Documentaire: Quand deux Français partent à la découverte de l’Arabie saoudite

Laure Boulleau et Jean Imbert sont à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. (Capture d'écran du documentaire)
Laure Boulleau et Jean Imbert sont à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. (Capture d'écran du documentaire)
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Publié le Mardi 06 juin 2023

Documentaire: Quand deux Français partent à la découverte de l’Arabie saoudite

  • L’ancienne joueuse de football française, désormais consultante sur Canal+, invite son ami le chef Jean Imbert à découvrir l’Arabie saoudite à travers un voyage inédit
  • «Grâce au foot, on fait des rencontres incroyables», s’enthousiasme dans le film l’ancienne joueuse de football française Laure Boulleau

PARIS: Laure Boulleau est à l’affiche d’un documentaire, Aventures d’Arabie. Ce long format de cinquante-deux minutes réalisé par Antonin Broutard, produit par Sébastien Deurdilly et diffusé le 1er juin sur la chaîne Discovery UK et Canal+. L’ancienne joueuse de football française, désormais consultante sur Canal+, invite son ami le chef Jean Imbert à découvrir l’Arabie saoudite à travers un voyage inédit, de Riyad aux montagnes de l’Asir.

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Leur première étape est Diriyah, le foyer originel de la famille Al-Saoud. (Capture d'écran du documentaire)

Leur première étape est Diriyah, le foyer originel de la famille Al-Saoud, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La visite de cette cité située dans les faubourgs nord-ouest de la capitale du royaume, Riyad, se poursuit par une dégustation avec le chef du restaurant Takya.

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Jean Imbert avec la cheffe du restaurant Takya. (Capture d'écran du documentaire).

Il s’agit d’un voyage gustatif et culinaire autour des régions saoudiennes, dont le chef Jean Imbert loue l’authenticité: «Cela me rappelle ce que j’aime dans la nourriture: je peux vraiment sentir le pays en mangeant ce type de nourriture.»

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Le chef français rencontre le graffeur DIA en train de peindre Birdy, son personnage fétiche, sur un mur. (Capture d'écran du documentaire)

Alors que le chef français rencontre le graffeur DIA en train de peindre Birdy, son personnage fétiche, sur un mur, Laure Boulleau, elle, se rend au club Al Hilal, à Riyad pour une partie de foot amicale avec les filles de l’équipe nationale saoudienne. En réalité, c’est la deuxième fois que l’ex-joueuse du PSG part à la rencontre de jeunes footballeuses. «C’est un plaisir absolu. On est heureuse d’être ensemble», confie-t-elle.

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Laure Boulleau au club Al Hilal, à Riyad, pour une partie de foot amicale avec les filles de l’équipe nationale saoudienne. (Capture d'écran du documentaire)

«Grâce au foot, on fait des rencontres incroyables», s’enthousiasme dans le film la joueuse de football française, qui souhaite en savoir plus sur le parcours des filles. Ces dernières rêvent de participer un jour à une coupe du monde, mais elles procèdent étape par étape. «Leur rôle est plus important. Cela va au-delà du foot», estime Laure Boulleau. «Cela concerne des sujets d’actualité, comme la place que peut prendre la femme dans la société. Il faut du courage pour faire changer les mentalités et surtout montrer l’exemple aux autres.»

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Laure Boulleau et la créatrice de mode saoudienne. (Capture d'écran du documentaire)

Laure Boulleau rencontre ensuite une autre femme qui veut faire bouger les lignes: une créatrice de mode qui bouscule les codes vestimentaires, revisitant notamment l’abaya, la tenue traditionnelle d’Arabie saoudite.

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Jean Imbert, ancien vainqueur de Top Chef, se balade dans un marché de Riyad où il a rendez-vous avec une cheffe. (Capture d'écran du documentaire)

Entre-temps, son acolyte, Jean Imbert, ancien vainqueur de Top Chef, se balade dans un marché de Riyad où il a rendez-vous avec une cheffe pour préparer le repas qu’ils mangeront le soir dans le désert, autour d’un feu.

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La footballeuse découvre le désert aux portes de Riyad. (Capture d'écran du documentaire)

«Ce soir, Jean m’a promis un repas au milieu de ces dunes. Une expérience hors du commun», se réjouit la footballeuse, qui découvre déjà le désert aux portes de Riyad: «J’ai l’impression d’être au Rallye Dakar. Ce sont des sensations incroyables. Je comprends cette fascination pour le désert. Ce paysage a une force d’attraction incroyable.»

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Au menu, le margoug: de la viande d’agneau, des légumes et du pain cuits sur le feu de bois. (Capture d'écran du documentaire)

Au menu donc, le margoug: de la viande d’agneau, des légumes et du pain cuits sur le feu de bois, «entre le barbecue et les lasagnes», selon Jean Imbert.

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Dans le village de Rijal Almaa, construit il y a neuf cents ans, chaque porte et chaque fenêtre est décorée avec raffinement. (capture d'écran du documentaire)

Pour la suite du voyage, on change de décor avec les montagnes de l’Asir, qui culminent à 3 000 m d’altitude dans le sud du pays. Ici, les hommes ont construit des villages à flanc de falaise. «On les croirait incrustés dans le paysage.» Dans le village de Rijal Almaa, construit il y a neuf cents ans, chaque porte et chaque fenêtre est décorée avec raffinement. La balade dans les rues du village se termine par une partie de football avec des jeunes sur la grand-place, dans laquelle Laure et même Jean ont l’occasion de montrer leur talent footballistique. Les amis ont ensuite la chance de goûter du miel d’acacia tout juste extrait de la ruche.

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Passionnée de sport et de nature, Laure Boulleau part ensuite à la découverte des montagnes de l’Asir à vélo avec deux jeunes cyclistes de la région. (Capture d'écran du documentaire)

Passionnée de sport et de nature, Laure Boulleau part ensuite à la découverte des montagnes de l’Asir à vélo avec deux jeunes cyclistes de la région, puis à pied à travers une randonnée avec Aziz, le guide: «J’adore ces moments d’évasion. Être dans la nature, c’est devenu nécessaire à mon équilibre», explique-t-elle. En chemin, elle fait une rencontre inattendue: des tribus de babouins qui vivent là en liberté.

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Dans une ferme locale, Jean et Laure ont l’occasion de goûter au hanith. (Capture d'écran du documentaire)

Dans une ferme locale, Jean et Laure ont l’occasion de goûter au hanith, un plat traditionnel de la région à base de viande d’agneau cuite à l’étouffée sur des branchages. Un dernier repas avec Jean avant qu’il ne rentre à Paris, où il officie dans les cuisines du Plaza Athénée. Laure, elle, reste un petit peu dans le pays et découvre un lieu surprenant que les gens appellent «Edge of the World» – «le bout du monde», en compagnie de Raha Moharrak, une alpiniste professionnelle qui est la première Saoudienne à avoir gravi l’Everest.

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«Edge of the World» – «le bout du monde». (Capture d'écran du documentaire)

«De ce voyage, je retiendrai les paysages, bien sûr, mais surtout des rencontres uniques, notamment de femmes très inspirantes qui me donnent une énergie folle et vis-à-vis desquelles je ressens une immense fierté, finalement, parce que je me retrouve dans ce caractère, dans cette volonté d’aller au-delà d’elles-mêmes, de changer les codes, de bousculer un peu toutes ces limites qu’on peut avoir. J’ai encore plus de respect parce que je sais que ça part d’encore plus loin ici», déclare-t-elle à la fin de son périple en Arabie saoudite – une invitation au voyage dans un royaume en pleine transformation.

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com