Tirs nourris de missiles russes sur Kiev, rare attaque en plein jour

Cette photo prise et diffusée par le service d'urgence de l'État ukrainien le 28 mai 2023 montre un sauveteur en train d'éteindre un incendie dans un bâtiment suite à la chute de débris après une attaque massive de drones visant principalement la capitale ukrainienne, à Kiev. (AFP).
Cette photo prise et diffusée par le service d'urgence de l'État ukrainien le 28 mai 2023 montre un sauveteur en train d'éteindre un incendie dans un bâtiment suite à la chute de débris après une attaque massive de drones visant principalement la capitale ukrainienne, à Kiev. (AFP).
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Publié le Lundi 29 mai 2023

Tirs nourris de missiles russes sur Kiev, rare attaque en plein jour

  • Les autorités ukrainiennes ont admis publiquement la frappe d'un site militaire dans l'ouest du pays durant la nuit
  • Dans la nuit de samedi à dimanche, deux personnes avaient été tuées et trois autres blessées dans ce que les autorités ukrainiennes ont appelé "l'attaque de drones la plus importante" sur Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022

KIEV: La Russie a procédé lundi à des tirs nourris de missiles sur Kiev, provoquant la panique chez des habitants qui tentaient de se mettre à l'abri face à cette rare attaque lancée en pleine journée et après une nouvelle nuit de frappes sur l'Ukraine.

Autre fait rare, les autorités ukrainiennes ont admis publiquement la frappe d'un site militaire dans l'ouest du pays durant la nuit.

Sur le front diplomatique, l''Ukraine a adopté une série de sanctions contre l'Iran, et actant ainsi la rupture avec Téhéran, accusé de fournir des armes à Moscou, notamment des drones Shahed.

Après les bombardements nocturnes qui n'ont pas causé de dégâts majeurs dans la capitale, les sirènes antiaériennes ont à nouveau retenti dans la matinée, suivies d'une série d'explosions vers 11H10 locales (08H10 GMT).

"L'ennemi a effectué des frappes de missiles contre le territoire ukrainien, pour la deuxième fois en 24 heures", a déclaré le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valéry Zaloujny, assurant que tous les projectiles de cette attaque de la matinée avaient été abattus.

"Au total, 11 missiles de type Iskander-M et Iskander-K ont été tirés depuis le nord" sur Kiev et sa région, a-t-il précisé.

Le Premier ministre Denys Chmygal a dénoncé cette "seizième" attaque sur Kiev depuis le début du mois. "La Russie terrorise à dessein la population civile", a-t-il fustigé.

"Explosions en ville, dans des quartiers du centre", a écrit sur Telegram le maire Vitali Klitschko. "La défense aérienne est en action", a de son côté ajouté l'administration militaire de Kiev.

Ecoliers terrorisés 

De nombreux habitants se sont réfugiés dans des abris souterrains, notamment dans le métro.

Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montre des dizaines d'écoliers courir en hurlant de terreur, dans un quartier historique de Kiev, au son des explosions provoquées par l'interception des missiles.

Maksym, 27 ans, s'est caché dans la station de métro Khrechtchatyk pendant l'alerte antiaérienne. "J'ai vu 6, 7 ou 8 - un certain nombre d'explosions dans le ciel. C'est pourquoi je suis venu ici avec mes collègues", raconte-t-il à l'AFP.

La Russie a intensifié ses attaques contre la capitale ukrainienne depuis le début du mois, mais jusqu'à présent la quasi-totalité d'entre elles ont eu lieu pendant la nuit.

Selon le maire, un homme a été blessé et hospitalisé à la suite de cette attaque.

Des débris de missiles abattus sont tombés sur au moins trois quartiers situés dans le nord et dans l'est de la capitale provoquant notamment un incendie, selon l'administration militaire.

"Au début, ils ont commencé à intercepter des missiles comme d'habitude. Puis l'un d'entre eux est tombé sur la route. Certaines personnes ont dit qu'il a mis le feu à une voiture", a raconté à l'AFP Dmytro, un témoin.

40 missiles de croisière 

Côté russe, le gouverneur de la région frontalière de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a rapporté la mort d'un civil dans un bombardement ukrainien sur le village de Grafovka.

Plus tôt dans la journée, l'administration régionale de Khmelnytsky, dans l'ouest de l'Ukraine, a indiqué qu'un site militaire avait été touché par une attaque russe pendant la nuit. Les autorités ont fait état d'"incendies dans des dépôts de combustible" et d'équipements militaires et d'une piste d'atterrissage endommagée.

"Cinq appareils volants ont été mis hors service", a encore dit l'administration, sans plus de détails.

Les autorités ukrainiennes ne font d'ordinaire quasiment pas état de leurs pertes militaires.

Peu après cette annonce, le ministère russe de la Défense a confirmé avoir frappé pendant la nuit "des aérodromes" en Ukraine et assuré avoir "détruit" toutes ses cibles, dont "du matériel aéronautique" et "des installations servant au stockage d'armes et de munitions".

La nuit a également été marquée par une nouvelle attaque aérienne massive contre l'Ukraine, au lendemain de la frappe aux drones "la plus importante" sur Kiev depuis le début de l'invasion russe .

"Jusqu'à 40 missiles de croisière" ont été tirés au cours de la nuit depuis des avions au-dessus de la mer Caspienne et "environ 35 drones" depuis le nord et le sud, a indiqué lundi le commandant Valéry Zaloujny.

A Kiev, "plus de 40 cibles aériennes" ont été détruites pendant la nuit, selon l'administration militaire.


Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) se tiennent à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) se tiennent à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • "Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse.
  • David Lammy a promis de livrer d'ici la fin de l'année des "centaines" de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés.

KIEV : Les chefs des diplomaties américaine et britannique ont promis mercredi à Kiev de répondre "d'urgence" aux demandes de l'Ukraine, qui réclame notamment de pouvoir frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles occidentaux.

Cette visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front Est, malgré une offensive surprise lancée début août dans la région russe de Koursk.

Pour faire face à l'avancée russe, Kiev réclame incessamment l'autorisation de frapper plus loin des cibles en Russie à l'aide des missiles longue portée qui lui ont été fournis par les Occidentaux, alors que Moscou est de son côté accusé d'avoir reçu des missiles balistiques d'Iran.

"Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse, précisant que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer discuteraient ensemble vendredi de la question.

"Nous nous sommes ajustés et adaptés à l'évolution des besoins, à l'évolution du champ de bataille, et je ne doute pas que nous continuerons à le faire au fur et à mesure de l'évolution de la situation", a-t-il répété.

"Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas", a encore ajouté M. Blinken, qui a dit voir en sa visite le signe d'un engagement en faveur de la "victoire" de l'Ukraine.

A ses côtés, son homologue ukrainien Andriï Sybiga a demandé de "lever toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles militaires légitimes en Russie".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait souligné plus tôt mercredi que la "victoire" de son pays dans cette guerre dépendait "essentiellement" des Etats-Unis.

M. Blinken a d'ailleurs annoncé mercredi une nouvelle aide de 717 millions de dollars pour le secteur de l'énergie ukrainien, dévasté par les bombardements russes, la fourniture d'eau potable et le déminage.

- "Cen taines" de missiles antiaériens -

David Lammy, dont le gouvernement travailliste en place depuis deux mois s'est engagé à rester l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, a promis de livrer d'ici la fin de l'année des "centaines" de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés.

Il a réitéré l'engagement de son gouvernement à fournir une aide économique de 600 milliards de livres (710 millions d'euros) à Kiev.

L'Ukraine a par ailleurs reçu une bonne nouvelle financière mardi, le Fonds monétaire international (FMI) ayant annoncé un accord ouvrant la porte au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 1,1 milliard de dollars.

Les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, refusaient jusqu'à présent de donner leur feu vert à des frappes en profondeur sur le territoire russe, craignant une escalade pouvant mener à un conflit direct avec Moscou.

Le Pentagone avait aussi estimé qu'une telle autorisation ne serait pas "décisive" pour renverser le cours de la guerre.

Interrogé à ce sujet à Washington, le président américain Joe Biden avait assuré "être en train de réfléchir en ce moment même" à la question. M. Blinken avait dit "ne pas exclure" un feu vert.

Le Kremlin a de son côté averti mercredi que la Russie fournirait une réponse "appropriée" si l'Ukraine était autorisée à utiliser ces armes contre son territoire.

- Missiles iraniens -

L'Ukraine a également appelé mercredi ses voisins à abattre les missiles et drones russes lorsqu'ils survolent l'Ouest du pays, comme lors d'une récente frappe sur la ville de Lviv.

"Les Russes (...) frappent de plus en plus souvent des installations proches de la frontière de l'Otan", a plaidé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, appelant à une "réponse commune, ferme et décisive".

La Lituanie, grand soutien de l'Ukraine, a estimé que les avions de l'Otan stationnant dans les pays Baltes devraient abattre les drones russes dans l'espace aérien de son pays et de ses voisins, après plusieurs incidents récents impliquant des aéronefs tirés par Moscou.

Le débat sur les restrictions sur les missiles livrés à l'Ukraine se déroule alors que Washington a alerté cette semaine sur la livraison par l'Iran de missiles de courte portée à la Russie, qui pourrait les utiliser pour frapper le territoire ukrainien dans les semaines à venir.

Le Royaume-Uni a convoqué mercredi le chargé d'affaires iranien à Londres pour protester contre cette livraison présumée.

Selon les médias britanniques, M. Biden, qui rencontrera vendredi le Premier ministre britannique, devrait lever le veto américain à l'utilisation par l'Ukraine de missiles de croisière Storm Shadow fournis par Londres contre des objectifs en Russie.

L'une des principales demandes de l'Ukraine est cependant d'assouplir les restrictions sur l'emploi des systèmes de missiles tactiques ATACMS américains, qui peuvent atteindre des cibles situées à 300 kilomètres de distance.


En visite en Ukraine, les chefs des diplomaties américaine et britannique s'engagent pour la "victoire"

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) posent avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre britannique des affaires étrangères David Lammy (à droite) posent avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) au palais Mariinsky à Kiev, le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • La victoire de l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie dépend "essentiellement" du soutien des Etats-Unis et de leurs alliés, a de son côté souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
  • Washington a alerté cette semaine sur la livraison par l'Iran de missiles de courte portée à la Russie, qui pourrait les utiliser pour frapper le territoire ukrainien dans les semaines à venir.

KIEV :  Les chefs des diplomaties américaine et britannique se sont rendus à Kiev mercredi pour confirmer l'engagement de leurs pays en faveur d'une "victoire" de l'Ukraine, et notamment discuter de l'utilisation des armes occidentales contre la Russie au moment où celle-ci est accusée d'avoir reçu des missiles balistiques à l'Iran.

La victoire de l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie dépend "essentiellement" du soutien des Etats-Unis et de leurs alliés, a de son côté souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cette visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et de son homologue britannique David Lammy intervient à un moment délicat pour l'Ukraine, ses forces étant en difficulté sur le front de l'est du pays, malgré une offensive surprise lancée début août plus au nord, dans la région russe de Koursk.

Kiev espère notamment obtenir l'autorisation des Occidentaux d'utiliser les missiles à longue portée qui lui ont été fournis pour frapper des cibles en profondeur sur le territoire russe, au moment où Moscou est accusée d'avoir reçu des missiles balistiques de l'Iran.

L'Ukraine a par ailleurs reçu une bonne nouvelle financière mardi, le Fonds monétaire international (FMI) ayant annoncé un accord ouvrant la porte au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 1,1 milliard de dollars.

Antony Blinken a assuré que ce voyage en compagnie de M. Lammy montrait leur engagement "en faveur de la victoire de l'Ukraine", lors de discussion avec le nouveau chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga.

David Lammy, dont le gouvernement travailliste en place depuis deux mois s'est engagé à rester l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, a promis une aide jusqu'à la fin de cette guerre "d'agression et d'impérialisme russe".

- "Renforcer l'Ukraine" -

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vouloir présenter un "plan de victoire" aux Etats-Unis, avant l'élection présidentielle de novembre qui risque de changer la donne pour Kiev si le républicain Donald Trump l'emporte.

Ce plan doit être dévoilé avant le deuxième sommet pour la paix en Ukraine attendu pour la fin de l'année et vise à "sérieusement renforcer l'Ukraine" de manière à "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il précisé.

M. Zelensky ne cesse depuis des mois de réclamer aux Occidentaux des armes dotées d'une plus grande puissance de feu et moins de restrictions dans leur usage.

Son homologue américain Joe Biden, interrogé à ce sujet à Washington, a déclaré: "Nous sommes en train d'y réfléchir en ce moment même".

Interrogé sur un éventuel feu vert de Washington à l'acquisition d'armes de longue portée par Kiev, M. Blinken a répondu, sur la chaîne de télévision Sky News, ne pas "l'exclure", tout en voulant être certain que cela ferait "progresser les objectifs" des Ukrainiens.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a averti mercredi que la Russie aurait une réponse "appropriée" si l'Ukraine était autorisée à utiliser ces armes contre son territoire.

Chaque décision occidentale de ce type prouve le "caractère justifié, nécessaire et sans alternative" de l'intervention militaire de l'armée russe en Ukraine, a-t-il affirmé.

- Missiles iraniens -

Washington a alerté cette semaine sur la livraison par l'Iran de missiles de courte portée à la Russie, qui pourrait les utiliser pour frapper le territoire ukrainien dans les semaines à venir.

Le Royaume-Uni a convoqué mercredi le chargé d'affaires iranien à Londres pour protester contre cette livraison présumée.

Selon les médias britanniques, M. Biden, qui rencontrera vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, devrait lever le veto américain à l'utilisation par l'Ukraine de missiles de croisière Storm Shadow fournis par Londres contre des objectifs en Russie.

L'une des principales demandes de l'Ukraine est cependant d'assouplir les restrictions sur l'emploi des systèmes de missiles tactiques ATACMS américains, qui peuvent atteindre des cibles situées à 300 kilomètres de distance.

Dans une lettre commune adressée à M. Biden, les principaux membres républicains du Congrès lui ont demandé d'agir pour empêcher la Russie de "commettre ses crimes de guerre contre l'Ukraine en toute impunité".

Les républicains sont toutefois profondément divisés sur l'Ukraine, et un succès à l'élection présidentielle de novembre de leur candidat Donald Trump face à l'actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris pourrait radicalement modifier la politique étrangère des Etats-Unis.

Des collaborateurs de M. Trump ont laissé entendre qu'en cas de victoire, ils utiliseraient l'aide pour forcer Kiev à faire des concessions territoriales à la Russie afin de mettre fin à la guerre.


Pakistan: un coordinateur de la vaccination antipolio et un policier abattus

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  • L'attaque a eu lieu dans le district de Bajaur, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, près de la frontière avec l'Afghanistan,
  • "200 policiers avaient été déployés sur la zone pour assurer la protection des équipes de vaccination antipolio.

PESHAWAR : Un coordinateur de la lutte contre la polio et un policier chargé de la protection de l'équipe de vaccination ont été abattus mercredi dans le nord-ouest du Pakistan, a annoncé la police, alors que les attaques de militants islamistes sur les équipes de vaccination sont courantes.

L'attaque a eu lieu dans le district de Bajaur, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, près de la frontière avec l'Afghanistan, alors que l'équipe prenait part à une campagne de grande ampleur visant à vacciner 30 millions d'enfants dans 115 districts.

Le Pakistan est un des deux seuls pays au monde, avec l'Afghanistan, où la poliomyélite reste endémique.

Au troisième jour de cette campagne, qui s'étale du 9 au 15 septembre, l'équipe s'était rendue mercredi dans la ville de Salarzai, a expliqué le chef de la police de Bajaur.

Alors que les vaccinateurs avaient fini leur journée et rentraient dans leur centre d'hébergement, deux motards non identifiés les ont pris pour cible, "tuant un vaccinateur et un agent de police chargé de protéger l'équipe, tandis qu'un second a été grièvement blessé", a-t-il expliqué.

"200 policiers avaient été déployés sur la zone pour assurer la protection des équipes de vaccination antipolio", a-t-il ajouté.

La campagne va se poursuivre dans le reste du district, excepté à Salazai.

La vaccination antipolio se heurte à une suspicion persistante au Pakistan, où abondent les théories conspirationnistes voulant notamment que les vaccins s'inscrivent dans un complot occidental pour stériliser les enfants musulmans.

En janvier sept policiers chargés de la protection de vaccinateurs antipolio et un coordinateur avaient déjà été tués dans deux attaques dans ce même district.

Lundi, neuf personnes ont aussi été légèrement blessées, six policiers et trois civils, dans une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique au Khorassan (EI-K), alors que la police transportait une équipe de vaccination anti-polio, au Waziristan du Sud, un autre district de la province du Khyber Pakhtunkhwa.

Selon l'UNICEF, les cas de polio, maladie extrêmement contagieuse causée par un virus qui envahit le système nerveux et peut causer une paralysie irréversible, ont drastiquement chuté dans le pays.

Mais une résurgence de la polio a récemment touché le pays avec 17 cas recensés depuis janvier contre six au total en 2023.