Six films saoudiens et internationaux à l'affiche des Journées du film documentaire à Djeddah

Les Journées du film documentaire de la mer Rouge se déroulent actuellement au cinéma Hayy à Djeddah. Elles visent à élargir l'horizon des habitants de Djeddah et à attirer leur attention sur l'importance des histoires racontées par les documentaires. (Mohamed Al-Askandrani)
Les Journées du film documentaire de la mer Rouge se déroulent actuellement au cinéma Hayy à Djeddah. Elles visent à élargir l'horizon des habitants de Djeddah et à attirer leur attention sur l'importance des histoires racontées par les documentaires. (Mohamed Al-Askandrani)
Antoine Khalifé, directeur des programmes arabes et des classiques du cinéma de RSIFF à gauche, Ramzy Haddad, producteur du film syrien « Becoming Iphigenia » au milieu, et le réalisateur saoudien de « Yallah, Yallah, Beenah » à droite lors de la journée d'ouverture. Mohammed Hammad, à droite, lors de la journée d'ouverture, s'adressant au public après que les deux films ont été présentés pour la première fois dans la région MENA. (AN/Nada Hameed)
Antoine Khalifé, directeur des programmes arabes et des classiques du cinéma de RSIFF à gauche, Ramzy Haddad, producteur du film syrien « Becoming Iphigenia » au milieu, et le réalisateur saoudien de « Yallah, Yallah, Beenah » à droite lors de la journée d'ouverture. Mohammed Hammad, à droite, lors de la journée d'ouverture, s'adressant au public après que les deux films ont été présentés pour la première fois dans la région MENA. (AN/Nada Hameed)
Les Journées du film documentaire de la mer Rouge présentent six documentaires d'Arabie saoudite, de France, de Guinée, de Syrie et d'Irak, explorant les thèmes de la migration, de la camaraderie et des archives cinématographiques au cinéma Hayy à Djeddah. (Fourni)
Les Journées du film documentaire de la mer Rouge présentent six documentaires d'Arabie saoudite, de France, de Guinée, de Syrie et d'Irak, explorant les thèmes de la migration, de la camaraderie et des archives cinématographiques au cinéma Hayy à Djeddah. (Fourni)
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

Six films saoudiens et internationaux à l'affiche des Journées du film documentaire à Djeddah

  • Les Journées du film documentaire de la mer Rouge sont en cours au cinéma Hayy à Djeddah
  • Trois films saoudiens y sont présentés : « Yallah, Yallah, Beenah », « The King's Poem » et « Memories From The North », ainsi que trois films internationaux

DJEDDAH : Les Journées du film documentaire de la mer Rouge présentent six documentaires d'Arabie saoudite, de France, de Guinée, de Syrie et d'Irak, explorant les thèmes de la migration, de la camaraderie et des archives cinématographiques au cinéma Hayy de Djeddah.

L'événement, qui a débuté jeudi et se poursuivra jusqu'au 25 juin, est organisé conjointement par la Fondation du festival international du film de la mer Rouge et Art Jameel.

Il présente trois films saoudiens : « Yallah, Yallah, Beenah », « The King's Poem » et « Memories From The North », ainsi que trois films internationaux : My Lost Country (Irak), The Cemetery of Cinema (Guinée/France) et Becoming Iphigenia (Syrie).

Dans un communiqué de presse, Mohammed Al-Turki, directeur général de la Red Sea International Film Festival Foundation, a décrit les documentaires comme faisant partie intégrante de la culture cinématographique et contribuant à sensibiliser le public à des questions importantes.

« Nous sommes ravis de présenter ce média alors que les documentaires sont plus populaires que jamais et qu'ils remportent de nombreux prix dans les festivals de cinéma du monde entier », a-t-il ajouté.

Dans un entretien exclusif avec Arab News, Kaleem Aftab, directeur de la programmation internationale à la Fondation du Festival international du film de la mer Rouge, a déclaré qu'à travers les Journées du film documentaire de la mer Rouge, la fondation « recherche des partenaires et des collaborateurs pour montrer des films un peu plus difficiles et auxquels le public saoudien n'est pas habitué ».

« Nous sommes plus habitués aux fictions qu’aux documentaires ».

La Fondation du festival international du film de la mer Rouge et Hayy Jameel se sont déjà associés pour « Red Sea : Immersive at Hayy Jameel », un programme de réalité virtuelle organisé dans le cadre du premier Festival international du film de la mer Rouge en 2021.

À propos de la collaboration avec Art Jameel, une organisation qui soutient les artistes et les communautés créatives, Aftab a déclaré que Hayy Jameel était un partenaire idéal.

« Ils ont un emplacement merveilleux, un grand cinéma, et nous avons des sensibilités similaires et le désir de s'engager avec le public de Djeddah pour faire avancer les arts et susciter le débat », a-t-il déclaré.

Les films « Yallah, Yallah, Beenah », « Becoming Iphigenia » et « The Cemetery of Cinema » (qui a également été présenté au festival du film de Berlin) ont été projetés en avant-première dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au cours du week-end d'ouverture de l'événement.

« Nous sommes très heureux que tous ces films aient reçu le soutien de la fondation », a souligné Aftab, ajoutant que les projections sont l'occasion pour le public de « se confronter non seulement au cinéma ou aux documentaires, mais aussi aux idées ».

Le réalisateur saoudien Mohammed Hammad de « Yallah, Yallah, Beenah ! » a déclaré : « Le film est une ode à la ville de Djeddah, dont je me souviens quand j'étais enfant et pré-adolescent ».

Les Journées du film documentaire sur la mer Rouge s'accompagnent d'un programme public étendu comprenant des conférences et des ateliers pour tous les âges.

Pour en savoir plus sur le programme, les documentaires ou pour réserver des billets, visitez : https://www.hayycinema.org/

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.