Hymne national algérien: Vives réactions aux déclarations de Catherine Colonna

Par le biais d'un décret signé en mai dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait étendu le champ d'application de la version complète de l'hymne national algérien, «Kassaman» (Photo, AFP).
Par le biais d'un décret signé en mai dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait étendu le champ d'application de la version complète de l'hymne national algérien, «Kassaman» (Photo, AFP).
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Hymne national algérien: Vives réactions aux déclarations de Catherine Colonna

  • L'Algérie a réagi officiellement aux propos du 16 juin de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna
  • Colonna avait qualifié la décision de réintégrer un couplet de l’hymne national algérien mentionnant la France d’être «à contretemps»

ALGER: L'Algérie a réagi officiellement aux propos tenus le 16 juin par la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui avait qualifié la décision de réintégrer un couplet de l’hymne national algérien mentionnant la France d’être «à contretemps».

Dans une interview accordé à LCI, la ministre s’était interrogé sur «la décision d'étendre l'usage d'un hymne qui date d'une autre époque au moment même où le président de la République Emmanuel Macron et le président (algérien Abdelmadjid) Tebboune ont décidé, à l'été dernier, de donner un nouvel élan à nos relations».

«Le contexte de l'époque l'explique. Aujourd'hui, je vous concède que cela peut apparaître à contre-temps», avait-elle estimé.

En visite en Italie ce mardi, Ahmed Attaf – chef de la diplomatie algérienne – s'est dit «surpris» que la ministre française se «soit permise d’émettre un avis sur l’hymne national algérien» lors d’une interview accordé à l'agence Nova. Ajoutant que la ministre française pouvait aussi critiquer la «musique de l’hymne national, qui, peut-être, ne lui plait pas non plus».

Attaf a par ailleurs exprimé son regret face à la facilité avec laquelle certains partis et personnalités en France utilisent le nom de l'Algérie à des fins politiques.

Un couplet qui ne passe pas

Par le biais d'un décret signé en mai dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait étendu le champ d'application de la version complète de l'hymne national algérien, «Kassaman».

«Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l’avons clos comme on ferme un livre. Ô France! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l’Algérie vivra. Soyez-en témoin! Soyez-en témoin! Soyez-en témoin!», peut-on lire dans la version qui sera dorénavant jouée lors de chaque cérémonie officielle en présence du président de la République. 

Contrairement au décret de 1986 qu'il modifie, le nouveau décret stipule que l'hymne national doit être interprété, dans les circonstances énoncées, avec ses cinq couplets, y compris celui qui mentionne explicitement la France.

Attaf a aussi évoqué les récents appels en France à la révocation de l'accord franco-algérien de 1968 sur l'immigration algérienne, affirmant «ne pas comprendre pourquoi tout ce tapage maintenant».

Pour le diplomate, certains politiques français tenteraient de tirer profit des opportunités politiques qui se présentent à eux.

Ingérence

Les déclarations de Catherine Colonna ont suscité de vives réactions en Algérie et ont été perçues comme une ingérence dans une question relevant de la souveraineté nationale.

L’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi a qualifié les propos de la ministre d'«inopportuns et inacceptables». 

Pour sa part, le parti Jil Jadid a accusé la France de vouloir «surfer sur la vague anti-algérienne des nostalgiques du colonialisme».

Quand au parti du historique du Front de libération nationale (FLN) – qui y voit une «provocation» et une «hostilité» – les propos de Colonna «lèvent le voile sur la véritable politique de la France vis-à-vis de l’Algérie, basée sur la haine», témoignant d’«un manque de sérieux pour l’établissement d’une relation basée sur la réciprocité et l’intérêt mutuel».


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.