Le Premier ministre du Kosovo accuse Belgrade d'avoir «organisé» les émeutes

Un homme tenant un drapeau serbe se tient devant des soldats de la Force de paix au Kosovo (KFOR) dirigée par l'OTAN, en tenue anti-émeute, derrière un périmètre de barbelés autour du bâtiment municipal de Zvecan, dans le nord du Kosovo, à la suite d'affrontements avec des manifestants serbes demandant la destitution de maires albanais récemment élus, le 31 mai 2023. (AFP).
Un homme tenant un drapeau serbe se tient devant des soldats de la Force de paix au Kosovo (KFOR) dirigée par l'OTAN, en tenue anti-émeute, derrière un périmètre de barbelés autour du bâtiment municipal de Zvecan, dans le nord du Kosovo, à la suite d'affrontements avec des manifestants serbes demandant la destitution de maires albanais récemment élus, le 31 mai 2023. (AFP).
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Publié le Vendredi 02 juin 2023

Le Premier ministre du Kosovo accuse Belgrade d'avoir «organisé» les émeutes

  • Confronté aux pressions des puissances occidentales qui lui demandent d'agir en vue d'une désescalade de la situation, le chef du gouvernement kosovar a été invité par le Parlement pour expliquer la situation dans le nord
  • Ce lundi 29 mai, trente militaires de la force de l'Otan au Kosovo (Kfor) ainsi qu'une cinquantaine de manifestants serbes ont été blessés dans les heurts devant la mairie de Zvecan

PRISTINA : Le Premier ministre kosovar Albin Kurti a accusé vendredi Belgrade d'avoir "organisé" l'escalade de la situation dans le nord du Kosovo, où 80 personnes ont été blessées en début de semaine dans un affrontement entre des manifestants serbes et des soldats de la force de l'Otan.

Confronté aux pressions des puissances occidentales qui lui demandent d'agir en vue d'une désescalade de la situation, le chef du gouvernement kosovar a été invité par le Parlement pour expliquer la situation dans le nord.

"L'escalade de la situation du 29 mai a été planifiée, bien organisée et elle avait un auteur. L'auteur, c'est Belgrade", a dit Albin Kurti aux députés. "La Serbie a mobilisé des groupes criminels pour aggraver la situation."

Ce lundi 29 mai, trente militaires de la force de l'Otan au Kosovo (Kfor) ainsi qu'une cinquantaine de manifestants serbes ont été blessés dans les heurts devant la mairie de Zvecan.

Les Serbes s'y rassemblent depuis une semaine pour protester contre l'intronisation du maire albanais, élu en avril aux élections municipales boycottées par leur communauté.

La situation était similaire dans trois autres municipalités, où les Serbes sont majoritaires, à savoir que ces maires albanais ont été élus avec une participation inférieure à 3,5% et sont donc considérés comme "illégitimes" par la communauté serbe.

La Serbie n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, et encourage les quelques 120 000 Serbes qui y vivent (entre 6% et 7% de la population), à défier les autorités de Pristina.

Dans la foulée de ces émeutes, l'Otan a décidé d'envoyer rapidement 700 militaires supplémentaires au Kosovo, au sein d'une mission forte de quelque 3 800 personnes.

Dans un premier temps, des grandes puissances occidentales, notamment Paris et Washington, avaient attribué au gouvernement kosovar la responsabilité de ces derniers incidents.

Jeudi toutefois, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé aussi bien le Kosovo que la Serbie à "prendre des mesures immédiates en vue d'une désescalade des tensions".

En même temps, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont rencontré en Moldavie, en marge d'un sommet européen, la présidente kosovare Vjosa Osmani et son homologue serbe Aleksandar Vucic pour réclamer "l'organisation dans les meilleurs délais de nouvelles élections dans ces quatre municipalités".

Emmanuel Macron a déclaré que des "décisions claires" ont été demandées aux deux dirigeants "pour la semaine prochaine".

Cependant, plusieurs centaines de Serbes, dont des employés dans l'administration locale, se sont de nouveau rassemblés vendredi devant la marie de Zvecan qui est gardée depuis mardi par un important dispositif de la Kfor, a rapporté une journaliste de l'AFP.

"Nous ne voulons pas que ce faux maire vienne dans notre marie (...) parce que nous ne l'avons pas élu", a lancé à la foule une employée Natasa Aksentijevic.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.