MSF) souligne que dans les camps de déplacés, "les gens sont passés de trois repas par jour à un seul".

"La violence des deux camps augmente de jour en jour", estime un habitant de la capitale, tandis que pour un autre, "les gens sont de plus en plus tendus chaque jour".

Pour le chercheur Aly Verjee, "si les deux camps ne changent pas leur façon de penser, difficile d'imaginer une traduction sur le terrain des engagements sur le papier".

Administration délocalisée

Le flot de l'aide alimentaire internationale, dont dépendait un tiers des 45 millions d'habitants, s'est tari à la suite de pillages et de la mort de 18 humanitaires.

L'ONU a néanmoins annoncé lundi ses "toutes premières distributions de nourriture" dans l'Etat d'Al-Jazira, où se trouve une bonne part du demi-million de déplacés de Khartoum.

L'argent manque parce que les banques, pillées pour certaines, sont fermées depuis un mois, ou parce que les prix ont flambé: multipliés par quatre pour la nourriture ou par 20 pour l'essence.

Des milliers de réfugiés entrent chaque jour en Egypte, au Tchad, en Ethiopie ou au Soudan du Sud. L'Egypte, qui traverse la pire crise économique de son histoire, s'inquiète. Les autres pays voisins redoutent une contagion.

A Khartoum, l'aéroport est détruit, les centres commerciaux pillés et les administrations fermées "jusqu'à nouvel ordre".

Ce qu'il reste du service public s'est replié à Port-Soudan, à 850 kilomètres à l'est de Khartoum, épargnée par les violences et où une équipe réduite de l'ONU tente de négocier l'acheminement de l'aide humanitaire.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.