L'entreprise égyptienne Intella délocalise son siège en Arabie saoudite après l'essor de l'IA en Arabie saoudite.

Exploitant un modèle commercial de type « logiciel de service », Intella est rentable depuis sa création en 2021, mais investit massivement dans la recherche et le développement. (Fournie)
Exploitant un modèle commercial de type « logiciel de service », Intella est rentable depuis sa création en 2021, mais investit massivement dans la recherche et le développement. (Fournie)
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Publié le Dimanche 28 mai 2023

L'entreprise égyptienne Intella délocalise son siège en Arabie saoudite après l'essor de l'IA en Arabie saoudite.

  • Le royaume devient une plaque tournante pour les entreprises technologiques, affirme le PDG et fondateur d'Intella, Nour Taher
  • Le secteur de l'intelligence artificielle en Arabie saoudite attire de plus en plus d'acteurs régionaux et internationaux à mesure que la demande continue de grimper, Intella, basée en Égypte, étant la dernière à rejoindre le domaine

LE CAIRE : Nour Taher, PDG et fondatrice de l'entreprise, a déclaré en exclusivité à Arab News qu'Intella avait commencé à transférer son siège social dans le Royaume après avoir connu un succès massif dans le pays. 

Cette délocalisation est la preuve que l'Arabie saoudite progresse dans le domaine de l'intelligence artificielle et se positionne à l'avant-garde de la révolution de l'IA au Moyen-Orient. 

« L'Arabie saoudite est en train de devenir une plaque tournante pour les entreprises technologiques, et nous avons l'intention de jouer un rôle central dans l'écosystème technologique saoudien », a précisé Nour Taher. 

« L'Arabie saoudite est actuellement notre plus grand marché, 70 % de notre chiffre d'affaires étant réalisé dans ce pays. Nous venons de prendre la décision d'y transférer notre siège social afin de mieux servir nos clients existants et d'étendre nos activités. Nous sommes également inspirés par la Vision 2030 de l'Arabie saoudite sur laquelle nous sommes alignés », a-t-elle ajouté. 

Intella est l'une des principales entreprises de deep tech de la région qui aspire à créer une technologie d'IA en langue arabe adaptée à un large éventail de dialectes.  

« Notre mission est de saisir les données vocales et de les convertir en texte, que nous analysons ensuite pour en extraire des informations précieuses », a expliqué Taher. 

Des produits alimentés par l'IA 

L'entreprise propose une large gamme de produits dans les domaines de la transcription vocale, de l'exploration de données et de la saisie d'informations par l'IA. 

« Notre avantage unique réside dans notre capacité à accumuler de vastes ensembles de données, que nous continuons d'enrichir avec chaque conversation saisie. En exploitant la puissance de la technologie, nous sommes en mesure de révéler des informations et des modèles qu'il aurait été impossible de détecter par des moyens traditionnels », explique-t-elle. 

Intella propose Intella Contact Center Intelligence, un outil de transcription et d'analyse pour les centres d'appels ; Intella Surveys, un outil de saisie en temps réel pour les entreprises ; et Intella Voice, un transcripteur de voix arabe multi-dialectal qui atteint un taux de précision moyen de 95,7 % pour 25 dialectes. 

« Nous transcrivons les différents dialectes saoudiens tels que le Najdi, le Hejazi, le Gulf et le Faifi avec une précision supérieure à 95 %, même lorsque plusieurs dialectes sont entremêlés dans une même conversation », explique Taher.

Opportunités futures

Intella a déjà consolidé sa position dans le Royaume, la majorité de sa clientèle provenant d'Arabie saoudite, et a finalisé de nombreux partenariats. 

Taher a expliqué que les produits d'IA de l'entreprise sont adaptés aux centres de contact, aux organismes gouvernementaux, aux entreprises, aux agences de médias et aux établissements d'enseignement.

 

EN BREF

Intella a remporté la compétition régionale Startup World Cup en février dernier et se rendra dans la Silicon Valley pour participer à la grande finale dont le prix s'élève à 1 million de dollars.

L'Arabie saoudite s'est positionnée comme la pierre angulaire du développement de l'IA dans la région, avec des investissements de plusieurs milliards de dollars et des initiatives destinées à remodeler le secteur.

Le Royaume a créé l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle en 2019 pour promouvoir les données nationales et l'IA afin de transformer le pays en une économie de premier plan axée sur les données.

L'Arabie saoudite s'est également fixé pour objectif de se classer parmi les 15 premières nations en matière d'IA d'ici 2030

« Nous avons des centaines de partenariats actifs, en Arabie saoudite, nous travaillons très étroitement avec des entités gouvernementales, des cabinets de conseil, des entreprises technologiques et des centres de contact. Nous avons également établi des partenariats mondiaux et régionaux avec de grandes entreprises technologiques telles que Huawei et Microsoft », a expliqué Taher. 

Mme Taher estime que le Royaume offre des possibilités considérables en matière d'IA. Elle a déclaré que les produits ont été conçus pour que les entreprises et les institutions puissent trouver des solutions et les développer. 

« La partie la plus intéressante d'Intella est que nous n'essayons pas d'élaborer des solutions seuls. La première chose que nous avons faite lorsque nous avons construit notre modèle a été de le mettre à disposition par le biais d'une intégration API pour que d'autres parties puissent s'intégrer et élaborer à partir de là », a-t-elle déclaré. 

« L'Arabie saoudite est en train de devenir une plaque tournante de la technologie et attire de nombreux acteurs régionaux et mondiaux. Par conséquent, en donnant à chacun les moyens de disposer d'une transcription plurilingue précise, chaque conversation pourrait se transformer en informations significatives », a-t-elle ajouté. 

Avec l'ouverture de l'Arabie saoudite sur le monde, les arabophones se dirigent vers le Royaume pour saisir les opportunités offertes par une économie d'un billion de dollars. « Ce qui est intéressant pour nous sur le marché saoudien, c'est que l'arabe est la principale langue parlée et que même les expatriés en Arabie saoudite sont majoritairement arabes. Nous pensons donc que le pays est en phase avec notre vision de combler le fossé entre les progrès mondiaux de l'IA et le monde arabophone », a souligné Taher. 

« Nous avons également constaté une demande croissante de la part des médias saoudiens et des sociétés de podcast qui utilisent notre plateforme en libre-service pour obtenir des transcriptions de leur contenu vocal afin d'améliorer leur optimisation pour les moteurs de recherche », a-t-elle ajouté. 

Taher vise à positionner Intella en tant que leader du marché dans l'espace saoudien, car elle a déclaré que l'entreprise recrute activement à Riyad pour un large éventail de postes. 

« Nous sommes actuellement vingt-neuf et nous prévoyons de doubler les effectifs cette année, la majorité des nouvelles embauches ayant lieu dans notre bureau saoudien », a-t-elle poursuivi. 

Exploitant un modèle commercial de logiciel de service, Intella a été rentable depuis sa création en 2021, mais a investi massivement dans la recherche et le développement, affirme Mme Taher. 

« Nous avons déjà quadruplé le chiffre d'affaires de l'année dernière au cours des cinq premiers mois de cette année », a-t-elle déclaré. 

L’entreprise a obtenu un investissement d'un million de dollars l'année dernière dans le cadre d'un cycle de financement mené par Hala Ventures, en plus de « finaliser un cycle plus important qui sera annoncé prochainement », a déclaré Mme Taher. 

En outre, Intella a remporté la compétition régionale Startup World Cup en février dernier et se rendra dans la Silicon Valley pour participer à la grande finale et remporter un prix d'un million de dollars. 

L'Arabie saoudite s'est positionnée comme la pierre angulaire du développement de l'IA dans la région, avec des investissements de plusieurs milliards de dollars et des initiatives destinées à remodeler le secteur. 

Le Royaume a créé l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle en 2019 pour promouvoir les données nationales et l'IA afin de transformer le pays en une économie de premier plan axée sur les données.  

Cela comprend l'élaboration de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite pour les données et l'IA, qui a été lancée en 2020 dans le but d'attirer 20 milliards de dollars d'investissements, de former vingt mille spécialistes des données et de l'IA et de certifier 100 000 citoyens saoudiens dans le secteur d'ici 2030. 

En outre, l'Arabie saoudite s'est fixé pour objectif de se classer parmi les quinze premières nations dans le secteur d'ici 2030.  

Une autre attraction majeure est le giga-projet NEOM du Royaume, destiné à être une ville intelligente alimentée par l'IA, l'apprentissage automatique et d'autres variantes de la technologie avancée.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com