Moldavie: des milliers de manifestants demandent la démission du gouvernement

La candidate présidentielle Maia Sandu sourit alors qu'elle s'adresse à la presse à Chisinau après sa victoire au second tour de l'élection présidentielle du pays.  (Sergei GAPON / AFP)
La candidate présidentielle Maia Sandu sourit alors qu'elle s'adresse à la presse à Chisinau après sa victoire au second tour de l'élection présidentielle du pays. (Sergei GAPON / AFP)
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Moldavie: des milliers de manifestants demandent la démission du gouvernement

  • Des milliers de manifestants étaient réunis dimanche dans la capitale moldave de Chisinau à l'appel de la nouvelle présidente élue pro-européenne Maïa Sandu pour réclamer la démission du gouvernement et la dissolution du parlement
  • L'opposition a déjà manifesté cette semaine contre des nouvelles lois réduisant les pouvoirs présidentiels

CHISINAU : Des milliers de manifestants étaient réunis dimanche dans la capitale moldave de Chisinau à l'appel de la nouvelle présidente élue pro-européenne Maïa Sandu pour réclamer la démission du gouvernement et la dissolution du parlement.

Au moins 20.000 personnes s'étaient rassemblées dans le centre vers midi, selon les organisateurs, des estimations confirmées par des journalistes de l'AFP sur place. Les manifestants portent des masques sanitaires et scandent "Démission!", "Élections anticipées!" ou encore "A bas les voleurs, à bas la corruption!"

Mme Sandu doit prendre ses fonctions fin décembre à la tête de cette petite ex-république soviétique entre l'Ukraine et la Roumanie, après avoir créé la surprise en remportant l'élection présidentielle en novembre devant le pro-russe Igor Dodon.

Des journalistes de l'AFP ont noté une présence importante de forces de l'ordre qui gardaient par centaines le siège du gouvernement. 

L'opposition a déjà manifesté cette semaine contre des nouvelles lois réduisant les pouvoirs présidentiels.

Une de ces lois transfère notamment le contrôle des services de sécurité (SIS) aux députés, ce que Maïa Sandu et ses partisans estiment être un moyen de réduire le rôle de la présidence au détriment du Parlement, contrôlé par M. Dodon.

Prenant la parole lors du rassemblement dimanche, la présidente élue a déclaré qu'"Igor Dodon ne veut pas admettre sa défaite. Il veut mettre le feu au pays, provoquer le chaos, isoler la Moldavie à l'international! Pour cela, il utilise des voleurs et des fonctionnaires corrompus du Parlement". 

"Nous voulons que la Moldavie se développe, afin que tous les voleurs aillent en prison et que les citoyens du pays vivent en paix et en harmonie ", a-t-elle encore affirmé, accueillie par des vivats et des cris de "Maïa Sandu présidente!" et "Nous sommes le peuple!".

La Moldavie est partagée entre partisans d'un rapprochement avec Moscou et ceux soutenant l'intégration européenne, notamment via les liens que le pays entretient avec la Roumanie voisine.

L'arrivée au pouvoir de Maïa Sandu a marqué un revers pour la Russie, soucieuse de préserver son influence sur le pays et dont l'armée est déployée en Transdniestrie, territoire pro-russe ayant fait sécession de la Moldavie.

Moscou soutenait ouvertement le président sortant Igor Dodon.

Ex-Première ministre pro-européenne, Maïa Sandu a fait sa campagne sur la lutte contre la corruption dans ce pays de 3,5 millions d'habitants, un des plus pauvres d'Europe.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.