L’évolution de la poésie arabe à travers les âges

Une peinture représentant Antarah ben Chaddad, un chevalier et poète arabe préislamique (Photo fournie).
Une peinture représentant Antarah ben Chaddad, un chevalier et poète arabe préislamique (Photo fournie).
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

L’évolution de la poésie arabe à travers les âges

  • Au cours des siècles qui ont suivi les Mu’allaqat, la poésie arabe a continué d’évoluer, prenant de nouveaux thèmes et formes, jusqu’à ce qu’elle atteigne son style Nabati actuel
  • Il est intéressant de voir comment les méthodes de diffusion ont changé au fil du temps – du rassemblement dans une zone pour écouter un poète à la participation à des lectures de poésie

RIYAD: La poésie arabe a une longue et riche histoire qui remonte à l’époque préislamique. Avant l’avènement de l'islam dans la péninsule Arabique, la poésie jouait un rôle important dans la société arabe. Elle servait de moyen de communication, de divertissement et d’expression culturelle.

Les premiers poèmes de l’ère préislamique étaient souvent sous forme de «Qasida», un long poème avec un schéma de rimes et une métrique fixes, généralement récitée lors de rassemblements publics. Ces poèmes célébraient souvent les vertus des héros tribaux, décrivaient la beauté du monde naturel ou exprimaient le chagrin et le désir d’un amoureux.

L’un des marchés les plus connus était le souk Okaz, situé à Taïf, au nord-est de la ville. C'était l’un des trois principaux marchés arabes de l’époque préislamique, avec les marchés de Majna et de Dhul-Majaz.

Le théâtre-poésie est également populaire auprès des Arabes maintenant et plusieurs poèmes sont interprétés sur scène comme «Majnoun Layla», écrit par Ahmed Shawqi. (Photo fournie)
Le théâtre-poésie est également populaire auprès des Arabes maintenant et plusieurs poèmes sont interprétés sur scène comme «Majnoun Layla», écrit par Ahmed Shawqi. (Photo fournie)

Okaz était principalement une destination commerciale locale. Pourtant, le souk a gagné en popularité grâce aux Mu’allaqat (les Suspendues).

Les Suspendues sont nées parce que la poésie était considérée comme précieuse pour les gens de l'époque. Elle était accrochée à l’extérieur ou à l’intérieur de la Kaaba à La Mecque, ou dans les marchés pour que les clients puissent lire. Ainsi, les poèmes ou la poésie «se suspendent» dans l’esprit de la personne.

Il y a des poètes dont les poèmes sont devenus populaires grâce à Okaz en raison de leurs répétitions fréquentes, comme Imru’ al-Qais, Omar ben Kulthum, Antarah ben Chaddad, Al-Nabigha al-Dhubiani, Zuhair ben Abi Salma et Tarfa ben al-Abd.

EN BREF

Les premiers poèmes de l’ère préislamique étaient souvent sous forme de «Qasida ». Ils célébraient souvent les vertus des héros tribaux, décrivaient la beauté du monde naturel ou exprimaient le chagrin et le désir d’un amoureux.

 

Khalid Altaweel est journaliste et écrivain pour le magazine Al-Yamamah. Il est également poète et a publié un recueil de poèmes, «Shagaya», ainsi qu’un livre sur les visions dans la littérature, la culture et les médias.

«Okaz était une plate-forme poétique où ils avaient l’habitude de se rassembler pendant un mois chaque année, récitant de la poésie et donnant leur avis sur les grands poètes comme Al-Nabigha al-Dhubiani, pour qui ils ont érigé une tente à l’avant du souk, afin que les gens écoutent ses critiques et sa capacité à distinguer les bons des mauvais poèmes», déclare-t-il.

 «Kalila wa-Doumna» ou «Kelileh va demneh», un manuscrit arabe, traduction de fables indiennes écrites par Pilpay ou Bidpai, au VIe siècle. (AFP)
«Kalila wa-Doumna» ou «Kelileh va demneh», un manuscrit arabe, traduction de fables indiennes écrites par Pilpay ou Bidpai, au VIe siècle. (AFP)

Il ajoute : «La poésie à cette époque ne se limitait pas au souk d’Okaz ou aux marchés arabes, mais elle voyageait à travers les villes, les magasins, les ruelles ou les clubs avec les poètes, même lorsqu’ils traversaient les vastes déserts à dos d’animaux».

Au cours des siècles qui ont suivi les Mu’allaqat, la poésie arabe a continué d’évoluer, prenant de nouvelles formes et thèmes, jusqu’à ce qu’elle atteigne son style Nabati actuel. Depuis le XVIe siècle, la vie dans la péninsule Arabique comprend la poésie Nabati.

Contrairement à la poésie formelle du passé, la poésie Nabati est informelle et considérée comme la forme la plus riche de la littérature arabe. De plus, elle est perçue comme le reflet de la réalité quotidienne. Certains décrivent cette forme comme «la poésie du peuple» ou le style bédouin dans les poèmes.

Il est intéressant de voir comment les méthodes de diffusion ont changé au fil du temps – du rassemblement dans une zone pour écouter un poète à la participation à des lectures de poésie. Les réseaux sociaux jouent également un rôle dans la diffusion de la poésie arabe dans le monde entier.

Le théâtre-poésie est également populaire auprès des Arabes maintenant et plusieurs poèmes sont interprétés sur scène comme «Majnoun Layla», écrit par Ahmed Shawqi.

L’histoire de la poésie s’étend de la première ère arabe à différentes époques, montrant à quel point elle était et demeure importante. Malgré le changement de plates-formes de la poésie, les poètes ont toujours trouvé des moyens de préserver leur travail et de le garder vivant de génération en génération.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com