Washington «préoccupé» par les mesures prises par Pékin contre des entreprises américaines

La ministre américaine au Commerce Gina Raimondo témoigne lors d'une audience du comité sénatorial des crédits sur la demande de budget proposé pour 2024 au Capitole à Washington, DC, le 16 mai 2023 (Photo, AFP).
La ministre américaine au Commerce Gina Raimondo témoigne lors d'une audience du comité sénatorial des crédits sur la demande de budget proposé pour 2024 au Capitole à Washington, DC, le 16 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

Washington «préoccupé» par les mesures prises par Pékin contre des entreprises américaines

  • Le secteur des semi-conducteurs est hautement stratégique et faisait déjà l'objet de tensions entre les deux pays
  • Wang Wentao «a exprimé des préoccupations clés sur les politiques économiques et de commerce des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine»

WASHINGTON: La ministre américaine au Commerce Gina Raimondo a fait part jeudi à son homologue chinois Wang Wentao de ses "préoccupations" quant aux restrictions prises par Pékin à l'encontre de compagnies américaines sur fond de tensions diplomatiques.

Les deux responsables, qui se rencontraient jeudi à Washington, "ont eu des discussions franches et substantielles sur des questions relatives aux relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, y compris le climat général des deux pays en matière de commerce et d'investissement et les domaines de coopération potentielle", a expliqué le ministère américain du Commerce dans un communiqué.

Le ministère chinois du Commerce a lui aussi déclaré de son côté que les deux responsables avaient eu "un échange franc, professionnel, et constructif".

Wang Wentao "a exprimé des préoccupations clés sur les politiques économiques et de commerce des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine", et notamment "sur les politiques liées aux semi-conducteurs", précise le communiqué du ministère chinois.

Selon le communiqué américain, Gina Raimondo "a également fait part de ses préoccupations concernant la récente série de mesures prises par la Chine à l'encontre d'entreprises américaines opérant dans ce pays".

Pékin a imposé dimanche des restrictions au géant américain des semi-conducteurs Micron, estimant que ses puces "présentent des problèmes potentiels pour la sécurité des réseaux" et menacent "la sécurité nationale de la Chine".

Washington, par la voix d'un porte-parole du département d'Etat, avait déjà fait part lundi de ses "très sérieuses préoccupations" sur ce sujet précis.

Le secteur des semi-conducteurs est hautement stratégique et faisait déjà l'objet de tensions entre les deux pays, les Etats-Unis ayant aussi restreint les ventes de puces électroniques de haute technologie vers la Chine.

Plus généralement, les tensions sont vives entre les deux superpuissances qui se livrent une compétition acharnée, qu'elle soit diplomatique, militaire, technologique ou économique, et sont à couteaux tirés sur plusieurs terrains diplomatiques comme Taïwan et la Russie.

Elles sont montées d'un cran en février à cause du survol du territoire américain par un ballon chinois, qui avait été abattu.

Washington et Pékin ont toutefois repris contact à haut niveau ces dernières semaines.

La venue de Wang Wentao à Washington représente un voyage rare aux Etats-Unis pour un haut responsable de Pékin,

Sa rencontre avec Gina Raimondo "s'inscrivait dans le cadre d'efforts continus visant à maintenir des lignes de communication ouvertes et à gérer la relation de manière responsable, a souligné le ministère du commerce jeudi.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.