Recep Tayyip Erdogan devrait remporter l’élection présidentielle

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’exprime au siège du parti AKP à Ankara, en Turquie, le 15 mai 2023. (Reuters)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’exprime au siège du parti AKP à Ankara, en Turquie, le 15 mai 2023. (Reuters)
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Recep Tayyip Erdogan devrait remporter l’élection présidentielle

  • Le décompte final montre que M. Erdogan a défié les sondages et la pire crise économique depuis les années 1990, remportant 49,5% des voix
  • La plupart des analystes estiment que M. Kilicdaroglu et son alliance d’opposition à six auront du mal à freiner l’élan de M. Erdogan avant le second tour historique du 28 mai

ANKARA: Recep Tayyip Erdogan a de fortes chances de remporter une victoire écrasante dans deux semaines. En effet, il a failli être élu président de la Turquie lors du premier tour.

Le décompte final montre que M. Erdogan a défié les sondages et la pire crise économique depuis les années 1990, remportant 49,5% des voix. Son principal rival, Kemal Kilicdaroglu, en a obtenu 44,9% et le candidat nationaliste, Sinan Ogan, 5,2%. Le taux de participation était de près de 90%.

«C’est une victoire stupéfiante pour M. Erdogan», déclare l’économiste des marchés émergents Timothy Ash. «Il a une sorte de poudre magique dans ces moments cruciaux et il a de l’influence sur les Turcs – les nationalistes, les conservateurs sociaux.»

Wolfango Piccoli, du cabinet de conseil Teneo, affirme: «M. Erdogan est clairement en avance sur l’opposition. Il doublera probablement ses discours axés sur la sécurité nationale au cours des deux prochaines semaines.»

La plupart des analystes estiment que M. Kilicdaroglu et son alliance d’opposition à six auront du mal à freiner l’élan de M. Erdogan avant le second tour historique du 28 mai.

Emre Peker, du cabinet de conseil Eurasia Group, estime la probabilité d’une victoire de Recep Tayyip Erdogan à 80%.
«Les résultats montrent que M. Erdogan et ses alliés ont réussi à renforcer le soutien au président actuel grâce à des messages forts sur le terrorisme, la sécurité et les valeurs familiales, au moment où l’économie continue d’être la principale préoccupation des électeurs», soutient M. Peker.

Un partisan de M. Erdogan, Hamdi Kurumahmut, 40 ans, qui travaille dans le secteur du tourisme à Istanbul, est très confiant au lendemain de l’élection la plus importante de l’Histoire moderne de la Turquie.

«M. Erdogan va gagner. C’est un vrai leader. Le peuple turc lui fait confiance. Il a une certaine vision pour la Turquie», déclare-t-il.

«Il y a des choses à améliorer concernant l’économie, l’éducation ou la politique d’accueil des réfugiés. Mais nous savons que lui est capable de régler tout ça.»

Alors que les instituts de sondage qui avaient prédit une victoire de Kemal Kilicdaroglu ont programmé une nouvelle enquête d’opinion, le consultant en risques politiques Anthony Skinner précise que ce résultat souligne la difficulté d’évaluer l’opinion publique dans une nation fortement polarisée de 85 millions d’habitants.

«De nombreux résultats de sondages d’opinion préélectoraux ne reflétaient pas le dynamisme de Recep Tayyip Erdogan et le degré de soutien dont il bénéficie toujours dans le pays», souligne-t-il. «Cela montre à quel point il faut être prudent lorsqu’on regarde les sondages d’opinion avant les élections.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.