OMS: l'exclusion de Taïwan, une menace pour la santé dans le monde, selon Taïpei

«Je crains que Taiwan ne devienne le trou de la prochaine pandémie», a déclaré le ministre taïwanais de la Santé Hsueh Jui-yuan. (Photo, AFP)
«Je crains que Taiwan ne devienne le trou de la prochaine pandémie», a déclaré le ministre taïwanais de la Santé Hsueh Jui-yuan. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

OMS: l'exclusion de Taïwan, une menace pour la santé dans le monde, selon Taïpei

  • «Exclure Taïwan de l'OMS ne compromet pas seulement le droit à la santé des 23,5 millions d'habitants de Taïwan, mais sape aussi les efforts de l'OMS pour la santé de tous», a déclaré le ministre lors d'un évènement organisé au Club suisse de la presse
  • Taïwan a perdu en 2016 son statut d'observateur à l'Assemblée mondiale de la Santé sous la pression de Pékin, qui considère l'île comme faisant partie de la Chine

GENÈVE: Le ministre taïwanais de la Santé Hsueh Jui-yuan a déclaré dimanche à Genève que l'exclusion de Taïwan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), une mise à l'écart résultant des pressions de la Chine, représentait une menace pour la santé dans le monde.

"Exclure Taïwan de l'OMS ne compromet pas seulement le droit à la santé des 23,5 millions d'habitants de Taïwan, mais sape aussi les efforts de l'OMS pour la santé de tous", a déclaré le ministre lors d'un évènement organisé au Club suisse de la presse.

M. Hsueh s'exprimait peu avant l'ouverture dimanche après-midi de l'Assemblée mondiale de la Santé, qui rassemble tous les ans les représentants des Etats membres et qui se tiendra, une fois de plus, sans la participation de Taïwan.

Taïwan a perdu en 2016 son statut d'observateur à l'Assemblée mondiale de la Santé sous la pression de Pékin, qui considère l'île comme faisant partie de la Chine.

De nombreux appels ont été lancés, au sein de la communauté internationale, pour permettre à Taïwan de participer à l'Assemblée en tant qu'observateur, notamment depuis que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécéssité d'une coopération mondiale pour juguler les maladies infectueuses.

M. Hsueh a souligné que la mise à l'écart de Taïwan empêchait un partage rapide et performant des informations, indispensable pour prévenir les maladies infectueuses émergentes ou apporter une réponse efficace à une prochaine menace de pandémie.

"Je crains que Taiwan ne devienne le trou de la prochaine pandémie", a ajouté le ministre, dont les propos étaient traduits. Cela aurait "un impact terrible pour le monde entier", a-t-il averti.

Avant cette 76e Assemblée mondiale de la santé, Washington a mis en garde contre les conséquenses négatives de l'exclusion de Taïwan.

"Alors que nous sommes toujours confrontés aux menaces émergentes pour la santé dans le monde, la mise à l'écart de Taiwan de l'AMS76, le forum mondial sur la santé prédominant, compromet la coopération mondiale inclusive dans le domaine de la santé publique dirigée par l'OMS", a déclaré samedi dans un tweet la mission diplomatique américaine à Genève.

Pour sa part, le ministère chinois des Affaires étrangères a dans un tweet diffusé au cours des derniers jours, réitéré son opposition aux efforts visant à intégrer Taiwan en tant qu'observateur à l'Assemblée mondiale de la santé, affirmant qu'ils visaient "en fait à étendre l'espace international pour "l'indépendance de Taïwan"".

"Toute tentative de jouer "la carte de Taïwan" pour contenir la Chine ne mènera nule part", a prévenu le ministère.

Taïwan a été exclue de l'OMS en 1972, un an après avoir perdu son siège à l'Onu au profit de Pékin.

L'Etat insulaire a été autorisé à participer en tant qu'observateur aux assemblées annuelles de l'OMS entre 2009 et 2016, quand les tensions avec la Chine étaient moindres.

Mais Pékin a accentué ses pressions sur Taïwan depuis l'arrivée au pouvoir de la présidente indépendantiste Tsai Ing-wen qui refuse de considérer, comme l'exigent les dirigeants chinois, que l'île fait partie intégrante de la Chine communiste.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.