Mort de Bernard Pignerol, fondateur de SOS Racisme et dirigeant de LFI

Bernard Pignerol avait notamment été vu aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pendant la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre 2018 (Photo, AFP).
Bernard Pignerol avait notamment été vu aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pendant la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre 2018 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 mai 2023

Mort de Bernard Pignerol, fondateur de SOS Racisme et dirigeant de LFI

  • L'ex-ministre et ex-président de SOS Racisme Harlem Désir a fait part de son «immense tristesse»
  • «Ce matin, Bernard Pignerol, notre camarade, est passé dans la mort. Le cancer l'a tué»

PARIS: Bernard Pignerol, fondateur de SOS Racisme et dirigeant de La France insoumise (LFI), est décédé dimanche d'un cancer, a annoncé l'ancien candidat à la présidentielle de LFI Jean-Luc Mélenchon, dont il était un proche collaborateur.

Conseiller d'État, fondateur et vice-président du mouvement SOS Racisme de 1984 à 1993, Bernard Pignerol a été membre de 1988 à 2002 de la Gauche socialiste, un courant du Parti socialiste dirigé par M. Mélenchon. Il a également été conseiller international du maire de Paris Bertrand Delanoë de 2007 à 2014.

"Ce matin, Bernard Pignerol, notre camarade, est passé dans la mort. Le cancer l'a tué. La détresse nous frappe. Il était un dirigeant et un militant essentiel du mouvement insoumis, dont il a été un des plus brillants et actifs fondateurs", a tweeté M. Mélenchon. "Il était un compagnon et un ami essentiel pour moi et pour beaucoup d'entre nous".

Bernard Pignerol avait notamment été vu aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pendant la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre 2018, ce qui lui avait valu une condamnation à une amende par le tribunal correctionnel de Bobigny l'année suivante.

Une association qu'il présidait, l'Ere du peuple, prestataire de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, a par ailleurs été mise en examen l'an dernier pour "escroquerie et tentative d'escroquerie aggravée" et "faux et usage de faux" dans le cadre d'une enquête sur l'utilisation des fonds publics pendant la campagne du candidat LFI.

L'ex-ministre et ex-président de SOS Racisme Harlem Désir a fait part, également sur Twitter, de son "immense tristesse" face à la disparition d'un "homme d'engagement, de culture, au cœur de tous les combats de la gauche".

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, camarade de promotion de Bernard Pignerol à l'École nationale d'administration (ENA), s'est déclaré "très attristé". "Nos positions politiques nous opposaient. Nos liens anciens nous rapprochaient", a-t-il tweeté.


Youcef Atal a été condamné à huit mois de prison avec sursis en appel

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  • Le footballeur international algérien Youcef Atala de nouveau été condamné en appel mercredi à huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende.
  • L'avocate générale avait considéré qu'il s'agissait « clairement d'un appel à la haine », même si « le message est insidieux ». « M. Atal est responsable de ce qu'il poste, il doit assumer ».

MARSEILLE : Le footballeur international algérien Youcef Atal, poursuivi pour incitation à la haine religieuse après avoir reposté la vidéo d'un prédicateur palestinien concernant Gaza, a de nouveau été condamné en appel mercredi à huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a ainsi confirmé la peine prononcée à son encontre en première instance en janvier 2024 par le tribunal correctionnel de Nice.

Outre l'amende, Atal devra également verser quelque 15 000 euros de frais de procédure aux parties civiles, parmi lesquelles figurent notamment la Ligue de football professionnel, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme Côte d'Azur et le Crif Sud-Est.

Lors de son jugement en appel début avril, le footballeur s'était défendu en expliquant « ne pas faire de politique » : « Je ne suis qu'un joueur de foot », avait-il insisté, disant que son post se voulait « juste un message de soutien à des gens en train de souffrir ».

« Ce n'est pas parce que j'envoie un message de soutien à la Palestine que je suis contre les Juifs ou quoi que ce soit », avait insisté le joueur de 28 ans. « J'ai fait une erreur : je n'ai pas regardé la vidéo jusqu'à la fin, sinon je ne l'aurais pas partagée. J'aurais dû faire plus attention. »

L'avocate générale avait considéré qu'il s'agissait « clairement d'un appel à la haine », même si « le message est insidieux ». « M. Atal est responsable de ce qu'il poste, il doit assumer ».

Cinq jours après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, suivie des bombardements d'Israël sur Gaza, Atal avait partagé avec ses 3,2 millions d'abonnés sur Instagram une vidéo de 35 secondes du prédicateur palestinien Mahmoud Al Hasanat évoquant le sort des enfants de Gaza sous les bombes, puis appelant à « un jour noir sur les juifs ».

Prévenu par l'OGC Nice du caractère polémique de ces propos, il avait rapidement supprimé la vidéo de son compte, postant un message d'excuses.

Un mois après sa condamnation en première instance, l'OGC Nice, club dans lequel évoluait Youcef Atal depuis 2018, avait annoncé le départ du joueur pour le club turc d'Adana Demirspor. Celui-ci a ensuite quitté le club à l'été 2024 pour rejoindre Al-Sadd à Doha. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette.