Ukraine: une attaque aérienne fait 20 blessés dans un quartier de Dnipro

Un pompier examine le bâtiment détruit d'un centre médical, site d'un tir de missile, dans la ville de Dnipro, le 26 mai 2023, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
Un pompier examine le bâtiment détruit d'un centre médical, site d'un tir de missile, dans la ville de Dnipro, le 26 mai 2023, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 04 juin 2023

Ukraine: une attaque aérienne fait 20 blessés dans un quartier de Dnipro

  • Les frappes aériennes russes au-dessus de l'Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, tout comme les incursions dans la direction opposée
  • La frappe de samedi a détruit deux bâtiments d'un quartier résidentiel de Dnipro, ainsi que dix maisons, un magasin et une conduite de gaz, selon le gouverneur de la région de Dnipro, Serhiy Lysak

KIEV: Une attaque aérienne a frappé Dnipro dans le centre de l'Ukraine, tuant une fillette de deux ans et blessant 22 personnes, ont annoncé dimanche les autorités ukrainiennes.

Le président Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d'avoir "attaqué la ville" samedi soir et souligné que d'autres victimes étaient prisonnières des décombres de deux immeubles d'habitations.

Les frappes aériennes russes au-dessus de l'Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, tout comme des incursions ukrainiennes en Russie.

Depuis des mois, Kiev affirme se préparer à une offensive majeure contre les forces d'occupation de Moscou dans le but de reconquérir les territoires perdus depuis l'invasion russe de février 2022.

La frappe de samedi a détruit deux bâtiments d'un quartier résidentiel de Dnipro, ainsi que dix maisons, un magasin et une conduite de gaz, selon le gouverneur de la région de Dnipro, Serhiy Lysak.

La dépouille d'une fillette a été sortie des décombres, a-t-il annoncé dimanche matin.

"Dans la nuit, le corps d'une fille a été récupéré sous les décombres d'une maison" du quartier de Pidhorodnenska, "elle venait d'avoir deux ans", a-t-il posté sur Telegram.

En outre, "22 personnes ont été blessées, dont cinq enfants", a-t-il ajouté dans son dernier bilan de l'attaque du quartier de Dnipro.

"Cinq enfants ont été blessés par l'ennemi", a-t-il déclaré dans la nuit. "Les médecins estiment que l'état de trois garçons est grave. Ils sont en salle d'opération".

Sur Facebook, le président ukrainien a dénoncé l'attaque et posté une vidéo montrant des secouristes en train de fouiller des décombres, au son de marteaux piqueurs.

"Une fois de plus, la Russie prouve qu'elle est un Etat terroriste. Les Russes porteront la responsabilité de tout ce qui est commis contre notre Etat et notre peuple", a fustigé le président ukrainien.

Deux morts côté russe

A Kiev, le chef de l'administration militaire locale a déclaré que les défenses aériennes de la capitale avaient repoussé plusieurs missiles et drones dans la nuit.

"Selon des informations préliminaires, aucune cible aérienne n'a atteint la capitale", a écrit dimanche Serhiy Popko sur le réseau social Telegram.

De l'autre côté de la frontière, des tirs d'obus ukrainiens ont tué deux personnes samedi à Belgorod, en Russie, a fait savoir le gouverneur local Vyacheslav Gladkov.

Les villages frontaliers de cette région ont été frappés par des tirs d'artillerie sans précédent ces derniers jours, faisant sept morts au total cette semaine, selon des sources russes.

Certaines régions russes frontalières, en particulier celle de Belgorod, sont également touchées par des incursions armées.

Celles-ci ont été revendiquées par des groupes se disant russes et combattant pour Kiev. Les autorités ukrainiennes nient toute implication.

Ces derniers jours, les tirs d'artillerie ont poussé des milliers d'habitants à se réfugier à Belgorod, la capitale régionale.

L'un d'entre eux, Evguéni Klioutchnikov, habitant de Chebekino, à 30 km de là, estime que sa ville ressemble désormais à une cité fantôme parsemée de cratères de bombes.

"Si le gouvernement ne nous aide pas à reconstruire et ne nous donne pas de logements, tous les habitants (de Chebekino) seront des sans-abris", a déclaré à l'AFP ce manutentionnaire rencontré en fin de semaine dans un centre d'hébergement de Belgorod.

Le maire de cette ville, Valentin Demidov, a affirmé qu'environ 5 000 personnes fuyant les bombardements s'étaient enregistrées auprès des autorités.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.