Ukraine: trois morts, dont un enfant, dans une attaque russe sur Kiev

L'attaque aérienne russe sur Kiev tôt jeudi a semé la terreur dans la ville après une semaine de frappes. (AP)
L'attaque aérienne russe sur Kiev tôt jeudi a semé la terreur dans la ville après une semaine de frappes. (AP)
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Publié le Jeudi 01 juin 2023

Ukraine: trois morts, dont un enfant, dans une attaque russe sur Kiev

  • L'attaque de jeudi a tué un enfant et blessé une dizaine de personnes, selon l'administration militaire de Kiev
  • Plusieurs missiles russes avaient été tirés en direction de la capitale ukrainienne cette semaine et lundi, une attaque diurne inhabituelle sur la ville avait conduit les habitants à se mettre à l'abri

KIEV : La Russie a lancé une attaque aérienne sur Kiev tôt jeudi, tuant au moins trois personnes, dont un enfant, et semant la terreur dans la capitale ukrainienne après une semaine de frappes.

L'attaque de jeudi, qui a commencé vers 03H00 locales (00H00 GMT), a tué un enfant et blessé une dizaine de personnes, selon l'administration militaire de Kiev.

Plusieurs missiles russes avaient été tirés en direction de la capitale ukrainienne cette semaine et lundi, une attaque diurne inhabituelle sur la ville avait conduit les habitants à se mettre à l'abri.

"Toutes les cibles aériennes détectées ont été détruites par les forces et les moyens de notre défense aérienne", a déclaré jeudi l'administration militaire de Kiev.

"Malheureusement, la chute de débris provoque des pertes humaines et des destructions", a-t-elle précisé.

Selon la même source, citant des rapports préliminaires, les armes utilisées lors de l'attaque de jeudi sont des missiles de croisière et des missiles balistiques.

Enfants évacués

La Russie avait déclaré mercredi qu'elle évacuait des centaines d'enfants de villages en raison de l'intensification des bombardements dans la région frontalière de Belgorod, où la situation a été jugée "alarmante" par le Kremlin.

Mercredi soir, au moins deux personnes ont été blessées dans la ville russe de Shebekino à la suite d'un bombardement par l'armée ukrainienne, a fait savoir le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov.

"La nuit est encore tendue pour Shebekino. Les soldats ukrainiens ont bombardé la ville pendant une heure", a-t-il écrit sur Telegram, ajoutant qu'un des deux hommes blessés se trouve dans un état grave.

Plus d'un an après le début de son opération militaire en Ukraine, la Russie a vu se multiplier les attaques sur son sol, avec une incursion sans précédent la semaine passée dans la région méridionale de Belgorod et une attaque de drone sur Moscou mardi.

Les autorités ont commencé à évacuer les enfants des districts frontaliers de Shebekino et Graivoron, a déclaré le gouverneur régional M. Gladkov sur Telegram.

"La question de la sécurité des enfants dans ces deux districts est très importante", avait déclaré M. Gladkov. "Nous tous, adultes, sommes très inquiets", a-t-il ajouté.

Cet aveu d'inquiétude de la Russie survient au moment où Moscou semble incapable d'enrayer les attaques sur son sol, et que l'Ukraine est en train d'achever les préparatifs de sa contre-offensive contre les forces russes.

Les tensions entre la Russie et l'Occident se sont encore aggravées mercredi, lorsque l'Allemagne a annoncé qu'elle réduirait considérablement la présence diplomatique de Moscou sur son sol, en réponse à une mesure similaire prise par le Kremlin.

Moscou a qualifié la décision de l'Allemagne d'"irréfléchie" et a promis de réagir.

Les autorités russes ont récemment décidé de diminuer, à compter du mois de juin, le nombre des personnes que l'Allemagne peut envoyer ou employer en Russie dans son ambassade ou dans des institutions actives, contraignant au départ des centaines de ressortissants allemands.

Navire ukrainien détruit

Mardi, les autorités russes ont annoncé de leur côté avoir neutralisé huit drones qui avaient réussi à atteindre la capitale Moscou et sa région, situées à 500 km de l'Ukraine. Deux personnes ont été légèrement blessées par la chute de débris sur des immeubles d'habitation.

La semaine dernière, la région de Belgorod a été le théâtre d'une incursion de grande ampleur, avec des dizaines d'hommes armés venus d'Ukraine semant la panique pendant deux jours avant d'être repoussés par l'aviation et l'artillerie russes.

Depuis, des zones frontalières de la région de Belgorod sont quotidiennement bombardées.

Mercredi, un drone est par ailleurs tombé dans le périmètre d'une raffinerie de pétrole à Ilski, dans la région de Krasnodar (sud), sans faire de victimes ni de dégâts, ont annoncé les autorités locales.

Cette même raffinerie avait déjà été visée début mai par deux attaques de drones qui avaient provoqué des incendies.

En Ukraine, cinq personnes ont été tuées et 19 blessées dans un bombardement des forces de Kiev dans une zone occupée par les troupes russes dans la région de Lougansk (est), ont annoncé les autorités installées par Moscou.

Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi que Moscou avait détruit cette semaine le "dernier" navire de guerre ukrainien encore opérationnel.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole des forces navales ukrainiennes, Oleg Tchalyk, n'a pas formellement démenti, mais appelé à ne "pas accorder d'attention" aux sources russes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.