Au Liban, le «village des roses» perpétue la tradition

La rose de Damas, qui porte le nom de la capitale syrienne située de l'autre côté des montagnes, est la fleur la plus utilisée pour la production de l'huile essentielle contenue dans les parfums et les produits cosmétiques (Photo, AFP).
La rose de Damas, qui porte le nom de la capitale syrienne située de l'autre côté des montagnes, est la fleur la plus utilisée pour la production de l'huile essentielle contenue dans les parfums et les produits cosmétiques (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 mai 2023

Au Liban, le «village des roses» perpétue la tradition

  • La saison ne dure que quelques semaines à Qsarnaba, un village de la plaine orientale de la Békaa où on se transmet la tradition depuis des générations
  • Ce sont majoritairement des femmes qui récoltent, à l'aide de gants troués par les épines, les précieuses fleurs

QSARNABA: Le soleil est à peine levé que déjà, Zahraa récolte d'un geste assuré, sur les hauteurs de son village de l'est du Liban, les délicates roses de Damas qui serviront à confectionner l'eau de rose, très prisée pour les cosmétiques et les pâtisseries.

Un grand sac blanc noué à la taille, Zahraa Sayed Ahmed cueille les fleurs qui embaument jusqu'à la vallée. "Il n'y a rien de plus beau que les roses", affirme en souriant cette femme de 37 ans dont le prénom signifie "fleur" en arabe.

"La saison des roses est la plus belle saison ici", ajoute-t-elle, penchée au-dessus des rosiers, ses habits blancs tranchant sur le camaïeu de vert et de rose.

La saison ne dure que quelques semaines à Qsarnaba, un village de la plaine orientale de la Békaa où on se transmet la tradition depuis des générations.

Ce sont majoritairement des femmes qui récoltent, à l'aide de gants troués par les épines, les précieuses fleurs.

La rose de Damas, qui porte le nom de la capitale syrienne située de l'autre côté des montagnes, est la fleur la plus utilisée pour la production de l'huile essentielle contenue dans les parfums et les produits cosmétiques. Les spécialistes jurent par ses vertus thérapeutiques anti-infectieuses et relaxantes.

L'eau de rose est aussi utilisée au Moyen-Orient dans les pâtisseries ou comme boisson rafraîchissante.

Exportée vers l'Europe notamment lors des croisades, cette rose au parfum entêtant est depuis cultivée en Syrie, en France, au Maroc, en Iran ou encore en Turquie.

Leila al-Dirani, la propriétaire du champ, est elle aussi à l'œuvre avec son mari et son fils. Cette année, "nous ne pouvons plus nous permettre d'embaucher des travailleurs", affirme l'horticultrice de 64 ans.

"Les prix (de vente) ne sont pas bons du tout", déplore-t-elle.

Depuis fin 2019, le Liban est frappé par une crise économique qui a déprécié la monnaie et plongé une grande partie du pays dans la pauvreté.

Selon Daher al-Dirani, un responsable local, toutes les récoltes "ont perdu près de 80% de leur valeur (...) à cause de la crise".

«Nous avons grandi en produisant de l'eau de rose»

Pour autant, Leila al-Dirani garde le sourire: "les roses donnent de l'espoir, elles vous calment et vous donnent la force de continuer".

Dans un hangar recouvert d'un tapis de roses, la récolte est pesée, les travailleurs sont payés en fonction de la quantité ramassée et la précieuse cueillette est répartie dans des sacs.

Puis Zahraa distille dans son jardin la cueillette pour fabriquer de l'eau de rose.

Elle embouteille et étiquette manuellement sa petite production pour la vendre à travers le pays.

"La production d'eau de rose fait partie de notre héritage", affirme Zahraa, en remplissant de fleurs un alambic cuivré qui appartenait à son grand-père.

"Nous avons grandi en produisant de l'eau de rose", souligne-t-elle. "Dans chaque maison de Qsarnaba, il y a un alambic, même petit".

Avec un kilo de fleurs, la trentenaire produit jusqu'à un demi-litre d'eau de rose. Elle fabrique également des confitures et des sirops, remplit des sachets de fleurs séchées et prépare des tisanes.

Le village "produit 60% des roses et de l'eau de rose de tout le Liban", assure fièrement Zahraa. Une production pour laquelle Qsarnaba mérite, selon elle, le titre de "village des roses".


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com