Le pavillon saoudien, présence de la scène cinématographique du Royaume à Cannes

Lors du 76e Festival de Cannes cette semaine, des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)
Lors du 76e Festival de Cannes cette semaine, des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

Le pavillon saoudien, présence de la scène cinématographique du Royaume à Cannes

  • L’Arabie propose plusieurs grands lieux de tournage, y compris des plages, des jungles et des terrains rocheux, qui ont attiré les réalisateurs de productions hollywoodiennes comme Kandahar et Desert Warrior
  • Depuis sa création au début de 2020, la Commission saoudienne du film a lancé d’innombrables programmes de formation et déployé des efforts pour soutenir le cinéma en Arabie saoudite

CANNES: Il n’y a pas si longtemps, la projection publique de films était interdite en Arabie Saoudite. Mais, pendant les cinq années qui se sont écoulées depuis la réouverture des cinémas, l’industrie cinématographique du pays a prospéré. Lors du 76e Festival de Cannes cette semaine, des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face.

«Chaque année, on perçoit une amélioration. Dans chaque expérience ou film tourné en Arabie saoudite, nous pouvons voir le reflet de son développement sur un projet ou le suivant», affirme Sohayb Godus, qui a produit et joué dans la comédie de 2020, The Book of Sun, considérée comme l’un des films phares de la scène saoudienne désormais diffusé sur Netflix. «Même pour les détails moins importants comme l’équipe technique, vous pouvez voir ces différences. Avec mon partenaire Faris, nous aimons toujours aller plus haut. Chaque époque ou film a ses propres limites, mais surtout dans cette industrie en Arabie saoudite, nous avons l’occasion de repousser toujours plus les limites. Chaque fois que vous le faites, vous obtenez de meilleurs résultats.»

Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)
Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)

L’Arabie propose plusieurs grands lieux de tournage, y compris des plages, des jungles et des terrains rocheux, qui ont attiré les réalisateurs de productions hollywoodiennes comme Kandahar et Desert Warrior.

Mais la véritable force de l’industrie cinématographique saoudienne, ce sont ses films locaux. Plutôt que de s’adresser au public occidental, les films sont faits pour le Royaume et la région du Golfe au sens large. Il y a une authenticité qui reflète véritablement les différentes nuances de la culture du Royaume.

Ali Jafar, responsable des films chez MBC Studios, déclare: «Il y a une explosion de créativité maintenant. Pour MBC, il est crucial que nous en fassions partie; il est primordial que nous jouions le plus de rôles possible à la fois à l’écran et derrière la caméra en soutenant l’infrastructure en termes de dépenses et en proposant des possibilités d’emploi – montrant qu’il existe une carrière viable.

Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)
Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)

Lorsque le film d’animation d’Ayman Jamal, Bilal: A New Breed of Hero, a été révélé en 2015  pour la première fois, le studio d’animation et d’effets visuels du cinéaste était basé à Dubaï. Il n’y avait pas d'industrie dans le Royaume.

«Je suis témoin de l’avant et de l’après», déclare M. Jamal. «Nous avons commencé la production en 2013 et Bilal est sorti en 2015. Nous voulions recruter des Saoudiens. Nous avons publié de nombreuses annonces pour les artistes conceptuels, les monteurs et les spécialistes de l’entretien. Nous voulions des personnes familières avec le logiciel de base de cette industrie, mais il n’y en avait aucune.

«Aujourd’hui, 30% des membres de notre équipe sont originaires  d’Arabie saoudite. Les universités d’Effat et de la princesse Noura en Arabie proposent un programme d’études supérieures complet en animation et en VFX. Le talent est définitivement présent», soutient M. Jamal.

Le studio a actuellement établi un partenariat d’animation original en langue arabe en cinq parties avec la plate-forme de streaming de MBC, Shahid, révèle M. Jamal.

Georgie Paget, productrice britannique du prochain film saoudien My Driver and I, note que le fait de  travailler avec des talents locaux était un énorme avantage pour la production.

Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)
Des chefs de file et des talents du secteur se sont réunis au pavillon saoudien pour discuter des forces et des défis auxquels le pays fait face. (Ammar Abd Rabbo/Arab News)

«Certains membres du service de costumes, par exemple, viennent du milieu de la mode avec de très grandes compétences transférables. Même chose avec le département artistique», affirme Georgie Paget.

Plutôt que d’avoir une formation spécifique à l’industrie, la plupart des talents saoudiens viennent d'un autre milieu. La vedette de My Driver and I, Roula Dakheelallah, par exemple, a étudié le marketing avant de se lancer dans le monde cinématographique.

«Nous sommes là pour l'amour des films et de cette industrie. Si nous voulions de l’argent, nous aurions pu être banquiers. Mais c’est une passion», soutient l’acteur et producteur Majid Samman.

Les participants au panel ont exprimé leur intérêt à renforcer le soutien pour le développement des effets visuels et des cascades dans l’industrie cinématographique saoudienne, ainsi que l’importance des nominations pour les prix internationaux du film et l’exploration de différents genres dans la région.

Depuis sa création au début de 2020, la Commission saoudienne du film a lancé d’innombrables programmes de formation et déployé des efforts pour soutenir le cinéma en Arabie saoudite, notent les participants au panel.

«Ils ont coupé court à la bureaucratie. Partout où vous allez, la bureaucratie entrave le travail des cinéastes. Nous avons besoin de l’aide d’autres cinéastes pour former non seulement les réalisateurs mais aussi les écrivains, les directeurs de la photographie et le reste. Je sais pertinemment que la Commission saoudienne œuvre pour le développement de ce vivier de talents», conclut M. Samman.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.