Yemenia reprend les vols directs entre Sanaa et l’Arabie saoudite pour aider les pèlerins

Yemenia a précédemment annoncé qu’elle doublerait le nombre de ses vols entre Sanaa et Amman, le portant à six par semaine. (Site Web de Yemenia)
Yemenia a précédemment annoncé qu’elle doublerait le nombre de ses vols entre Sanaa et Amman, le portant à six par semaine. (Site Web de Yemenia)
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Publié le Vendredi 16 juin 2023

Yemenia reprend les vols directs entre Sanaa et l’Arabie saoudite pour aider les pèlerins

  • Les vols relieront la ville contrôlée par les Houthis à Djeddah et Médine
  • Le gouvernement fait tout son possible pour «alléger les souffrances» des citoyens, a indiqué le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani

AL-MOUKALLA: La compagnie aérienne nationale du Yémen reprendra samedi les vols directs entre Sanaa, contrôlée par les Houthis, et l’Arabie saoudite, après une interruption de huit ans, afin de permettre aux pèlerins yéménites de se rendre en Arabie saoudite. Les vols relieront Sanaa à Djeddah et Médine, a déclaré Yemenia Airways.

Jeudi, le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, a annoncé sur Twitter que le gouvernement, en coopération avec les autorités saoudiennes, avait décidé de reprendre les vols directs afin d’alléger les souffrances des Yéménites souhaitant visiter les lieux saints.

Le président Rachad Mohammed al-Alimi «travaille sans relâche à plusieurs niveaux afin d’alléger les souffrances des citoyens yéménites malgré la situation difficile et les actions et le harcèlement de la milice terroriste houthie contre les Yéménites», a indiqué le ministre.

Selon le gouvernement yéménite, 30 000 pèlerins sont déjà entrés en Arabie saoudite, principalement par la frontière de Wadea, et environ 2 600 d’entre eux ont pris l’avion. Yemenia a précédemment annoncé qu’elle doublerait le nombre de ses vols entre Sanaa et Amman, le portant à six par semaine. L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a salué cette décision et a appelé toutes les parties à déployer davantage d’efforts pour faciliter les déplacements des Yéménites à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En échange de la levée du siège de Taïz par les Houthis et de l’arrêt des combats sur les champs de bataille, le gouvernement yéménite a accepté d’autoriser Yemenia à effectuer des vols commerciaux à partir de Sanaa et de permettre à davantage de pétroliers d’entrer dans le port de Hodeidah, conformément à une trêve négociée par l’ONU qui est entrée en vigueur en avril 2022.

Bien qu’ils aient considérablement réduit leur action militaire, principalement en dehors de Marib, les Houthis ont refusé de lever le siège de Taïz ou de mettre fin aux attaques de drones et de missiles contre les installations pétrolières dans les régions contrôlées par le gouvernement.

Par ailleurs, le chef de la délégation du gouvernement yéménite aux négociations pour l’échange de prisonniers, Yahya Kazman, a précisé mercredi qu’un nouveau cycle de consultations avec les Houthis concernant les victimes de disparition forcée et les détenus débuterait vendredi à Amman, la capitale jordanienne, sous l’égide de l’ONU.

«En coordination avec le bureau de l’envoyé de l’ONU, nous entamerons une série de consultations, et non de négociations, dans la capitale jordanienne Amman le vendredi 16 juin, afin de déterminer le sort de toutes les personnes portées disparues, notamment le politicien Mohammed Qahtan, ainsi que les détenus restants et les personnes qui ont été soumises à une disparition forcée par la milice houthie», a tweeté M. Kazman.

En acceptant de participer aux réunions d’Amman, le gouvernement yéménite semble être revenu sur sa décision antérieure de boycotter les pourparlers avec les Houthis jusqu’à ce que la milice révèle l’endroit où se trouve M. Qahtan et permette à sa famille de lui rendre visite.

Le premier cycle de négociations pour l’échange de prisonniers, en mars, a abouti à la libération d’environ 900 détenus. Il s’agissait du deuxième échange majeur depuis le début de la guerre et il a ravivé les espoirs de libération de milliers d’autres prisonniers.

Sur le terrain, l’armée yéménite a déclaré jeudi qu’elle avait abattu deux drones chargés d’explosifs tirés par les Houthis au-dessus des régions contrôlées par l’armée dans la province centrale de Marib au cours des dernières quarante-huit heures. Elle a accusé la milice d’avoir intensifié ses attaques de drones et terrestres à Marib et à Taïz.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.