L’Homme de Tripoli, immersion totale dans l’univers énigmatique de la DGSE

Lhuillier, «chef de poste» à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), nous emmène des dédales hermétiques du 141, boulevard Mortier, siège du fameux service à Paris, aux rues de Tripoli (Libye), dévoilant les facettes d’un métier qui intrigue, fascine et alimente de nombreux fantasmes. (Photo: éditions Mareuil)
Lhuillier, «chef de poste» à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), nous emmène des dédales hermétiques du 141, boulevard Mortier, siège du fameux service à Paris, aux rues de Tripoli (Libye), dévoilant les facettes d’un métier qui intrigue, fascine et alimente de nombreux fantasmes. (Photo: éditions Mareuil)
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Publié le Jeudi 18 mai 2023

L’Homme de Tripoli, immersion totale dans l’univers énigmatique de la DGSE

  • Tout au long de ses trente ans de carrière ou presque, Jean-François Lhuillier a enchaîné les postes dans différents pays arabes, dont le Liban et la Tunisie
  • L’agent secret n’est pas tenu de dire la vérité et nous ne sommes pas tenus de croire ce qu’il nous raconte

PARIS: C’est une réelle immersion dans le monde occulte du renseignement que L’Homme de Tripoli, ouvrage publié aux éditions Mareuil, offre au lecteur. C’est ce monde étanche et inaccessible – sauf à ceux qui en font partie –, que le lieutenant-colonel Jean-François Lhuillier nous fait découvrir tout au long d’un récit inédit qui s’étale sur près de 375 pages. 

Lhuillier, «chef de poste» à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), nous emmène des dédales hermétiques du 141, boulevard Mortier, siège du fameux service à Paris, aux rues de Tripoli (Libye), dévoilant les facettes d’un métier qui intrigue, fascine et alimente de nombreux fantasmes. 

Formé au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine, Lhuillier a choisi de rejoindre la DGSE par passion pour le métier d’agent de renseignement, mais aussi en raison de son désir de jouer un rôle dans la lutte contre le terrorisme. Tout au long de ses trente ans de carrière ou presque, il a enchaîné les postes dans différents pays arabes, dont le Liban et la Tunisie. 

De juillet 2009 à mars 2012, il est «chef de poste» à Tripoli. Ainsi, il nous livre un récit détaillé de son activité au quotidien, des liens noués sur place, du recrutement de ses sources et des manœuvres et manipulations qu’il a opérées ou déjouées.  

Sa démarche intrigue, ce qu’il admet en toute simplicité. «J’ai entrepris l’écriture du livre pour une raison personnelle, voire intime, qui est le désir de laisser quelque chose à mes petits-enfants qui me posent des questions sur mon activité professionnelle», explique-t-il à Arab News en français. D’autre part, ajoute-t-il, «mon métier m’a passionné pendant presque trente ans et je trouvais intéressant de raconter en quoi il consistait». 

L’univers particulier de la DGSE  

Lhuillier, actuellement retraité, consacre plusieurs chapitres de son livre à l’univers si particulier de la DGSE et à son fonctionnement. Il s’attarde aussi sur l’aspect historique du service et son évolution. Ses propos lèvent un bout du voile sur ce service dont l’ADN est le secret et qui a pour unique visage celui de son directeur général. 

Avait-il en tête, à l’écriture du livre, de susciter des vocations? Oui, affirme-t-il, «pourquoi pas?», tout en concédant que c’est un chemin ardu et difficile. Une fois à l’intérieur, il faut tenir compte de nombreuses contraintes, dont la rivalité entre services et même la rivalité entre personnes d’un même service. 

Il n’en reste pas moins que son texte est «une ode à l’utilité d’un service comme celui-ci et une reconnaissance de la qualité des gens qui y servent, notamment les petites mains, qui font un travail formidable à tous les échelons». 

Pour ce qui est de l’aspect opérationnel, il déclare: «J’ai trouvé dans les événements libyens le cadre pour raconter la vie d’un agent secret ou chef de poste.» L’auteur ne cache pas par ailleurs sa nostalgie pour un pays qu’il a quitté à la hâte à la chute du régime de Kadhafi, avant d’y revenir, des mois plus tard, pour poursuivre sa mission. 

Au fil des pages, dans un style palpitant, il détaille les tentatives de provoquer des défections parmi les caciques du régime, dont le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Moussa Koussa.  

Il nous fait part de l’organisation de la rencontre improbable entre le directeur général de la DGSE de l’époque, Erard Corbin de Mangoux, et le chef des renseignements militaires libyens, Abdallah Senoussi, condamné à la prison à perpétuité en France pour son rôle dans l’explosion d’un avion d’UTA qui a fait 170 victimes en 1989.  

Le financement libyen de la campagne de Sarkozy  

Lhuillier relate les détails de ses rencontres avec ses différentes sources libyennes – dont il a sûrement modifié les noms – ainsi que ses liens avec des responsables des renseignements libyens. 

Pourtant, dans ce fourmillement de péripéties et de détails, il n’est à aucun moment question de l’affaire du financement libyen de la campagne électorale de l’ancien président Nicolas Sarkozy en 2007, dont les remous judiciaires se poursuivent jusqu’à ce jour. «Je n’en parle pas parce que ça ne me concerne pas. C’est une affaire politique et une affaire franco-française, et moi, dans le cadre de mon job, je n’en ai pas la preuve», affirme-t-il, avant d’ajouter: «J’étais en contact pendant longtemps avec un des grands argentiers du régime libyen de l’époque, Bachir Saleh; pourtant personne ne m’en a parlé.» 

L’agent secret n’est pas tenu de dire la vérité et nous ne sommes pas tenus de croire ce qu’il nous raconte. Et pourtant, dans l’épilogue de son livre, Lhuillier se démarque de l’abnégation intimement liée à l’exercice de ses fonctions et fustige l’intervention militaire en Libye. Il déclare que Sarkozy, voulant soutenir les rebelles de Benghazi, est intervenu militairement, ce qui a abouti à l’effondrement du régime libyen et de toutes les institutions du pays, et contribué à la déstabilisation de toute la bande sahélienne des pays africains. 


L'Arabie saoudite offre des escapades sûres et sereines aux voyageuses en solo

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
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  • Le Royaume a été classé comme le pays le plus sûr du G20 sur la base d'indicateurs internationaux, tandis que la ville de Médine a reçu, pour la troisième année consécutive, la note de sécurité la plus élevée pour les femmes voyageant en solo dans le mond
  • L'une des principales raisons pour lesquelles les femmes devraient envisager l'Arabie saoudite comme destination est l'engagement du pays en faveur de la sécurité des femmes.

JEDDAH : L'Arabie saoudite s'impose comme une destination de choix pour les femmes voyageant seules, à la recherche d'une scène culturelle dynamique, d'événements de classe mondiale et de régions riches en patrimoine.

Le Royaume a été classé comme le pays le plus sûr du G20 sur la base d'indicateurs internationaux, tandis que la ville de Médine a reçu, pour la troisième année consécutive, la note de sécurité la plus élevée pour les femmes voyageant en solo dans le monde entier par InsureMyTrip.

Rafah Shawoosh, guide touristique et membre fondateur de Tour Guides Corporative, a appelé les voyageuses en solo à "explorer le monde avec un cœur ouvert et un esprit curieux, à vivre de nouvelles expériences et à ne jamais oublier de respecter et d'apprécier le riche patrimoine culturel des lieux qu'elles visitent".

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)

Elle a ajouté : "En tant que voyageuse passionnée et l'une des rares femmes guides, je m'efforce de représenter mon pays avec fierté et de présenter le meilleur de l'Arabie saoudite aux visiteurs."

Il est important de faire des recherches approfondies, de nouer des liens et de s'immerger dans les traditions locales lorsque l'on se rend dans le Royaume, a déclaré Mme Shawoosh. "N'oubliez pas de faire preuve d'hospitalité, de vous habiller modestement lorsque vous visitez les mosquées et de profiter de l'accueil chaleureux du peuple saoudien", a-t-elle ajouté.

L'une des principales raisons pour lesquelles les femmes devraient envisager l'Arabie saoudite comme destination est l'engagement du pays en faveur de la sécurité des femmes.

La culture saoudienne mettant l'accent sur l'hospitalité, le Royaume est réputé pour la gentillesse et la générosité de ses habitants, toujours prêts à aider les touristes. L'accueil chaleureux des Saoudiens ne manquera pas de rassurer les voyageuses en solo.

L'Arabie saoudite propose des séjours de bien-être aux voyageuses en solo qui souhaitent se détendre et se ressourcer. Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure, des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir.

"Des villes animées aux déserts sereins, chaque voyageur a quelque chose à découvrir et à chérir pour toujours", a déclaré M. Shawoosh.

Les retraites de luxe comme Habitas AlUla et Six Senses Southern Dunes proposent des traitements de spa personnalisés et des programmes de bien-être.

Une voyageuse, Rasha, a déclaré que le voyage en solo était l'occasion de "s'immerger dans diverses cultures, de découvrir une nouvelle confiance en soi et d'élargir ses perspectives".

"Chaque destination en Arabie saoudite offre la sécurité, la chaleur et de riches aperçus des traditions et des délices culinaires, ce qui favorise l'empathie et le respect", a-t-elle ajouté.

"En partageant nos expériences, nous devenons des phares de l'autonomisation et de l'inspiration, façonnant nos propres récits et encourageant les autres à embrasser le pouvoir transformateur du voyage et de l'exploration culturelle. En explorant le monde, on peut se trouver soi-même".

L'Arabie saoudite compte également des femmes inspirantes qui sont à l'origine de la transformation culturelle du pays. Les femmes entrepreneurs représentent 45 % des PME en Arabie saoudite, et les femmes mènent la charge dans les secteurs du tourisme et de la mode du pays.

Les femmes artistes, chefs et créatrices de mode font du Royaume une destination passionnante pour les voyageuses en solo qui souhaitent soutenir les entreprises dirigées par des femmes.

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)

Avec sept sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, un patrimoine et une culture riches, et des villes animées comme Jeddah et Riyad, le Royaume offre quelque chose à chaque voyageur.

Les voyageuses en solo peuvent également explorer des ruines anciennes, se promener dans de vieilles villes ou profiter d'activités de plein air comme les safaris dans le désert et les vols en montgolfière.

Dina, une professionnelle du marketing originaire d'Australie, s'est rendue à plusieurs reprises en Arabie saoudite, dont deux fois en solo. En tant que passionnée d'aventure autoproclamée, elle se sent attirée à chaque fois pour satisfaire ses envies de détente et d'excitation.

Enthousiasmée par la chaleur et le dynamisme de la scène culturelle, elle a exploré AlUla, Diriyah, Jeddah et Abha.

"C'est un tel plaisir de sortir et de se promener en Arabie saoudite. Je n'ai jamais eu à réfléchir à ma sécurité et je ne me suis jamais sentie mal à l'aise", a-t-elle déclaré.

Visiter l'Arabie saoudite n'a jamais été aussi facile, et des initiatives en matière de visas ont été lancées pour rendre le pays plus accessible. Le programme eVisa comprend désormais 63 pays et régions administratives spéciales, et les détenteurs de visas du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'espace Schengen peuvent bénéficier de eVisas instantanés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.