Suisse: Le Parti socialiste veut une cure d'amaigrissement pour UBS

La banque s'était entre-temps redressée, mais les parlementaires du PS, la deuxième formation politique en Suisse, veulent trouver une solution pour limiter la taille du total du bilan d'UBS à 50% du PIB (Photo, AFP).
La banque s'était entre-temps redressée, mais les parlementaires du PS, la deuxième formation politique en Suisse, veulent trouver une solution pour limiter la taille du total du bilan d'UBS à 50% du PIB (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 31 mai 2023

Suisse: Le Parti socialiste veut une cure d'amaigrissement pour UBS

  • Le total du bilan d'UBS va s'élever à 1.500 milliards de francs suisses
  • Ce sauvetage de Credit Suisse a déclenché un vif débat en Suisse sur la réglementation des établissements

ZURICH: Le Parti socialiste suisse réclame une "cure d'amaigrissement" pour UBS, rapportent mardi quatre quotidiens régionaux, affirmant que la banque va devenir "un monstre" constituant une "menace énorme" pour le pays alpin après sa fusion avec Credit Suisse.

"Il faut une cure d'amaigrissement immédiate pour la banque monstrueuse", rapportent l'Aargauer Zeitung, le Luzerner Zeitung, le St. Galler Tagblatt et le quotidien francophone La Liberté, se référant à un document détaillant les exigences des élus de gauche.

"Lors du sauvetage de Credit Suisse, un monstre a été créé par la fusion forcée avec UBS, à coups de milliards de garanties de la part des pouvoirs publics", indique le Parti socialiste dans ce document, consulté par l'AFP.

Le total du bilan d'UBS va s'élever à 1.500 milliards de francs suisses (une somme équivalente en euros), ce qui représente "deux fois la performance économique annuelle de la Suisse", s'inquiète la formation de gauche, qui s'alarme de la "menace énorme" que cette banque "XXL" fait peser sur l'économie du pays si elle devait à l'avenir être confrontée à une crise nécessitant l'intervention de l'État.

"Lors de la prochaine crise, elle peut et va toutes et tous nous prendre en otage", affirme le PS qui demande des mesures d'accompagnement pour réduire la taille de la banque.

Le 19 mars, UBS a accepté de racheter sa rivale pour la modique somme de 3 milliards de francs sous la pression des autorités suisses afin d'éviter qu'elle ne fasse faillite.

Au total, quelque 259 milliards de francs ont été mis à disposition entre les garanties de la Confédération et les liquidités prêtées par la banque centrale pour faciliter la transaction.

Un sauvetage polémique 

Ce sauvetage de Credit Suisse a déclenché un vif débat en Suisse sur la réglementation des établissements considérés comme trop gros pour les laisser faire faillite, d'autant que la Confédération et la banque centrale avaient déjà dû voler à la rescousse d'UBS lors de la crise financière de 2008.

La banque s'était entre-temps redressée, mais les parlementaires du PS, la deuxième formation politique en Suisse, veulent trouver une solution pour limiter la taille du total du bilan d'UBS à 50% du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse, afin de diminuer les risques financiers pour les pouvoirs publics et les contribuables.

En cas de crise, la Suisse pourrait se retrouver dans une situation où elle devrait soit dépenser des sommes immenses pour lui venir en aide, soit devoir la laisser couler avec des conséquences désastreuses pour l'économie helvétique, a indiqué à l'AFP Samuel Bendahan, député et enseignant en économie à la faculté des hautes études commerciales de l'université de Lausanne.

Les parlementaires socialistes veulent donc introduire des garde-fous pour que le pays ne se retrouve pas à l'avenir "dans une situation où on n'aurait plus vraiment de choix", explique-t-il.

La semaine passée, le gouvernement suisse a lancé une consultation pour créer un instrument garantissant que les grandes banques disposent d'assez de liquidités en cas de crise.

Lors de l'assemblée générale de la banque centrale, son président, Thomas Jordan, avait lui aussi prevenu que la réglementation allait devoir être réexaminée après ce sauvetage du Credit Suisse.


Mercedes-Benz chute en Bourse après une nouvelle révision des objectifs annuels

Tout le secteur automobile allemand est frappé de plein fouet par la faible demande et les difficultés du passage à l'électrique, BMW ayant également revu ses objectifs en début de mois. (AFP)
Tout le secteur automobile allemand est frappé de plein fouet par la faible demande et les difficultés du passage à l'électrique, BMW ayant également revu ses objectifs en début de mois. (AFP)
Short Url
  • La division automobile de Mercedes-Benz, qui fabrique la Classe S, prévoit maintenant un bénéfice d'exploitation bien moins important qu'annoncé auparavant, a annoncé le groupe dans un communiqué jeudi en soirée
  • Ce bénéfice devrait désormais se situer, en pourcentage des ventes, dans une fourchette entre 7,5% et 8,5%, contre 10% à 11% auparavant, qui était une prévision de marge opérationnelle déjà en baisse suite aux mauvais résultats du deuxième trimestre

FRANCFORT: Le titre du constructeur allemand de voitures haut de gamme Mercedes-Benz dérape vendredi en Bourse après une nouvelle révision en baisse de l'objectif annuel de rentabilité, en raison du mauvais climat économique, en particulier en Chine.

L'action Mercedes-Benz recule de près de 8% à 07H20 GMT, dans un indice Dax en baisse de 0,70% à la Bourse de Francfort. Cette chute entraine celle d'autres titres automobiles comme Porsche (-4,4%), Volkswagen (-2,98%) et BMW (-3,86%), qui avait aussi ajusté à la baisse ses prévisions la semaine dernière.

Tout le secteur automobile allemand est frappé de plein fouet par la faible demande et les difficultés du passage à l'électrique, BMW ayant également revu ses objectifs en début de mois.

La division automobile de Mercedes-Benz, qui fabrique la Classe S, prévoit maintenant un bénéfice d'exploitation bien moins important qu'annoncé auparavant, a annoncé le groupe dans un communiqué jeudi en soirée.

Ce bénéfice devrait désormais se situer, en pourcentage des ventes, dans une fourchette entre 7,5% et 8,5%, contre 10% à 11% auparavant, qui était une prévision de marge opérationnelle déjà en baisse suite aux mauvais résultats du deuxième trimestre.

L'élément déclencheur de la nouvelle révision a été une "nouvelle détérioration de l'environnement macroéconomique, en particulier en Chine" en raison de l'affaiblissement de la consommation et du ralentissement persistant du secteur immobilier, explique le groupe de Stuttgart.

Cela a plombé les ventes dans l'empire du Milieu, y compris les ventes dans le segment haut de gamme, ajoute-t-il.

La deuxième partie de l'année sera en outre influencée par des corrections de valeurs sur des actifs, sans préciser plus, et "il faut continuer à s'attendre à un environnement de prix dynamique".

La marge opérationnelle de la division automobile est ainsi attendue à environ 6% au second semestre. Ce ratio ne cesse de se détériorer après avoir atteint 14,6% sur l'année 2022 puis 12,6% en 2023.

"La baisse des prévisions n'est pas une surprise majeure pour nous", ont écrit les analystes de Stifel dans une note vendredi.

Le résultat d'exploitation du groupe Mercedes-Benz, qui produit également des vans et exploite une banque, devrait in fine "être nettement inférieur au niveau de l'année précédente", après avoir été anticipé "légèrement inférieur" à celui de 2023 (20 milliards d'euros), selon le communiqué.


France: le climat des affaires poursuit son redressement en septembre, selon l'Insee

 Le climat des affaires en France poursuit son redressement en septembre, l'indicateur qui le synthétise gagnant 1 point après avoir déjà progressé de 3 points en août, indique vendredi l'Insee. (AFP)
Le climat des affaires en France poursuit son redressement en septembre, l'indicateur qui le synthétise gagnant 1 point après avoir déjà progressé de 3 points en août, indique vendredi l'Insee. (AFP)
Short Url
  • Le climat est stable dans les services à 98, après un rebond de 3 points en août. Il reste toutefois sous sa moyenne de longue période en dessous de laquelle il est tombé en juillet
  • Les perspectives de demande et les perspectives générales du secteur s'améliorent légèrement, mais l'opinion sur l'activité passée se dégrade

PARIS: Le climat des affaires en France poursuit son redressement en septembre, l'indicateur qui le synthétise gagnant 1 point après avoir déjà progressé de 3 points en août, indique vendredi l'Insee.

L'indicateur s'établit à 98, se rapprochant ainsi de sa moyenne de longue période (100), grâce notamment au redressement du climat dans le commerce, de détail et de gros, précise l'Institut national de la statistique.

A 100 en mai, et 99 en juin, l'indicateur avait subi un plongeon de cinq points en juillet, tombant à son plus bas niveau depuis février 2021.

En septembre, les opinions se redressent de 3 points sur un mois dans le commerce de détail, à 100, et de 2 points depuis juillet - cette donnée n'est communiquée qu'un mois sur deux - dans le commerce de gros, à 95. Les commerçants ont des opinions positives sur les ventes passées, et les perspectives générales d'activité s'améliorent dans le commerce de détail.

Le climat est stable dans les services à 98, après un rebond de 3 points en août. Il reste toutefois sous sa moyenne de longue période en dessous de laquelle il est tombé en juillet.

Les perspectives de demande et les perspectives générales du secteur s'améliorent légèrement, mais l'opinion sur l'activité passée se dégrade.

Dans l'industrie, le climat est stable également, à 99, effet conjugué d'un rebond de l'opinion sur la production passée, mais d'une dégradation de celle sur le niveau des carnets de commandes.

Enfin, le climat des affaires perd un point dans le bâtiment, à 100, en raison d'une détérioration des soldes sur l'activité, passée comme prévue.

Par ailleurs, l'indicateur synthétique de climat de l'emploi augmente de nouveau de deux points, à 100: cette hausse est liée principalement à celle des opinions sur les effectifs dans les services.


Le Fonds pour l'environnement et ROSHN: ensemble pour stimuler l'innovation en matière de construction durable

ROSHN et le Fonds pour l'environnement travailleront ensemble pour améliorer la sensibilisation aux questions environnementales. (SPA)
ROSHN et le Fonds pour l'environnement travailleront ensemble pour améliorer la sensibilisation aux questions environnementales. (SPA)
Le Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification et ROSHN s'engagent à travailler ensemble pour favoriser les plantations et combattre la désertification. (SPA)
Le Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification et ROSHN s'engagent à travailler ensemble pour favoriser les plantations et combattre la désertification. (SPA)
Short Url
  • L'accord se concentre sur l'étude de la durabilité dans la conception des bâtiments et l'amélioration des normes de construction 
  • Le protocole d'accord vise également à renforcer les relations entre les deux parties, en vue d'atteindre l'objectif commun de durabilité environnementale

RIYAD: Le Fonds saoudien pour l'environnement a signé, mercredi, un accord avec le promoteur ROSHN, propriété du Fonds d'investissement public, afin de stimuler l'investissement et la recherche sur les pratiques de construction durable.

L'accord se concentre sur l'étude de la durabilité dans la conception des bâtiments, l'amélioration des normes de construction et l'introduction d'incitations pour encourager les pratiques de développement environnemental.

Le protocole d'accord vise également à renforcer les relations entre les deux parties, en vue d'atteindre l'objectif commun de durabilité environnementale.

Selon l'Agence de presse saoudienne, ROSHN et le Fonds pour l'environnement travailleront ensemble pour améliorer la sensibilisation aux questions environnementales.

Fawaz al-Enezi, vice-président du marketing et de la communication, a signé au nom du Fonds pour l'environnement, tandis que Wassim Khashan, directeur général exécutif du marketing, a signé au nom du groupe ROSHN.

Mercredi également, ROSHN a signé un autre protocole d'accord avec le Centre national pour le développement de la couverture végétale et la lutte contre la désertification, s'engageant à travailler ensemble pour favoriser les plantations et combattre la désertification.

Les accords ont été signés en marge de l'ouverture du ROSHN Green Initiative Center à Riyad.

Le centre disposera d'une pépinière qui produira de la verdure pour les communautés ROSHN et les zones environnantes.

Le centre sera également doté d'un centre éducatif ouvert au public, qui proposera des sessions d'apprentissage interactives aux membres du public et aux organisations désireuses de soutenir les programmes de durabilité du Royaume.

Selon la société, l'initiative verte de ROSHN a produit jusqu'à présent plus de 32 000 semis, 25 000 arbres de mangrove et 4 300 autres arbres plantés à travers le Royaume.

Plus de 3 000 bénévoles et 75 écoles ont été mobilisés pour parvenir à ces résultats.

Lorsqu'il sera pleinement opérationnel, le centre devrait être en mesure de produire environ 2 000 arbres par an.

ROSHN est un important promoteur immobilier lancé dans le cadre de l'initiative Vision 2030, qui vise à construire plus de 400 000 logements économes en énergie dans des communautés piétonnes.

Chargé de développer un certain nombre de projets de logement dans tout le pays, ROSHN met l'accent sur l'amélioration de la qualité de vie des résidents.

Le Fonds pour l'environnement a été créé en 2019 pour apporter un soutien financier aux initiatives environnementales et météorologiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com