Françoise Gilot, une vie et une carrière après Picasso

La peintre française Françoise Gilot (Photo, AFP).
La peintre française Françoise Gilot (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 juin 2023

Françoise Gilot, une vie et une carrière après Picasso

  • Un temps muse de Picasso, elle a été une artiste à part entière pendant plus de 60 ans
  • Évoquant ses sept années de vie commune avec le peintre, elle se comparait à Jeanne d'Arc

PARIS: Françoise Gilot, décédée mardi à 101 ans et qui a été la compagne de Pablo Picasso de 1946 à 1953, s'est imposée comme une peintre de renom après leur séparation, tirant définitivement un trait sur ce passé agité.

Un temps muse de Picasso, elle a été une artiste à part entière pendant plus de 60 ans.

En juin 2021, l'une de ses peintures, "Paloma à la Guitare" (1965), s'était par exemple vendue pour 1,3 million de dollars lors d'enchères chez Sotheby's. Elle faisait le lien entre l'école de Paris des années 50 et la scène américaine, exposant ses peintures, dessins ou estampes dans de nombreux musées et collections privées, d'Europe et des Etats-Unis. Elle avait aussi illustré des livres d'Eluard ou Prévert.

Évoquant ses sept années de vie commune avec le peintre, elle se comparait à Jeanne d'Arc: "Il fallait porter une armure du matin au soir, prouver sa force 24 heures sur 24. Nous étions très mal assortis".

Devenue citoyenne américaine, elle ne s'était d'ailleurs pas rendue à ses obsèques en 1973.

Née le 26 novembre 1921 à Neuilly-sur-Seine (ouest de Paris) dans une famille bourgeoise, elle suit les traces de sa mère, une aquarelliste, pour s'orienter vers le dessin et la peinture.

Brune, élancée, l'air réfléchi, elle a 22 ans quand elle rencontre Picasso, alors âgé de 61 ans et amant de Dora Maar. Il l'invite à venir voir son atelier en mai 1943 et lui fait une cour empressée. L'homme qui a peint "Guernica" est un héros pour elle. Elle le trouve par ailleurs courageux d'être resté à Paris alors qu'il aurait pu s'exiler aux Etats-Unis.

Peut-être davantage fascinée par son extraordinaire présence que véritablement amoureuse, Françoise Gilot le suit à Paris et à Vallauris, vivant avec lui à partir de 1946. Le couple a deux enfants, Claude (né en 1947) et Paloma (née en 1949). Durant leur vie commune, l'artiste la représente sous l'apparence de la "Femme fleur", radieuse, solaire, hautaine.

En 1953, elle décide de le quitter -une première parmi les compagnes de Picasso- et de reprendre sa peinture, optant pour un minimalisme de plus en plus coloré. Il lui faudra un sacré caractère pour se consacrer à sa propre oeuvre quand Picasso n'aurait pu faire qu'une bouchée de ses prétentions artistiques.

«Pas méchant mais cruel»

En 1964, elle publie "Vivre avec Picasso", un livre relativement intime sur sa vie avec l'artiste, qui rencontre un énorme succès (traduit en 16 langues, plus d'un million d'exemplaires vendus). Elle le dépeint comme un être tyrannique, superstitieux et égoïste. Pour elle, cette relation fut "un prélude à (sa) vie. Pas la vie".

"Intellectuellement, dit-elle, nous nous entendions bien, humainement, c'était un enfer. Il n'était pas méchant mais cruel, c'était un sadisme masochiste. (...) A la fin, ma jeunesse lui devenait insupportable, et moi, je changeais aussi".

L'entourage du peintre parle alors d'opportunisme et les amis de Picasso s'éloignent d'elle. Ce dernier tente de faire interdire l'ouvrage mais la justice refuse la saisie. Furieux, il cesse alors de voir ses enfants.

Françoise Gilot a aussi écrit un ouvrage sur les relations, pas simples, entre Matisse et Picasso (1991). Matisse qui, contrairement à Picasso, rendait heureux son entourage, l'appelait "Sainte Françoise"...

Elle a ensuite épousé le peintre Luc Simon, dont elle a eu une fille, Aurélia. En 1970, elle s'est mariée avec l'éminent docteur Jonas Salk, pionnier de la vaccination de la poliomyélite, avec qui elle vivra jusqu'à sa mort en 1995, en Californie.

Par delà les vicissitudes de la vie, Françoise Gilot n'a jamais sacrifié son travail artistique qu'elle a poursuivi avec passion jusqu'au très grand âge.

Elle a passé les dernières années de sa vie à New York.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com