Manifestation d'élus de la minorité arabe israélienne contre la criminalité

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou prononce un discours lors d'une session parlementaire en Israël (Photo, AFP).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou prononce un discours lors d'une session parlementaire en Israël (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

Manifestation d'élus de la minorité arabe israélienne contre la criminalité

  • La minorité arabe s'estime victime de discriminations par rapport à la majorité juive d'Israël
  • Les participants sont réunis sous une tente dressée devant le bureau de Benjamin Netanyahou

JÉRUSALEM: Des élus et des représentants de la minorité arabe en Israël ont manifesté mardi à Jérusalem pour protester contre la criminalité qui ronge leurs localités et appeler le gouvernement à y assurer la sécurité, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les participants, une cinquantaine de députés, anciens députés, ou élus municipaux, sont réunis sous une tente dressée devant le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour un sit-in commencé lundi et devant se prolonger mercredi. Ils ont été rejoints par des sympathisants juifs.

"La police est complice du crime", affirme en arabe, en hébreu et en anglais une grande banderole.

Il s'agit de "protester contre la propagation du crime", a déclaré à l'AFP Mohamed Baraka, ancien député, président du Haut Comité pour la minorité arabe en Israël, à l'origine de la manifestation.

"Il ne se passe presque pas une journée sans coups de feu, sans blessures ou meurtres qui terrifient les gens. Au lieu de travailler au développement de nos villes et de notre société, nous réfléchissons à la façon de sortir en toute sécurité de nos maisons", a-t-il déploré, décrivant ce qui se passe dans les localités arabes comme une "catastrophe".

"La responsabilité de la dissuasion et de la punition [des crimes est] entre les mains de l'État", a-t-il ajouté.

84 morts 

Selon les statistiques de la police israélienne, la criminalité a déjà fait 84 morts depuis le début de l'année dans les villages et villes arabes.

"Il y a des milliers de blessés, et personne n'en parle", a déclaré à l'AFP Mahmoud Nassar, spécialiste en criminologie et au Centre de lutte contre la violence et le crime.

Selon des experts, des gangs arabes ont accumulé quantité d’armes au cours des deux dernières décennies et se livrent à des trafics de drogue, d'armes et d'êtres humains, contrôlent des réseaux de prostitution ou de blanchiment d'argent et commettent toutes sortes d'actes de violence et d'extorsion dans des villes et des villages arabes en Israël.

La minorité arabe, qui s'estime victime de discriminations par rapport à la majorité juive du pays, notamment en matière d'accès à l'emploi et au logement, se plaint régulièrement de ce qu'elle décrit comme l'inaction des autorités face à la vague de violence qui la mine.

Mardi, la police a affirmé dans un communiqué que "lutter contre le crime est une priorité absolue" et qu'elle qu'elle déploie "de nombreuses forces" dans les zones touchées.

"J'ai entendu votre appel", a déclaré lundi, au Parlement, M. Netanyahou à l'intention des députés arabes qu'il a invités à venir discuter de la question avec lui le 5 juin. "Il va nous falloir agir sur plusieurs fronts et j'ai besoin de votre coopération", a-t-il ajouté.

Les Arabes israéliens, comme on les appelle en Israël, sont les membres ou les descendants de la population arabe présente dans la Palestine du mandat britannique et s'étant retrouvée en territoire israélien à l'issue de la première guerre israélo-arabe ayant éclaté au lendemain de la création d'Israël en 1948.

Une majorité d'entre eux se définissent comme Palestiniens.

Selon les derniers chiffres du Bureau central des statistiques israéliens (CBS), Israël compte plus de 2 millions d'Arabes, soit 21% de la population. Ces chiffres incluent la population de Jérusalem-Est, secteur dont l'annexion par Israël n'est pas reconnue par l'ONU.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.