Un monument saoudien remporte le prix d'excellence du design

La structure de l'institution donne une impression futuriste et ressemble à un organisme vivant. (Photo fournie)
La structure de l'institution donne une impression futuriste et ressemble à un organisme vivant. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Un monument saoudien remporte le prix d'excellence du design

  • L'un des monuments les plus célèbres de la capitale du Royaume a remporté un prix prestigieux, qui récompense sa conception architecturale unique et innovante
  • La structure prismatique hexagonale, en nid d'abeille, de l'institution donne une impression futuriste et ressemble à un organisme vivant

DJEDDAH: L'un des monuments les plus célèbres de la capitale du Royaume a remporté un prix prestigieux, qui récompense sa conception architecturale unique et innovante. Conçu par Zahra Hadid Architects (ZHA), le Centre d'études et de recherche sur le pétrole du roi Abdallah (Kapsarc) a reçu le prix de l'American Concrete Institute (ACI), qui salue l'excellence de la construction en béton.

La structure prismatique hexagonale de l'institution, en nid d'abeille, donne une impression futuriste et ressemble à un organisme vivant. En parcourant le terrain du campus, on découvre que l'extérieur du bâtiment et les ouvertures de cellules hexagonales du plafond protègent du soleil de plomb, offrant des ombres douces.

Les cinq différents bâtiments Kapsarc sont reliés par une conception énorme d'unités hexagonales en nid d'abeille, qui soutient le centre informatique de l'énergie, le centre de connaissances énergétiques, un centre de conférence disposant d’un espace d'exposition et d’un auditorium, une bibliothèque de recherche ainsi qu’un espace de prière.

La conception répond à de solides considérations techniques et environnementales, unifiant les cinq éléments du campus en un seul.

Composée à 30% de matériaux fabriqués avec du contenu recyclé, la forme cristalline, inclinée pour se protéger de la chaleur du soleil vers le Sud et ouverte vers le Nord et l'Ouest, évoque une cellule vivante en croissance qui répond à l'environnement dans lequel elle se trouve. Elle utilise des cellules prismatiques, appelées «capteurs de vent», pour rediriger les vents du Nord à travers l'espace ouvert.

Le bâtiment est en acier extrêmement complexe, indique l'architecte saoudien Mukhtar al-Shoaibi.

«L'entrepreneur qui travaillait sur le chantier a rencontré tant de difficultés pour installer les joints et ensuite appliquer les feuilles dessus qu’il est maintenant considéré comme un monument dans le Royaume», déclare Al-Shoaibi à Arab News.

«Les projets ZHA ont toujours été uniques et créatifs, d'une manière inédite et non traditionnelle. Il n’existe dans le monde entier aucune structure de ce genre», ajoute l’architecte.

L’expert saoudien compare le travail de Hadid au personnage de dessin animé préféré du Royaume, Goldorak. Il explique que beaucoup des œuvres dans lesquelles est utilisé du béton «de manière non conventionnelle» lui rappellent les thématiques de l’espace intersidéral.

Dans le cas précis de cette œuvre conçue pour le Kapsarc, il observe que la conception ressemble à une toile de squelette de fer complexe.

«Nous félicitons le Royaume pour ce prix. Riyad est une ville magnifique, comptant de nombreuses structures qui méritent d’être célébrées, notamment la Ville économique du roi Abdallah et la gare de train de ZHA.»

Ce sont toutefois les futurs talents saoudiens, débordant de créativité et de promesses, qu’Al-Shoaibi attend avec le plus d’impatience.

Les architectes saoudiens ont également remporté plusieurs prix dans le domaine, dont le prix Aga-Khan d'architecture, précise-t-il.

«Je suis fier de voir des Saoudiens accomplir cela. Il y a encore beaucoup d’autres grands projets à venir dans le Royaume, et j'ai hâte de voir ce qu'ils vont révéler», ajoute-t-il.

Kapsarc a remporté le titre de «bâtiment le plus intelligent» du Royaume grâce au programme Honeywell Smart Building Awards. Cette organisation à but non lucratif qui promeut la durabilité utilise des ressources pour trouver des solutions énergétiques efficaces et résoudre les défis énergétiques et les problèmes environnementaux.

Les prix ACI sont dédiés à des projets prestigieux et créatifs qui ont pour objectif de créer un espace international d'excellence concrète, d'innovation et de technologie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Jean Paul Gaultier nomme Ameni Esseibi première ambassadrice régionale de sa gamme de parfums

Ameni Esseibi, considérée comme la première mannequin grande taille au Moyen-Orient (Photo,  fournie)
Ameni Esseibi, considérée comme la première mannequin grande taille au Moyen-Orient (Photo, fournie)
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  • «Jean Paul Gaultier est plus qu’une marque pour moi», affirme-t-elle dans un communiqué
  • Ameni Esseibi a fait ses débuts internationaux en septembre 2022 en défilant pour la marque française Victor Weinsanto lors de la Fashion Week de Paris

DUBAÏ: La marque de luxe française Jean Paul Gaultier a annoncé que la mannequin tunisienne Ameni Esseibi a été nommée pour la première fois ambassadrice régionale de la gamme de parfums de la marque.

Ameni Esseibi, considérée comme la première mannequin grande taille au Moyen-Orient, a présenté le parfum emblématique Scandal de la marque dans les images de campagne, en portant divers ensembles.

Parmi ces ensembles figurait une robe bleue moulante ornée de motifs floraux roses. Sur un autre cliché, elle est vêtue d’une combinaison de la même couleur, avec des imprimés géométriques jaunes, orange, violets et roses.

Elle a également revêtu une robe noire ainsi qu’une robetransparente beige et or superposée sur une simple base noire.

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Ameni Esseibi a présenté le parfum emblématique Scandal de la marque dans les images de campagne. (Photo fournie)

«Jean Paul Gaultier est plus qu’une marque pour moi», affirme-t-elle dans un communiqué. «C’est un peu comme une famille. Son identité incarne tout ce que je représente: la rébellion, la force, l’audace, l’intrépidité, la sensualité et une touche de scandale.»

«En grandissant, le parfum préféré de ma mère était de la marque Jean Paul Gaultier, ce qui en fait un élément précieux de ma vie. Je suis très honorée d’entrer dans l’Histoire en tant que première ambassadrice arabe dans la région et cette marque fera toujours partie intégrante de ma carrière», ajoute-t-elle.

Ameni Esseibi a fait ses débuts internationaux en septembre 2022 en défilant pour la marque française Victor Weinsanto lors de la Fashion Week de Paris.

Elle a ensuite travaillé avec plusieurs marques réputées, dont H&M, et elle a figuré dans les pages de nombreuses publications.

En 2022, l’Arab Fashion Council, une organisation à but non lucratif représentant l’industrie de la mode au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a nommé la mannequin basée à Dubaï comme ambassadrice.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Algérie: entre hockey et croquet, un jeu traditionnel pour fêter le printemps

Dans les montagnes du nord de l'Algérie, l'arrivée du printemps vient d'être fêtée avec le "thakourth", un jeu traditionnel, mélange de hockey sur gazon et de croquet, qui sert aussi à résoudre les conflits dans les villages berbères (Photo, AFP).
Dans les montagnes du nord de l'Algérie, l'arrivée du printemps vient d'être fêtée avec le "thakourth", un jeu traditionnel, mélange de hockey sur gazon et de croquet, qui sert aussi à résoudre les conflits dans les villages berbères (Photo, AFP).
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  • Ce jeu qui remonterait à l'Antiquité existe avec des variantes dans toute l'Afrique du nord, du Maroc jusqu'à la Libye
  • Il a aussi une connotation religieuse et la prière de la «Fatiha» est récitée avant chaque partie

BLIDA: Dans les montagnes du nord de l'Algérie, l'arrivée du printemps vient d'être fêtée avec le "thakourth", un jeu traditionnel, mélange de hockey sur gazon et de croquet, qui sert aussi à résoudre les conflits dans les villages berbères.

"Nous l'avons hérité de nos ancêtres, il y a longtemps. Il est pratiqué par nos tribus berbères. Nous y jouons chaque année à l'arrivée du printemps, sept fois pendant le mois de mai", raconte fièrement à l'AFP Ahmed Yettou, 22 ans, un jeune villageois.

Il se joue avec le "medjghaf", mot berbère pour désigner la crosse en bois et une balle ("thakourth") balle taillée dans le bois dur de bruyère.

Ce jeu qui remonterait à l'Antiquité existe avec des variantes dans toute l'Afrique du nord, du Maroc jusqu'à la Libye. Il a aussi une connotation religieuse et la prière de la "Fatiha" est récitée avant chaque partie.

"Ce jeu, nous l'avons appris de nos pères et grands-pères dès notre enfance. Aujourd'hui nous cherchons à le faire connaître à la nouvelle génération", confie Rabeh Zaghmim, 68 ans, un joueur de thakourth.

Extension de la nature 

"Nous préparons manuellement les +Medjghaf+, ces bâtons utilisés pour jouer (de taille différente) selon les âges et (qui restent) légers afin que tout le monde puisse jouer confortablement. Si Dieu le veut, eux (les jeunes) et leurs proches continueront à s'entraîner et à jouer", explique M. Zaghmim.

"Nous préférons les petits troncs car ils sont faciles à manipuler, contrairement aux grands", explique Omar Darbal, 50 ans, un autre joueur, qui fabrique "six ou sept balles (par saison) selon le nombre de semaines de jeu".

Le but du jeu, qui se pratique avec une équipe se trouvant à l'est d'un terrain et l'autre à l'ouest, est de ramener la balle dans le camp adverse. Il exige une grande force physique pour courir et frapper fort avec le "Medjghaf" dans la balle en bois.

Le contact direct est interdit mais il est possible de frapper la crosse de l'adversaire. Si un joueur parvient à faire s'envoler la balle et à l'attraper pour l'envoyer dans le camp adverse, son équipe marque le point. Ainsi de suite jusqu'au score de sept points.

"Ce jeu est une extension de la nature, il symbolise l'accueil et la joie à l'arrivée du printemps", souligne l’historienne et chercheuse en patrimoine, Radhia Beljedoui.

Le jeu peut aussi servir à résoudre des problèmes entre des gens "qui passent parfois un an sans se voir", souligne Omar Hamadouch, 76 ans.


Le film Everybody Loves Touda, présenté à Cannes, est un brillant exemple du travail de Nabil Ayouch

Le film Everybody Loves Touda, réalisé par Nabil Ayouch et projeté dans le cadre du festival de Cannes, raconte l’histoire d’une mère célibataire (Photo, fournie).
Le film Everybody Loves Touda, réalisé par Nabil Ayouch et projeté dans le cadre du festival de Cannes, raconte l’histoire d’une mère célibataire (Photo, fournie).
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  • La projection du film s’est terminée par une standing ovation
  • Comme les autres films de Nabil Ayouch, Everybody Loves Touda fait preuve d’un réalisme fascinant qui peut parfois sembler un peu trop dur

CANNES: Le film Everybody Loves Touda, réalisé par Nabil Ayouch et projeté dans le cadre du festival de Cannes, raconte l’histoire d’une mère célibataire, Touda (Nisrin Erradi), qui estime que «tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir».

Dans la petite ville dans laquelle elle habite, elle apporte de la musique et de la gaieté, et ses danses répandent la bonne humeur parmi son public. Cependant, elle fait bientôt l'objet d'une attention non désirée.

La projection du film s’est terminée par une standing ovation et la quatrième participation de M. Ayouch au festival a semblé susciter bien plus d'intérêt de la part du public que les années précédentes. En 2012, son drame Les Chevaux de Dieu, acclamé par la critique, a été présenté dans la section «Un certain regard», deuxième en importance après la compétition principale et largement considérée comme une plate-forme pour le cinéma expérimental. Mais Nabil Ayouch a également présenté un film dans la section «En compétition» pour la très convoitée Palme d’or : sorti en 2021, son long-métrage Haut et Fort, le premier film marocain depuis 1962 à concourir pour cette distinction, a fait sensation.

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Maryam Touzani et Nabil Ayouch lors de la séance photo du film Everybody Loves Touda au 77e festival de Cannes. (Getty Images)

Comme les autres films de Nabil Ayouch, Everybody Loves Touda fait preuve d’un réalisme fascinant qui peut parfois sembler un peu trop dur. Bien que M. Ayouch ait écrit le scénario avec Maryam Touzani (Le Bleu du caftan), afin probablement d’adoucir son histoire, Touda se caractérise par une détermination exceptionnelle. Cherchant à s’installer à Casablanca, où son fils sourd aurait une meilleure scolarité et où elle pourrait elle-même trouver de meilleures opportunités, Touda se met à chanter dans les boîtes de nuit des villages, supportant avec un sourire le regard lubrique des hommes ivres d’illusion.

Ce n’est pas la première fois que Nabil Ayouch dépeint les femmes dans des situations aussi précaires. Son film Whatever Lola Wants, sorti en 2008, raconte les épreuves d’une employée des postes à New York qui rêve de devenir danseuse orientale en Égypte. Quant à Much Loved (qui a été présenté dans la section «La Quinzaine des cinéastes»), il a déclenché un tollé en raison de son exploration de la prostitution au Maroc.

La musique du film, composée par Flemming Nordkrog, est très entraînante, mais Touda chante aussi des chansons folkloriques sur la libération et sur d’autres formes de droits de la femme. La performance captivante de l’actrice fait briller le récit: Nisrin Erradi a une présence remarquable à l’écran, ce qui rend le film particulièrement agréable à regarder.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com