Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra souligne les efforts déployés pour améliorer l’expérience des pélerins

Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, Hissein Brahim Taha (à droite), et le ministre du Hajj et de la Omra, le Dr Tawfiq al-Rabiah (à gauche) (Photo, AN/Ghazi Mahdi).
Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, Hissein Brahim Taha (à droite), et le ministre du Hajj et de la Omra, le Dr Tawfiq al-Rabiah (à gauche) (Photo, AN/Ghazi Mahdi).
Le ministre du Hajj a informé les membres de l'OCI des préparatifs et des initiatives du ministère et de l’Arabie saoudite pour cette saison du Hajj (Photo, AN/Ghazi Mahdi).
Le ministre du Hajj a informé les membres de l'OCI des préparatifs et des initiatives du ministère et de l’Arabie saoudite pour cette saison du Hajj (Photo, AN/Ghazi Mahdi).
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Publié le Mercredi 14 juin 2023

Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra souligne les efforts déployés pour améliorer l’expérience des pélerins

  • Tawfiq al-Rabiah, ministre du Hajj et de la Omra, a informé l'Organisation de la coopération islamique des préparatifs et des services et infrastructures nouveaux et améliorés
  • Le nombre de pèlerins reviendra aux niveaux prépandémiques cette année, avec 2 millions attendus après avoir été fortement limité en 2020 et 2021

DJEDDAH: Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de la Omra, a informé mardi Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, du travail accompli par l’Arabie saoudite pour préparer la saison du Hajj de cette année et des services et infrastructures nouveaux et améliorés, qui ont été mis en place.

Le ministre saoudien a souligné les nombreuses initiatives qui ont été introduites et les mesures qui ont été prises pour garantir les meilleures conditions et les meilleurs services possibles afin d'aider les pèlerins à accomplir leurs rituels avec facilité et en toute sécurité.

«Le système du Hajj et de la Omra a connu une série de grands succès auxquels ont participé tous les services organisationnels, ainsi que les agences de santé, de logistique et de sécurité», a indiqué Al-Rabiah.

«Le roi Salmane a inauguré le programme de services aux invités d’Allah comme l'un des programmes les plus importants de la Vision saoudienne 2030, dans le but d'élever le niveau de qualité et d'efficacité des services aux pèlerins et d'enrichir leur expérience.»

Taha a déclaré : «L'Arabie saoudite est honorée de se voir confier la responsabilité d'être le gardien des deux saintes mosquées et de servir les pèlerins à la Grande Mosquée de La Mecque et à la Mosquée du Prophète à Médine.

«Le pays s'est engagé à surmonter tous les obstacles et à utiliser ses ressources, ses compétences et sa main-d'œuvre pour assurer le succès de la saison du Hajj chaque année et offrir un voyage spirituel unique aux pèlerins, tout en accordant la priorité à leur santé et à leur sécurité.»

Al-Rabiah a fourni des détails sur plusieurs projets majeurs qui ont été mis en œuvre pour mieux servir les pèlerins et leur offrir une expérience spirituelle enrichissante. Il s'agit notamment de l'agrandissement de la Grande Mosquée de La Mecque, la plus grande mosquée du monde, pour un coût de plus de 200 milliards de riyals (1 riyal = 0,25 euro), de la ligne ferroviaire à grande vitesse Haramain, dont le coût est estimé à 60 milliards de riyals et qui a amélioré l'expérience des pèlerins en réduisant le temps de trajet entre La Mecque et Médine à environ deux heures, de l'amélioration de l'aéroport international roi Abdelaziz de Djeddah pour un coût de plus de 64 milliards de riyals et du développement de mosquées historiques et de sites archéologiques islamiques.

Entre-temps, l’Arabie saoudite a pris des mesures pour encourager une plus grande concurrence entre les prestataires de services pour le Hajj, ce qui a permis de réduire les coûts pour les pèlerins et d'améliorer la qualité des services, a ajouté le ministre. En conséquence, le coût de l'assurance pour les personnes effectuant la Omra a baissé de 63% et pour les pèlerins de 73%, sans affecter la durabilité ou la qualité des services de santé, a-t-il expliqué.

Les pèlerins de retour

Abdel Fattah Mashat, vice-ministre du Hajj et de la Omra, ainsi que des délégués et d'autres représentants des États membres et des organisations subsidiaires de l'Organisation étaient également présents lors de la réunion qui s'est tenue au siège de l'OCI à Djeddah.

Parmi les autres initiatives récentes lancées par le Royaume, citons la procédure de délivrance des visas en vingt-quatre heures, l'extension de la validité du visa pour la Omra de trente à quatre-vingt-dix jours et l'introduction d'un visa de transit de quatre jours, qui permet aux détenteurs de tous les types de visas d'accomplir la Omra et de se déplacer facilement à travers le pays pour explorer sa diversité culturelle unique.

En outre, les autorités saoudiennes ont lancé l'année dernière la plate-forme numérique Nusuk, qui offre plus de 120 services en neuf langues dans le but d’aider les pèlerins à planifier et à organiser leurs visites en Arabie saoudite.

Dya-Eddine Bamakhrama, ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite et représentant permanent auprès de l'OCI, a déclaré à Arab News après la réunion : «Le ministre du Hajj et de la Omra est un ministre mondial, car le Hajj revêt une grande importance pour tous les pays islamiques.

«L’Arabie saoudite a fourni, depuis l'aube de sa fondation par le roi Abdelaziz et jusqu'à l'époque actuelle, des services et des extensions aux deux saintes mosquées et aux lieux saints, et a assuré la venue des pèlerins, des visiteurs et des adorateurs aux lieux saints pour accomplir leurs rituels dans la sécurité, la paix et la tranquillité, et elle continue à fournir beaucoup d’autres service», a-t-il signalé.

Le nombre de pèlerins participant au Hajj reviendra aux niveaux prépandémiques cette année, avec 2 millions de musulmans du monde entier attendus, selon le ministère du Hajj et de la Omra. Le nombre de pèlerins a été fortement limité en 2020 et 2021, et l'année dernière, un million de visas ont été délivrés alors que les services commençaient à revenir à la normale.

Ali Dieye, ambassadeur du Niger auprès du royaume d’Arabie saoudite, a déclaré à Arab News que plus de 16 000 pèlerins de son pays se rendraient en Arabie saoudite cette année pour accomplir le Hajj.

«Près de 45% d'entre eux sont arrivés en Arabie saoudite et les autres sont en train d'arriver», a-t-il précisé, tout en félicitant les autorités saoudiennes pour leurs efforts «considérables» en vue d'améliorer l'expérience du Hajj.

Yahya Lawal, ambassadeur du Nigeria, a soutenu que le nombre total de personnes de son pays participant au Hajj cette année est de «100 000 pèlerins et nous avons besoin de plus de places – il y a beaucoup, beaucoup de personnes qui voulaient venir mais qui n'ont pas obtenu de places pour le Hajj de cette année.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël dit soutenir « pleinement » le plan américain pour l'aide humanitaire

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
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  • « Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.
  • Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

JERUSALEM : Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé dimanche que son pays soutenait « pleinement » l'initiative américaine de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, qui ne prévoit pas de participation israélienne directe.

« Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le 2 mars, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

« Le Hamas a volé cette aide au peuple et en a tiré profit. Il l'a utilisée pour alimenter sa machine de guerre. Il s'en est servi pour préserver sa position de force, au détriment de la population civile », a-t-il souligné.

« Si l'aide continue d'aller au Hamas plutôt qu'au peuple de Gaza, la guerre ne prendra jamais fin », a-t-il affirmé. 

Vendredi, M. Huckabee a levé un coin du voile sur une nouvelle initiative que les États-Unis comptent mettre en place prochainement pour venir en aide aux Palestiniens.

« Les Israéliens seront impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c'est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement vers Gaza », a affirmé l'ambassadeur américain.

La sécurité aux points de distribution sera assurée par des prestataires privés, tandis que l'armée israélienne se chargera de la sécurité « à distance » pour les protéger des combats en cours, a-t-il ajouté.

Israël n'avait pas encore commenté ces annonces.

L'initiative américaine « permettra à l'aide d'aller directement au peuple », a déclaré M. Saar dimanche. « Le Hamas ne doit en aucun cas pouvoir y mettre la main ».

« Les soldats de l'armée israélienne ne distribueront pas l'aide, ils sécuriseront le périmètre », a-t-il confirmé.

Le chef de la diplomatie israélienne a aussi dit souhaiter coopérer avec « autant de pays et d'ONG que possible » pour la mise en œuvre du plan américain.

Un rapport basé sur un index de définition des stades de la faim à Gaza est attendu lundi.


Un documentaire affirme avoir identifié le meurtrier de Shireen Abu Akleh

Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
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  • Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.
  • Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

NEW-YORK : Qui a tué Shireen Abu Akleh ? Un nouveau documentaire affirme enfin révéler l'identité du soldat israélien soupçonné d'avoir tué la reporter vedette de la chaîne Al-Jazeera, trois ans après cet événement qui avait endeuillé le Moyen-Orient.

Retour en arrière. Le 11 mai 2022, une « alerte » retentit sur les chaînes d'information du monde entier. La journaliste américano-palestinienne, connue pour sa couverture du conflit israélo-palestinien, vient d'être abattue à l'entrée du camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle portait pourtant un casque et un gilet pare-balles siglé du mot « Press ».

Al-Jazeera et des témoins blâment aussitôt l'armée israélienne. Le Premier ministre israélien de l'époque, Naftali Bennett, estime quant à lui que les tirs proviennent de combattants palestiniens. Dans les semaines qui suivent, les enquêtes journalistiques s'accumulent et révèlent toutes la même origine des tirs : Israël. 

Quelques mois plus tard, l'armée publie les « conclusions » de son enquête interne : « Il y a une forte probabilité que madame Abu Akleh ait été touchée accidentellement par un tir de l'armée israélienne visant des suspects identifiés comme des hommes armés palestiniens ».

Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.

« Israël a tout fait pour cacher l'identité du soldat. Ils ne voulaient pas transmettre cette information aux États-Unis, ne voulaient pas laisser les Américains l'interroger, ne voulaient pas leur transmettre son témoignage, ils ne voulaient pas leur donner son nom », explique à l'AFP Dion Nissenbaum, journaliste à l'origine du film. 

- Israël vs États-Unis -

Aidé notamment par la reporter Fatima AbdulKarim, qui travaille pour le New York Times en Cisjordanie occupée, et par le producteur Conor Powell, cet ex-correspondant du Wall Street Journal au Moyen-Orient a pu recueillir les témoignages de deux soldats israéliens présents à Jénine le 11 mai 2022 ainsi que ceux de hauts responsables américains.

Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

« Il l'a tuée intentionnellement. Il n'y a pas de doute à ce sujet. La question est de savoir s'il savait qu'elle était journaliste et plus précisément qu'il s'agissait de Shireen Abu Akleh. Les ordres venaient-ils d'en haut ? Personnellement, je ne pense pas qu'il y ait eu d'ordre. Je ne pense pas qu'il savait qu'il s'agissait de Shireen, mais elle portait un gilet pare-balles tagué +Press+ », explique M. Nissenbaum. 

« Les preuves indiquent un meurtre intentionnel de Shireen Abu Akleh. Savaient-ils qui c'était ? Cela peut faire l'objet d'un débat, mais ils devaient absolument savoir qu'il s'agissait d'une personne des médias ou, au minimum, qu'il ne s'agissait pas d'un combattant », témoigne dans le documentaire un haut responsable de l'administration Biden d'avant Joe Biden sous couvert d'anonymat.

Le documentaire soutient également que les États-Unis n'ont pas fait pression outre mesure pour creuser cette affaire afin de ne pas entacher leur relation avec leur allié.

« Ce n'était pas un sujet dans les échanges entre le président (Joe Biden) et le Premier ministre », déclare le conseiller à la sécurité nationale de M. Bennett, Eyal Hulata.

Le sénateur américain Chris Van Hollen (démocrate) témoigne avoir demandé à Joe Biden, avec des collègues, qu'un rapport détaillé sur cette affaire soit « déclassifié ». En vain. 

- Impunité -

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont les données remontent à 1992, « il s'agit de la première fois qu'un suspect potentiel est nommé en lien avec le meurtre d'un journaliste par un Israélien ».

L'impunité de ce « meurtre » a, selon cette organisation basée à New York, « donné concrètement à Israël la permission d'en taire des centaines d'autres ». Selon Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués en 18 mois de frappes israéliennes à Gaza. 

Un porte-parole de l'armée israélienne a dénoncé la divulgation « par la famille » du nom d'un soldat « alors qu'il n'y a pas de conclusion définitive » quant à l'identité du tireur.

Mais Alon Scaggio ne pourra jamais répondre aux questions : l'armée souligne qu'il est « tombé lors d'une opération ».

Au début de son enquête, l'équipe de Dion Nissenbaum pensait que le soldat avait été tué à Gaza, avant d'en arriver à la conclusion que sa mort est survenue à Jénine. Le 27 juin 2024, soit près de deux ans après la mort de Shireen Abu Akleh. 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères reçoit son homologue iranien à Djeddah

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adresse à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah, le 7 mars 2025. (AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adresse à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah, le 7 mars 2025. (AFP)
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  • M. Araqchi s'est rendu à Djeddah pour rencontrer de hauts responsables saoudiens
  • Cette visite précède d'éventuelles discussions indirectes entre les États-Unis et l'Iran, qui se tiendront dimanche à Oman.

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a reçu samedi son homologue iranien Abbas Araqchi à Djeddah, a rapporté la chaîne d'information Al Arabiya.

M. Araqchi s'est rendu à Djeddah pour rencontrer de hauts responsables saoudiens et discuter des questions bilatérales et des développements régionaux et internationaux.

Il devrait ensuite se rendre au Qatar pour participer au sommet du dialogue Iran-Monde arabe à Doha, a déclaré vendredi un porte-parole du ministère iranien.

Cette visite précède également d'éventuelles discussions indirectes entre les États-Unis et l'Iran, qui auront lieu dimanche à Oman.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com