Les «portraits intérieurs» de l'Américain Nathaniel Mary Quinn exposés à Paris

Le peintre américain Nathaniel Mary Quinn pose à la galerie Gagosian lors d'une séance photo à Paris le 7 juin 2023. (Photo JOEL SAGET / AFP)
Le peintre américain Nathaniel Mary Quinn pose à la galerie Gagosian lors d'une séance photo à Paris le 7 juin 2023. (Photo JOEL SAGET / AFP)
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

Les «portraits intérieurs» de l'Américain Nathaniel Mary Quinn exposés à Paris

  • Présent dans plusieurs musées aux Etats-Unis, le quadragénaire se réjouit de cette «toute première exposition individuelle» dans la capitale française, à la galerie Gagosian, où il présente jusqu'au 29 juillet une quinzaine de toiles
  • Les portraits de sa famille, de ses amis, de sa communauté, font penser à un amas de viscères ou d'organes dans lequel perce un regard troublant de présence

PARIS: Ses visages noirs peints d'un seul tenant ressemblent à de savants collages anatomiques où les yeux, le nez et la bouche ont une vie autonome: Nathaniel Mary Quinn, noir américain et figure montante de l'art contemporain, expose ses "portraits intérieurs" à partir de jeudi à Paris.

Présent dans plusieurs musées aux Etats-Unis, le quadragénaire se réjouit de cette "toute première exposition individuelle" dans la capitale française, à la galerie Gagosian, où il présente jusqu'au 29 juillet une quinzaine de toiles, dit-il à l'AFP, tout sourire.

"Les institutions ont décidé de réveiller la magie et la magnificence de l'art noir qu'elles avaient négligées et qui a toujours été là. La société change" commente-t-il, interrogé sur cette reconnaissance dans le milieu de l'art, après des rétrospectives consacrées à Zanele Muholi ou Faith Ringgold à Paris. "Mais l'art, c'est l'art. Le Caravage était bon parce qu'il était bon, pas en raison de sa couleur de peau".

A l'huile, à l'acrylique et au pastel gras, "The forging years" (les années de forge), intitulé de l'exposition, parlent "d'une période difficile" de sa vie, marquée par la mort de sa mère dans des circonstances troubles, liées la consommation de drogue de son frère aîné, endetté auprès de dealers.

"J'ai été plongé dans le feu de la vie. Cette expérience m'a forgé et a recréé mon identité. Cette exposition le raconte", confie-t-il.

Les portraits de sa famille, de ses amis, de sa communauté, font penser à un amas de viscères ou d'organes dans lequel perce un regard troublant de présence.

Sorte de "portraits intérieurs" touchant aux états d'âme de leurs propriétaires, ils racontent l'histoire d'un homme né à Chicago en 1977 et son enfance dans un contexte familial tendu et violent. Ils parlent aussi de l'histoire collective et renvoient à des thèmes universels comme aux maîtres de l'histoire de l'art.

«Éventail humain»

C'est par manque de temps que cet "obsédé du dessin depuis l'enfance" a conçu en 2013 son "langage visuel" si particulier, qui permet de reconnaître sa peinture au premier coup d'oeil.

"Je devais présenter cinq toiles pour une exposition, je n'en avais que quatre et je n'avais que cinq heures pour réaliser la cinquième. Je me suis donc concentré sur l'essentiel: le visage et, dans ce visage, les yeux, le nez, la bouche et seulement une oreille, rien d'autre", raconte-t-il.

"Pour coller à la règle que je m'étais fixée, j'ai isolé chaque partie du visage: une fois dessinée, je l'ai recouverte de papier, avant de m'attaquer à un autre élément. Lorsque j'ai enlevé l'ensemble du papier, ça a été comme de découvrir un cadeau et la naissance de mon nouveau langage visuel, l'expression de moi-même en tant qu'artiste et être humain", ajoute- t-il, imperturbable sous sa casquette, vêtu d'une chemise blanche sous une élégante veste, d'un jean et de baskets.

"Ce procédé m'a permis de fouiller tout un éventail humain. Il transcende toute croyance sociale, supprime tout conditionnement et me permet aujourd'hui d'exprimer ma vulnérabilité et mon empathie pour rencontrer les fondations de l'humanité, ce qui nous constitue", ajoute ce passionné de Francis Bacon.

"Je ressens une certaine parenté avec lui et je l'ai beaucoup étudié", poursuit-il, en évoquant aussi un temps passé à étudier la psychologie sur le terrain, lorsqu'il intervenait auprès d'enfants en difficulté, avant de se consacrer à l'art à plein temps.

Si ses portraits font penser à l'utilisation d'images de synthèse, il confesse ne pas trop s'intéresser aux nouvelles technologies, hormis les réseaux sociaux.

"Je ne pense pas qu'elles auront un important impact sur la création. Pour une bonne et simple raison: c'est qu'elles vont beaucoup plus vite que les êtres humains, qui en sont encore à essayer de se comprendre eux-mêmes".

Après Paris, Nathaniel Mary Quinn exposera à l'automne dans un grand musée européen dont le nom n'a pas été divulgué.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com