Un documentaire affirme avoir identifié le meurtrier de Shireen Abu Akleh

Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
Cette photo obtenue par un ancien collègue de Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d'Al-Jazira, montre son reportage à Jérusalem le 12 juin 2021. (Photo HANDOUT / AFP)
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Publié le Dimanche 11 mai 2025

Un documentaire affirme avoir identifié le meurtrier de Shireen Abu Akleh

  • Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.
  • Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

NEW-YORK : Qui a tué Shireen Abu Akleh ? Un nouveau documentaire affirme enfin révéler l'identité du soldat israélien soupçonné d'avoir tué la reporter vedette de la chaîne Al-Jazeera, trois ans après cet événement qui avait endeuillé le Moyen-Orient.

Retour en arrière. Le 11 mai 2022, une « alerte » retentit sur les chaînes d'information du monde entier. La journaliste américano-palestinienne, connue pour sa couverture du conflit israélo-palestinien, vient d'être abattue à l'entrée du camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle portait pourtant un casque et un gilet pare-balles siglé du mot « Press ».

Al-Jazeera et des témoins blâment aussitôt l'armée israélienne. Le Premier ministre israélien de l'époque, Naftali Bennett, estime quant à lui que les tirs proviennent de combattants palestiniens. Dans les semaines qui suivent, les enquêtes journalistiques s'accumulent et révèlent toutes la même origine des tirs : Israël. 

Quelques mois plus tard, l'armée publie les « conclusions » de son enquête interne : « Il y a une forte probabilité que madame Abu Akleh ait été touchée accidentellement par un tir de l'armée israélienne visant des suspects identifiés comme des hommes armés palestiniens ».

Qui a tiré ? S'agissait-il vraiment d'un « accident » ? Le documentaire « Who killed Shireen ? » (« Qui a tué Shireen ? »), diffusé par le site indépendant Zeteo, pointe pour la première fois un suspect : le soldat d'élite Alon Scaggio.

« Israël a tout fait pour cacher l'identité du soldat. Ils ne voulaient pas transmettre cette information aux États-Unis, ne voulaient pas laisser les Américains l'interroger, ne voulaient pas leur transmettre son témoignage, ils ne voulaient pas leur donner son nom », explique à l'AFP Dion Nissenbaum, journaliste à l'origine du film. 

- Israël vs États-Unis -

Aidé notamment par la reporter Fatima AbdulKarim, qui travaille pour le New York Times en Cisjordanie occupée, et par le producteur Conor Powell, cet ex-correspondant du Wall Street Journal au Moyen-Orient a pu recueillir les témoignages de deux soldats israéliens présents à Jénine le 11 mai 2022 ainsi que ceux de hauts responsables américains.

Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé une formation dans les Duvdevan, unité d'élite de l'armée israélienne, trois mois plus tôt, selon le documentaire.

« Il l'a tuée intentionnellement. Il n'y a pas de doute à ce sujet. La question est de savoir s'il savait qu'elle était journaliste et plus précisément qu'il s'agissait de Shireen Abu Akleh. Les ordres venaient-ils d'en haut ? Personnellement, je ne pense pas qu'il y ait eu d'ordre. Je ne pense pas qu'il savait qu'il s'agissait de Shireen, mais elle portait un gilet pare-balles tagué +Press+ », explique M. Nissenbaum. 

« Les preuves indiquent un meurtre intentionnel de Shireen Abu Akleh. Savaient-ils qui c'était ? Cela peut faire l'objet d'un débat, mais ils devaient absolument savoir qu'il s'agissait d'une personne des médias ou, au minimum, qu'il ne s'agissait pas d'un combattant », témoigne dans le documentaire un haut responsable de l'administration Biden d'avant Joe Biden sous couvert d'anonymat.

Le documentaire soutient également que les États-Unis n'ont pas fait pression outre mesure pour creuser cette affaire afin de ne pas entacher leur relation avec leur allié.

« Ce n'était pas un sujet dans les échanges entre le président (Joe Biden) et le Premier ministre », déclare le conseiller à la sécurité nationale de M. Bennett, Eyal Hulata.

Le sénateur américain Chris Van Hollen (démocrate) témoigne avoir demandé à Joe Biden, avec des collègues, qu'un rapport détaillé sur cette affaire soit « déclassifié ». En vain. 

- Impunité -

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont les données remontent à 1992, « il s'agit de la première fois qu'un suspect potentiel est nommé en lien avec le meurtre d'un journaliste par un Israélien ».

L'impunité de ce « meurtre » a, selon cette organisation basée à New York, « donné concrètement à Israël la permission d'en taire des centaines d'autres ». Selon Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués en 18 mois de frappes israéliennes à Gaza. 

Un porte-parole de l'armée israélienne a dénoncé la divulgation « par la famille » du nom d'un soldat « alors qu'il n'y a pas de conclusion définitive » quant à l'identité du tireur.

Mais Alon Scaggio ne pourra jamais répondre aux questions : l'armée souligne qu'il est « tombé lors d'une opération ».

Au début de son enquête, l'équipe de Dion Nissenbaum pensait que le soldat avait été tué à Gaza, avant d'en arriver à la conclusion que sa mort est survenue à Jénine. Le 27 juin 2024, soit près de deux ans après la mort de Shireen Abu Akleh. 


Le chef du CCG salue l'adoption par l'ONU d'une résolution sur la coopération stratégique

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem Albudaiwi, s'est félicité vendredi de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les organisations. (CCG)
Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem Albudaiwi, s'est félicité vendredi de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les organisations. (CCG)
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  • Jasem Albudaiwi décrit l'accord entre les organisations comme une avancée majeure dans l'approfondissement de la collaboration régionale et internationale.
  • Son adoption témoigne du statut respecté du CCG en tant que partenaire régional proactif dans les efforts visant à soutenir la paix et la sécurité mondiales, ajoute-t-il.

RIYAD : Jasem Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a salué vendredi l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les deux organisations.

Il a décrit cet accord, officiellement intitulé « Coopération entre les Nations unies et le Conseil de coopération du Golfe » et premier du genre, comme une avancée majeure dans l'approfondissement de la collaboration régionale et internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Lundi, cette résolution a été soumise à l'ONU au nom des États membres du CCG par le Koweït, qui assure actuellement la présidence de l'organisation régionale.

M. Albudaiwi a déclaré que son adoption reflète le statut respecté du CCG en tant que partenaire régional proactif dans les efforts visant à soutenir la paix et la sécurité mondiales. Il a ajouté que celle-ci marque une nouvelle phase de partenariat stratégique entre les organisations, soulignée par des plans et des activités concrets visant à renforcer la coopération.

Il a félicité le Koweït pour les efforts diplomatiques déployés lors de la présentation de la résolution à l'ONU à New York, et a déclaré que le succès de celle-ci incarnait l'esprit d'unité au sein du CCG et son engagement à travailler de manière constructive. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre iranien des Affaires étrangères arrive à Istanbul pour la réunion de la Ligue arabe

Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion. (Reuters)
Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion. (Reuters)
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  • Une quarantaine de diplomates devraient participer à la réunion de l'Organisation de coopération islamique prévue ce week-end.

ISTANBUL : D'après l'agence de presse Tasnim, le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé samedi à Istanbul pour une réunion avec des diplomates de la Ligue arabe, afin de discuter de l'escalade du conflit entre Téhéran et Israël.

Une quarantaine de diplomates devraient participer à la réunion de l'Organisation de coopération islamique (OCI) ce week-end, alors qu'Israël et l'Iran continuent de s'envoyer des missiles.

« Le ministre des Affaires étrangères est arrivé à Istanbul ce matin pour participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique », a rapporté Tasnim.

Cette réunion fait suite à la rencontre entre M. Araghchi et ses homologues britannique, français et allemand vendredi à Genève.

« Lors de cette réunion, à la suggestion de l'Iran, la question de l'attaque du régime sioniste contre notre pays sera spécifiquement abordée », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon l'agence de presse.

Israël a lancé son offensive aux premières heures du 13 juin, affirmant que l'Iran était sur le point de développer des armes nucléaires, ce qui a déclenché une riposte immédiate de Téhéran, dans le cadre de la pire confrontation jamais enregistrée entre les deux rivaux historiques.

Plus tôt vendredi, M. Araghchi a déclaré que Téhéran était prêt à « envisager à nouveau la voie diplomatique » uniquement si « l'agression israélienne cessait ».

Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion, a indiqué l'agence de presse officielle turque Anadolu. 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères arrive à Istanbul pour la réunion de l'OCI

Saudi Arabia’s Minister of Foreign Affairs, Prince Faisal bin Farhan, arrived in Istanbul on Friday to take part in the 51st session of the Council of Foreign Ministers of the Organization of Islamic Cooperation. (SPA)
Saudi Arabia’s Minister of Foreign Affairs, Prince Faisal bin Farhan, arrived in Istanbul on Friday to take part in the 51st session of the Council of Foreign Ministers of the Organization of Islamic Cooperation. (SPA)
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  • Cette réunion intervient dans un contexte de tensions accrues dans certaines régions du monde islamique.

ISTANBUL : Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, est arrivé vendredi à Istanbul pour participer à la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique (OCI).

Cette réunion de haut niveau, organisée par la Turquie, réunira les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'OCI samedi afin de discuter des moyens de renforcer la coopération multilatérale, a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA.

L'ordre du jour comprend également des délibérations sur les développements régionaux et leurs implications internationales plus larges, a ajouté l'APS.

Cette réunion intervient dans un contexte de tensions accrues dans certaines régions du monde islamique. Les participants devront aborder les principaux défis géopolitiques et réaffirmer la position collective de l'OCI sur les questions urgentes. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com