Les Houthis refusent de libérer les baha'ís qu’ils détiennent

Des hommes armés houthis ont pris d'assaut une assemblée générale pacifique des baha'ís à Sanaa, au Yémen, et ont arrêté au moins 17 personnes, dont 5 femmes, le 25 mai 2023. (Capture d'écran/Human Rights Watch)
Des hommes armés houthis ont pris d'assaut une assemblée générale pacifique des baha'ís à Sanaa, au Yémen, et ont arrêté au moins 17 personnes, dont 5 femmes, le 25 mai 2023. (Capture d'écran/Human Rights Watch)
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

Les Houthis refusent de libérer les baha'ís qu’ils détiennent

  • Le 25 mai, les Houthis armés ont fait irrption dans un rassemblement de baha'ís à Sanaa et se sont emparés de dix-sept personnes
  • Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a exigé des Houthis qu'ils libèrent immédiatement les baha'ís qu’ils détiennent et qu'ils autorisent les minorités religieuses à suivre librement leurs rituels, leur reprochant d'avoir incité la population

 

Des hommes armés houthis ont pris d'assaut une assemblée générale pacifique des baha'ís à Sanaa, au Yémen, et ont arrêté au moins 17 personnes, dont 5 femmes, le 25 mai 2023. (Capture d'écran/Human Rights Watch)

AL-MUKALLA : Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont rejeté les demandes des groupes locaux de défense des droits au Yémen de libérer dix-sept membres de la secte baha'íe.

 

La milice a intensifié ses attaques verbales contre la minorité religieuse, les accusant d'être des « infidèles et des laquais de l'Occident ».

 

Le 25 mai, des Houthis armés ont fait irruption dans un rassemblement de Bahaïs à Sanaa et se sont emparés de dix-sept personnes, dont cinq femmes.

Ils ont rejeté les demandes de parents et de membres de la secte qui souhaitaient les rencontrer ou au moins connaître l'endroit où ils se trouvaient.

Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a exigé des Houthis qu'ils libèrent immédiatement les baha'ís qu’ils détiennent et qu'ils autorisent les minorités religieuses à suivre librement leurs rituels, leur reprochant d'avoir incité la population locale à s'opposer aux baha'ís.

« Nous rappelons aux autorités de facto de Sanaa qu'elles doivent respecter les droits de l'homme des personnes sous leur contrôle », a déclaré Jeremy Laurence, son porte-parole, lors d'une réunion d'information à Genève. « Les droits de l'homme garantissent aux minorités, entre autres, le droit de professer et de pratiquer leur propre religion et le droit à un procès équitable devant un tribunal indépendant et impartial. »

Le bureau de l'ONU a déclaré que le 2 juin, le mufti houthi, Shamseddin Sharafeddin, a menacé d'exécuter les baha'ís s'ils ne se repentaient pas et les a accusés d'être des traîtres.

L'Association des mères des personnes enlevées, une organisation basée au Yémen qui représente des milliers de familles de captifs de guerre civils, a réitéré sa demande de libération des baha'ís, condamnant les Houthis qui les ont fait disparaître de force et empêché l'avocat du groupe de les rencontrer.

« Nous tenons les Houthis entièrement responsables de leur vie et de leur sécurité. Nous demandons au bureau de l'envoyé de l'ONU et à toutes les organisations de défense des droits de l'homme d'œuvrer de toute urgence à leur libération, de découvrir où elles se trouvent, en particulier les femmes, et de les ramener chez elles en toute sécurité », a indiqué l'organisation dans un communiqué.

D'autres organisations locales et internationales de défense des droits de l'homme avaient déjà exprimé leur inquiétude quant au sort des prisonniers baha'ís et à la répression croissante des Houthis à l'encontre des minorités et des dissidents.

Mais les Houthis ont répondu à ces appels en intensifiant leurs attaques verbales contre les baha'ís. Les médias houthis ont publié de nombreux articles les accusant de tenter de saper l'islam et les musulmans.

« Le bahaïsme est un artefact du colonialisme des croisés, avec ses nombreux noms et phases historiques, ainsi qu'une des flèches empoisonnées du sionisme et de la franc-maçonnerie mondiale », peut-on lire dans un article publié samedi par la version houthie de l'agence de presse officielle SABA.

« Aujourd'hui, une nouvelle activité a fait son apparition dans l'arène yéménite, dans le cadre de la guerre qui vise nos principes, nos concepts et notre affiliation totale à l'islam. Il s'agit de la pratique de la foi baha'íe. Ce nouveau venu satanique s'est installé dans notre pays, diffamant ouvertement et clairement l'islam et menant une guerre intellectuelle trompeuse contre l'islam », a déclaré un autre document publié par la SABA jeudi, citant le dirigeant houthi Abdel Malik Al-Houthi.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.