La popularité de Macron et Borne repart à la hausse en dépit de l'épisode des retraites

La cote de popularité d'Emmanuel Macron et celle d'Elisabeth Borne rebondissent après la bataille autour de la réforme des retraites qui avait plombé l'exécutif (Photo, AFP).
La cote de popularité d'Emmanuel Macron et celle d'Elisabeth Borne rebondissent après la bataille autour de la réforme des retraites qui avait plombé l'exécutif (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

La popularité de Macron et Borne repart à la hausse en dépit de l'épisode des retraites

  • Macron regagne 6 points avec 32% des Français ayant une «bonne opinion» de lui
  • La Première ministre Elisabeth Borne prend quant à elle cinq points, à 32%

PARIS: La cote de popularité d'Emmanuel Macron et celle d'Elisabeth Borne rebondissent après la bataille autour de la réforme des retraites qui avait plombé l'exécutif, indique un sondage BVA pour RTL publié vendredi.

Le chef de l'Etat regagne 6 points avec 32% des Français ayant une "bonne opinion" de lui, indique l'institut selon qui Emmanuel Macron "sort du creux de la vague dans lequel il était après la séquence retraites" qui avait fait plonger sa popularité à son niveau de fin 2018.

La Première ministre Elisabeth Borne prend quant à elle cinq points, à 32%, selon ce baromètre.

Les sondés ont également été interrogés sur l'immigration, au coeur d'un projet de loi attendu d'ici l'été malgré les revirements de l'exécutif.

69% des Français interrogés se disent "préoccupés" par l'immigration même si le sujet n'arrive qu'au sixième rang de leurs priorités (24%), loin derrière le pouvoir d'achat (56%), la santé (38%) et la sécurité (32%).

«Trop d'immigrés»

Les deux tiers (67%) considèrent par ailleurs qu'il y a "trop d'immigrés" en France et 43% seulement que l'immigration est "une chance pour la France".

Ils reconnaissent néanmoins majoritairement (60%) que "les immigrés sont victimes de discriminations".

Alors que Les Républicains lancent une offensive sur le sujet, 73% des sondés se disent favorables à "organiser un référendum" et 66% souhaitent "durcir les conditions du regroupement familial".

Mais 68% se disent également favorables, comme le souhaite le gouvernement, à "régulariser les travailleurs sans papiers" dans les secteurs en tension.

Les sondés regardent avec méfiance les responsables politiques en matière d'immigration: le RN est le parti qui suscite le plus la confiance (36%), suivi de LR (30%) et du gouvernement (28%).

Enquête menée les 24 et 25 mai auprès d'un échantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.


Sur l'immigration, l'Italie ne joue plus «  le jeu du nationalisme », assure Darmanin

Sur trois jours la semaine dernière, près de 8.500 personnes ont débarqué à Lampedusa, située à 150 km du littoral tunisien, soit plus que la population totale de l'île. (AFP).
Sur trois jours la semaine dernière, près de 8.500 personnes ont débarqué à Lampedusa, située à 150 km du littoral tunisien, soit plus que la population totale de l'île. (AFP).
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  • Concernant le sort des personnes arrivées la semaine dernière à Lampedusa, la France "est d'accord évidemment pour prendre (sa) part du fardeau"
  • Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs indiqué que la France avait proposé son aide à l'Italie pour appliquer par anticipation une disposition du pacte migratoire actuellement en discussion à Bruxelles

PARIS: L'Italie de Giorgia Meloni ne joue plus "le jeu du nationalisme" dans la gestion des flux migratoires, s'est félicité jeudi le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, marquant ainsi un changement de ton notable après des mois de tensions entre Paris et Rome sur ce dossier.

Alors que les récentes arrivées sur l'île italienne de Lampedusa ont provoqué une crise européenne, M. Darmanin s'est rendu à Rome, lundi, notamment pour proposer à son homologue italien l'aide de la France en matière de contrôle des frontières extérieures italiennes, première porte d'entrée vers l'Europe par la Méditerranée.

Interrogé sur BFMTV sur le sort des près de 230 migrants débarqués l'an dernier pour la première fois en France par le navire humanitaire Ocean Viking, au terme d'un bras de fer diplomatique avec l'Italie qui les refusait, le ministre de l'Intérieur a répondu: "Ce qui est certain, c'est que l'Ocean Viking c'était le moment où l'Italie refusait une solution européenne".

"Désormais l'Italie, et il faut s'en féliciter, ne joue pas le jeu du nationalisme, mais joue le jeu européen. Et la solution est européenne", a-t-il déclaré.

Des propos qui marquent un changement radical de ton vis-à-vis du voisin italien.

En mai, une diatribe de Gérald Darmanin dirigée contre la cheffe du gouvernement italien, à la tête d'une coalition de droite et d'extrême droite, avait provoqué une crise diplomatique entre les deux pays. Il avait alors affirmé que Giorgia Meloni était "incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue".

Concernant le sort des personnes arrivées la semaine dernière à Lampedusa, la France "est d'accord évidemment pour prendre (sa) part du fardeau", à condition que les personnes concernées soient éligibles au statut de réfugié, a-t-il répété.

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs indiqué que la France avait proposé son aide à l'Italie pour appliquer par anticipation une disposition du pacte migratoire actuellement en discussion à Bruxelles, qui permet le dépôt d'une demande d'asile directement à la frontière.

"Les étrangers qui arrivent sur notre sol doivent avoir leur demande d'asile étudiée en quinze jours aux frontières. (...) Nous avons prévu que les Etats peuvent anticiper le vote du Parlement européen sur une base volontaire. La France l'a fait. Et nous avons demandé à l'Italie de le faire", a-t-il ajouté.

Sur trois jours la semaine dernière, près de 8.500 personnes ont débarqué à Lampedusa, située à 150 km du littoral tunisien, soit plus que la population totale de l'île, générant une saturation des capacités d'accueil et une crise politique.


Paris appelle à la vigilance pour éviter une guerre entre Erevan et Bakou

La police arménienne monte la garde dans le centre-ville d'Erevan le 20 septembre 2023, alors que les séparatistes du Haut-Karabakh et les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé qu'ils cesseraient les hostilités, marquant ainsi la fin d'une opération "anti-terroriste" lancée un jour plus tôt par les forces azerbaïdjanaises dans la région séparatiste. (AFP).
La police arménienne monte la garde dans le centre-ville d'Erevan le 20 septembre 2023, alors que les séparatistes du Haut-Karabakh et les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé qu'ils cesseraient les hostilités, marquant ainsi la fin d'une opération "anti-terroriste" lancée un jour plus tôt par les forces azerbaïdjanaises dans la région séparatiste. (AFP).
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  • "Il faut être très prudent sur ce qui se passe au Haut-Karabakh", a déclaré Catherine Colonna
  • Un accord de cessez-le-feu a été annoncé mercredi après une offensive éclair de l'Azerbaïdjan sur cette enclave peuplée majoritairement d'Arméniens mais sous souveraineté de Bakou

NATIONS-UNIES: La communauté internationale doit tout faire pour éviter que l'Arménie "se trouve, malgré elle, impliquée" dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens au Nagorny-Karabakh, a souligné mercredi la cheffe de la diplomatie française dans un entretien avec l'AFP.

"Il faut être très prudent sur ce qui se passe au Haut-Karabakh", a déclaré Catherine Colonna, à la veille d'un Conseil de sécurité d'urgence des Nations unies, à la demande de la France.

Un accord de cessez-le-feu a été annoncé mercredi après une offensive éclair de l'Azerbaïdjan sur cette enclave peuplée majoritairement d'Arméniens mais sous souveraineté de Bakou.

Pour autant, la ministre des Affaires étrangères estime qu'il est nécessaire d'attendre pour voir "si, une fois conclu, il est observé".

"Je voudrais que l'on ait en tête que, hier, l'Azerbaïdjan a mené une action militaire, y compris avec des armes lourdes, y compris sur des populations civiles", a-t-elle dit. "Quand on ose recourir à ces moyens, ça justifie toute notre vigilance et toute notre prudence", a-t-elle argué.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont livrés deux guerres pour la souveraineté de ce territoire montagneux, reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

Trois ans après la précédente guerre, Bakou a lancé mardi une opération militaire dans cette enclave et demandé la reddition des séparatistes, ce qu'ils ont accepté mercredi.

Selon les séparatistes, en 24 heures, les affrontements ont fait au moins 200 morts et 400 blessés.

"Sur les possibilités que l'Arménie se trouve, malgré elle, impliquée, là aussi, je crois qu'il faut que nous rappelions la plus grande vigilance de la communauté internationale", a-t-elle dit alors que l'Arménie a accusé mercredi l'armée azerbaïdjanaise d'avoir ouvert le feu à l'arme légère sur ses positions à la frontière entre les deux pays.

L'Arménie considère que cette enclave fait partie du territoire de l'Azerbaïdjan.

"Il ne serait pas bon que qui que ce soit essaie de prétendre que l'Arménie agissait au Haut-Karabakh. Ce n'est pas vrai", a encore insisté Catherine Colonna.

"Il y a des populations arméniennes de culture par leur histoire, par leurs traditions, qu'il faut d'ailleurs préserver dans leurs droits", dit-elle. "Et c'est l'objet des efforts de la France et d'un certain nombre de ses partenaires européens, américains et d'autres, que de faire respecter le droit de ces populations à vivre conformément à leur culture", a-t-elle ajouté.

« Porter une voix unie »

Sur la réunion du Conseil de sécurité jeudi, Catherine Colonna note qu'il n'est "pas si fréquent" que celui-ci se saisisse de la question du Haut-Karabakh.

"Nous sommes heureux d'avoir pu obtenir une réaction de la communauté internationale", a-t-elle dit, soulignant que cette réunion allait permettre d'exposer "la situation" et à chaque Etat "de s'exprimer".

"Nous savons qu'il y a des différences de points de vue sur ces sujets. Elles se sont manifestées dans le passé", a-t-elle admis, en référence notamment à la frilosité de la Russie ou des Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité.

"Mais nous souhaitons que demain, après les graves opérations (...), le conseil soit capable de porter une voix unie pour demander l'arrêt de ces opérations immédiatement et le retour à la table des négociations", a expliqué la ministre française.

Malgré l'échec de la médiation menée ces derniers mois par la France, les Européens et les Etats-Unis, elle a répété que "c'est par la négociation que la question des droits des habitants du Haut-Karabakh peut être réglée".

L'Arménie accuse Bakou de génocide. L'Azerbaïdjan évoque une réintégration au sein du pays y compris par un processus de naturalisation.

"Nous avons toujours encouragé un processus politique. C'est le seul à même d'apporter des réponses durables et pacifiques", a estimé Catherine Colonna.

Selon elle, "les graves événements" survenus mardi doivent être "l'occasion de mieux unir" les efforts de la communauté internationale pour "travailler de façon plus convergente pour dire à l'Azerbaïdjan que ce qui a été fait est inacceptable".


L'épouse du professeur tué près de Dunkerque avoue l'homicide

Photo prise le 6 mai 2016 montrant la façade du palais de justice de Dunkerque, dans le nord de la France. (Photo, AFP)
Photo prise le 6 mai 2016 montrant la façade du palais de justice de Dunkerque, dans le nord de la France. (Photo, AFP)
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  • Cette trentenaire, maître de conférences en Littérature et enseignante, comme le défunt, à l'Université du Littoral Côte d'Opale, avait d'abord alerté la police en affirmant que son mari, avait été victime de cambrioleurs
  • Une enquête pour homicide volontaire avait été ouverte lundi, confiée à la police judiciaire

LILLE: L'épouse du professeur poignardé à mort à son domicile près de Dunkerque dans la nuit de dimanche à lundi a avoué l'avoir tué, au cours de sa garde à vue entamée mercredi et toujours en cours, ont indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier et une source syndicale policière.

Cette trentenaire, maître de conférences en Littérature et enseignante, comme le défunt, à l'Université du Littoral Côte d'Opale, avait d'abord alerté la police en affirmant que son mari, avait été victime de cambrioleurs.

Une enquête pour homicide volontaire avait été ouverte lundi, confiée à la police judiciaire.

L'épouse, conseillère municipale de Dunkerque, élue en 2020 sur la liste du maire Patrice Vergriete, désormais ministre chargé du Logement, avait été placée en garde à vue mercredi, pour "confronter sa version des faits aux éléments recueillis dans l'enquête" avait précisé le parquet.

Plusieurs éléments matériels suspects ont été retrouvés, a relevé une autre source proche du dossier à l'AFP jeudi.

Il y avait notamment "une entaille sur sa main gauche qui correspondait à celle d'un gant retrouvé sur place" et "l'analyse des smartphones qui laissait supposer des tensions dans le couple", ainsi que "des incohérences dans le récit des faits"

Le quinquagénaire avait été retrouvé dans une chambre au premier étage du domicile conjugal à Rosendaël (Nord) en périphérie de Dunkerque, frappé de plusieurs coups de couteau.

Deux couteaux ensanglantés, une paire de gants, une lampe torche et un ordinateur portable avaient été saisis à proximité du domicile, selon une source policière.

"Notre ville a été touchée cette nuit par un terrible drame qui a coûté la vie à un Dunkerquois. Je veux dire ma profonde émotion et mon choc", avait réagi lundi sur Facebook Patrice

Vergriete, présentant ses "plus sincères condoléances" aux proches de la victime.