Le prince héritier lance un projet d’investissement et de privatisation des clubs sportifs saoudiens

Le ministre saoudien du Sport, le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal, lors de la conférence de presse. (Photo fournie)
Le ministre saoudien du Sport, le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal, lors de la conférence de presse. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Le prince héritier lance un projet d’investissement et de privatisation des clubs sportifs saoudiens

  • L’accent a été mis sur le football, avec des projets visant à positionner la Saudi Pro League parmi les dix premières au monde
  • La phase actuelle du projet consiste à accorder des autorisations pour des projets et des transferts de propriété de clubs, ainsi que pour la privatisation de plusieurs clubs sportifs

DJEDDAH: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé lundi un projet d’investissement et de privatisation des clubs sportifs saoudiens, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

S’inscrivant dans le cadre de la Vision 2030, cette initiative vise à encourager les investissements privés dans le secteur afin de développer les équipes nationales, les clubs sportifs régionaux et les athlètes de tous les niveaux.

La phase actuelle du projet consiste à accorder des autorisations pour des projets et des transferts de propriété de clubs, ainsi que pour la privatisation de plusieurs clubs sportifs. Le programme a été conçu pour créer des opportunités et un environnement propice à l’investissement dans le secteur du sport, et relever les niveaux de professionnalisme et de gouvernance administrative et financière dans les clubs sportifs, tout en développant les infrastructures de ces derniers afin de fournir les meilleurs services aux amateurs de sport et d’améliorer l’expérience du public.

En général, le transfert de propriété et la privatisation des clubs ont pour but de réaliser des progrès considérables dans les différents sports du Royaume d’ici à 2030, en formant une génération de sportifs de haut niveau à l’échelle régionale et mondiale.

L’accent a été mis sur le football, avec des projets visant à positionner la Saudi Pro League parmi les dix premières au monde. Les autres objectifs consistent notamment à faire passer les recettes de la ligue de 450 millions de riyals saoudiens (1 riyal = 0,25 euro) à plus de 1,8 milliard de riyals par an et à porter sa valeur marchande de 3 milliards de riyals à au moins 8 milliards de riyals.

Lors d’une conférence de presse, le ministre saoudien du Sport, le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal, a annoncé que quatre clubs allaient être convertis en sociétés et que leur propriété sera transférée à des agences de développement.

Il a précisé que la propriété du club Al-Qadisiya devait être transférée à Saudi Aramco, celle du club Al-Diriyah à l’Autorité de développement de Diriyah Gate, celle du club AlUla à la Commission royale pour AlUla et celle du club Al-Suqoor à Neom.

Le prince a également révélé que le Fonds d’investissement public saoudien (PIF) investirait dans Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli et que les clubs seraient convertis en sociétés détenues par le Fonds, avec une institution à but non lucratif pour chaque club.

«En conséquence, un fonds d’investissement sera créé pour chacune des huit sociétés de club dont la propriété sera transférée, et la valeur du club sera déposée dans le fonds d’investissement en échange du transfert de propriété», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le PIF a indiqué qu’il détiendrait 75% des quatre clubs. «Nous travaillerons au développement financier et administratif des quatre clubs», a assuré le fonds dans un communiqué repris par la chaîne Al-Ekhbariyah.

S’adressant à Arab News, M. Al-Faisal a déclaré : «Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma plus grande reconnaissance au roi Salmane et au prince héritier, Mohammed ben Salmane, (pour) leur soutien continu au secteur du sport au sein du Royaume (...), sous la direction du prince héritier, dans le cadre du plan ambitieux qu’est la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.»

«Il existe de nombreux programmes et développements pour chaque secteur, et le sport est l’un des secteurs de la Vision visant à atteindre ces indicateurs clés de performance et réaliser les objectifs ambitieux que nous souhaitons réaliser d’ici à 2030.» 

«Aujourd’hui, nous assistons à une étape importante dans le secteur du sport, puisque la propriété des clubs a été transférée à un grand nombre d’entités différentes. Non seulement ces entités comptent parmi les plus importantes d’Arabie saoudite d’un point de vue commercial, mais elles ont aussi mis en place de nombreux programmes de développement dans le secteur du sport afin de développer notamment la jeunesse et le sport sur leur territoire.»

«D’ici à la fin de 2023, nous proposerons également un certain nombre de clubs à vendre au secteur privé, et j’espère que cela invitera davantage (d’entreprises) du secteur privé à investir dans ces clubs ainsi que dans le secteur du sport au sein du Royaume», a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.