Plus d'un enfant sur dix souffre au moins d'un trouble de santé mentale

Mardi une première étude nationale révèle que 13% des 6-11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale. (AFP)
Mardi une première étude nationale révèle que 13% des 6-11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale. (AFP)
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Plus d'un enfant sur dix souffre au moins d'un trouble de santé mentale

  • L'étude «Enabee» fait le constat que 13% des 6-11 ans présentent «au moins un trouble probable de santé mentale»
  • C'est un taux de prévalence du même ordre que ceux observés dans d'autres pays en Europe sur la même tranche d'âge

PARIS: On savait que la crise sanitaire avait fait exploser le mal-être chez les jeunes, mais les données manquaient pour les enfants: mardi une première étude nationale révèle que 13% des 6-11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale.

Cette étude transversale, menée par l'agence Santé publique France, croise des données collectées en fin d'année scolaire 2021-2022 auprès de plus de 15.000 enfants et enseignants dans près de 400 écoles, ainsi que de 10.000 parents.

Jusqu'ici, les informations sur l'état de santé des enfants n'étaient que parcellaires ou peu représentatives.

Grâce aux questionnaires complétés par différentes populations (parents, enseignants et enfants), l'étude "Enabee" fait le constat que 13% des 6-11 ans présentent "au moins un trouble probable de santé mentale". C'est un taux de prévalence du même ordre que ceux observés dans d'autres pays en Europe sur la même tranche d'âge.

"Nous ne sommes pas surpris mais les chiffres sont suffisamment importants pour conduire à s'interroger sur ce sujet, pour lequel nous ne disposions d'aucune donnée jusqu'à présent", a commenté à l'AFP Stéphanie Monnier-Besnard, épidémiologiste et cheffe de projet de l'étude Enabee.

Dans le détail, 5,6% des enfants présentent un "trouble émotionnel probable", soit un trouble anxieux (anxiété de séparation, anxiété généralisée, phobies spécifiques) ou dépressif.

Quelque 6,6% des enfants présentent un "trouble oppositionnel probable" (une humeur particulièrement colérique, un comportement querelleur ou provocateur).

Enfin, 3,2% montrent un trouble persistant d'inattention et/ou d'hyperactivité (TDAH) probable.

Les données ne mettent pas en évidence de différences selon le niveau scolaire et le secteur de l'école (écoles publiques hors réseaux d'éducation prioritaire (REP) et écoles privées versus écoles publiques REP ou REP+).

Il s'agit d'une "première étape" qui permet d'apporter un "éclairage aux décideurs publics en vue de futures actions de sensibilisation", a précisé Stéphanie Monnier-Besnard.

Reconduite régulièrement, l'étude permettra en effet de suivre l'évolution des indicateurs, d’évaluer l'impact d'événements éventuels (infectieux, environnementaux…), d'engager des actions de prévention.

«Mettre le paquet»

Cette enquête donne "une photo très utile de la situation actuelle", souligne à l'AFP le Pr Richard Delorme, chef du service de pédopsychiatrie à l'hôpital Robert-Debré (AP-HP). "Souvent, on se dit qu'un enfant de moins de 11 ans ne peut pas être déprimé ou que seule une partie de la population est concernée, c'est faux", ajoute-t-il.

Ces données "objectives" devraient permettre, espère-t-il, d'initier des politiques de prévention: "un enfant sur dix est concerné, il faut mettre le paquet".

Notamment en direction des parents. Car face à une offre de soins saturée, ils peuvent jouer le rôle de premières vigies en surveillant des indicateurs comme le sommeil ou l'appétit de leurs enfants, préconise le médecin.

L'étude Enabee, menée alors que la crise sanitaire était encore d'actualité, ne permet pas d'estimer un possible impact du Covid-19, en l'absence de données antérieures à la crise sur cette tranche d'âge.

Une seconde enquête, "complémentaire", publiée mardi par la Drees (Direction statistiques du ministère de la Santé), montre de son côté que la détresse psychologique dont souffre une minorité grandissante d'enfants et d'adolescents a été aggravée par cette crise.

Cette étude, tirée du 3e volet de l'enquête Epidémiologie et conditions de vie liées au Covid-19 (EpiCov), enseigne qu'entre mars 2020 et juillet 2021, 12% des garçons de 3 à 17 ans et 13% des filles ont consulté un professionnel de santé pour un motif psychologique. Seuls 7% des garçons et 6% des filles consultaient déjà auparavant.

En prenant en compte les enfants qui n'ont pas consulté, mais dont les parents estiment qu'ils avaient besoin d'être aidés pour des difficultés psychologiques et que cette aide relevait d'un professionnel de santé, ce sont 15% des enfants qui auraient eu besoin de soins pour ces raisons, ajoute l'étude. Soit près d'un enfant sur six.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.