L’Odeur d'un homme, le roman de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, bouleverse les stéréotypes

Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et essayiste franco-tunisienne. (Photo fournie)
Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et essayiste franco-tunisienne. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 17 mai 2023

L’Odeur d'un homme, le roman de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, bouleverse les stéréotypes

  • Fatma Bouvet de la Maisonneuve nous explique, lors d’une interview pour Arab News en français, les caricatures, les stéréotypes, les misères affectives et émotionnelles véhiculés dans les fictions sur les pays du Sud
  • L’histoire de l’héroïne se déroule dans la période de postrévolution populaire de 2011, au moment de la préparation des premières élections démocratiques du pays

PARIS: Paru aux Éditions au Pont 9 en mars 2023, L’Odeur d’un homme, de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre, écrivaine et membre du Parlement des écrivaines francophones depuis 2023, raconte le retour d’Inès dans son pays natal, la Tunisie. L’histoire de l’héroïne se déroule dans la période de postrévolution populaire de 2011, au moment de la préparation des premières élections démocratiques du pays, soldées par la victoire des islamistes du parti Ennahdha.

Durant cette période charnière de l’Histoire contemporaine de la Tunisie, les personnages éprouvent des sentiments où l’espoir et la déception se côtoient, les idées se confrontent, puis se divisent. Interrogée sur le choix du cadre dans lequel se situe son roman, l’autrice explique qu’elle voulait que les lecteurs s’intéressent aux pays du Sud comme «des pays riches d’humains, de civilisations, d’Histoire». Son souhait est «que l’on apprenne à aimer l’atmosphère des pays du Maghreb».

En emmenant le lecteur sur les terres de son enfance à Béja, la romancière explore la relation intimiste et sensorielle que l'héroïne y retrouve. Dans cette campagne du nord-ouest de la Tunisie, elle se rapproche de sa famille et de son ami d’enfance, Youssef, un intellectuel militant qui va bouleverser sa petite vie tranquille de bourgeoise expatriée vivant avec son mari Samy dans un somptueux appartement avec vue sur le lac Léman, en Suisse.

Avec Youssef, ses amis et les membres de sa famille, Inès redécouvre son moi profond, revoit ses perceptions, souvent biaisées par des préjugés, et elle s’interroge sur ses choix de vie, ses désirs et ses engagements.

Avec Youssef, ses amis et les membres de sa famille, Inès redécouvre son moi profond, revoit ses perceptions, souvent biaisées par des préjugés, et elle s’interroge sur ses choix de vie, ses désirs et ses engagements. Inès ressent lors de ces retrouvailles une étrange envie de donner un nouveau sens à sa raison d'être, de renouer de manière plus intense et plus sincère avec ses racines, ses proches et son authenticité.

 

Son histoire romanesque avec Youssef, une personnalité forte et intrigante et l’un des protagonistes engagés à bâtir une Tunisie libre, juste et démocratique, est-elle à l’origine de ses interrogations et de cette remise en question dans sa perception des choses de la vie?

La fleur de myrte, symbole d’union et clin d’œil à l’Histoire

Le lecteur découvre à travers cette écriture olfactive la fleur de myrte, qui, selon l’autrice, est l’un des symboles d’union de la communauté méditerranéenne. «J’ai écrit un roman dans lequel l’histoire commence autour des mosaïques et de l’odeur du myrte, en mettant l’accent sur les richesses ignorées de la Tunisie; la ville moderne de Tunis, sa ville ancienne, ainsi que l’avenue dans laquelle s’est déroulée la révolution. À travers la statue d’Ibn Khaldoun, j’ai eu envie d’expliquer aux gens qui est ce penseur. Dans le bassin méditerranéen, nous avons, nous les Arabes et habitants du Maghreb, de grands penseurs qu’on a tendance à sous-estimer», souligne l’autrice, en citant la visite de l’héroïne dans la vieille médina, qui abrite la célèbre mosquée Zitouna.

Enfin, l’autrice dénonce les caricatures, les stéréotypes, les misères affectives et émotionnelles véhiculés dans les fictions sur les pays du Sud. Avec ce roman, Fatma Bouvet de la Maisonneuve veut sortir des idées reçues et des clichés dominants dans la littérature et dans la fiction qui, souvent, évoquent la délinquance et le misérabilisme. À travers son histoire, la romancière décrit au contraire des personnages créatifs, passionnés et engagés dans la construction d’une vie nouvelle où l’espoir et le travail sont des leitmotivs.

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.