Marylise Léon succède à Laurent Berger à la tête d'une CFDT « en forme»

La secrétaire générale nouvellement élue du CDFT Marylise Léon fait des gestes alors qu'elle prononce un discours au Zénith de Paris, le 21 juin 2023. (Photo, AFP)
La secrétaire générale nouvellement élue du CDFT Marylise Léon fait des gestes alors qu'elle prononce un discours au Zénith de Paris, le 21 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juin 2023

Marylise Léon succède à Laurent Berger à la tête d'une CFDT « en forme»

  • Âgée de 46 ans, Marylise Léon, qui était la numéro deux du syndicat depuis 2018, a annoncé à la mi-journée avoir été élue secrétaire générale de la CFDT à l'unanimité du bureau national
  • «J'ai beaucoup de chance de prendre la suite de Laurent parce que la maison se porte très bien, elle est cohérente, il y a beaucoup de solidarité interne.» a-t-elle commenté auprès de la presse.

PARIS: Marylise Léon a succédé mercredi à Laurent Berger à la tête de la CFDT, à l'occasion d'une journée de discours et de débats au Zénith de Paris qui a aussi été l'occasion pour le premier syndicat français de célébrer dans une humeur joyeuse sa bonne "forme" et sa cohésion.

Âgée de 46 ans, Marylise Léon, qui était la numéro deux du syndicat depuis 2018, a annoncé à la mi-journée avoir été élue secrétaire générale de la CFDT à l'unanimité du bureau national, devenant la deuxième femme à occuper cette fonction après Nicole Notat.

"J'ai beaucoup de chance de prendre la suite de Laurent parce que la maison se porte très bien, elle est cohérente, il y a beaucoup de solidarité interne. Je sais que les travailleurs comptent sur la CFDT", a-t-elle commenté auprès de la presse.

Dans son premier discours comme numéro un, Mme Léon a placé ses pas dans ceux de Laurent Berger, défendant un syndicalisme "qui sait fermement s'opposer lorsque c'est nécessaire, mais aussi fermement négocier des compromis", et voyant dans la CFDT une organisation qui œuvre pour une "société plus démocratique, plus sociale et plus écologique".

La CFDT se battra pour des revalorisations salariales dans le privé et le public, une "réelle conditionnalité des aides publiques", la "création d'un vrai droit à la reconversion", la "prévoyance pour tous", la "reconnaissance de la pénibilité", la création d'un compte épargne temps universel et la révision des ordonnances travail de 2017, a-t-elle promis.

Représentante de la CFDT au sein de l'intersyndicale qui a mené la bataille contre la réforme des retraites, Mme Léon a estimé que "l'intérêt des travailleurs nécessite que les organisations syndicales travaillent ensemble", tout en affirmant que ce n'est "pas une fin en soi", mais un "moyen du rapport de force" parmi d'autres.

Sur une note plus personnelle, elle a rendu un hommage émouvant et très applaudi à Laurent Berger, un "sacré bonhomme" qui a su créer une "si belle organisation", et grâce auquel "la mixité dans l'organisation n'est pas restée un vœu pieux".

Le dialogue social est la «clé»

Plus tôt dans la journée, M. Berger, qui était devenu secrétaire général en novembre 2012, avait déclaré être "fier de ce que (la CFDT a) construit durant ces 11 années à militer ensemble".

La CFDT n'est "pas parfaite mais elle est en forme. Ensemble nous sommes devenus la première organisation syndicale ! (en 2018, NDLR)  Nous assumons le leadership dans le monde syndical", s'est-il félicité devant quelque 2 700 militants.

M. Berger a évoqué les "46 000" adhérents qui ont rejoint la CFDT depuis janvier (pour 612 000 adhérents fin 2022), à la faveur d'un conflit social contre la réforme des retraites qui a redonné du souffle au syndicalisme.

Celui qui a pu apparaître comme le premier opposant à Emmanuel Macron a défendu dans son discours la "ligne" de la CFDT, consistant à "rechercher le compromis" sans "baisser la tête lorsqu'on essaye de nous marcher dessus".

"Le débat sur les retraites n'a pas fait exception", a-t-il dit en égratignant au passage, sans le nommer, le président de la République: "Pour décrédibiliser notre action, certains ont tenté de nous faire un procès en irresponsabilité. Alors je le répète ici pour la dernière fois: c'est un faux procès".

Dans son mot de conclusion, après une vidéo de militants lui rendant hommage avec humour et émotion, il a dit avoir le "sentiment du devoir accompli", assurant qu'il allait désormais "se taire", "se reposer et réfléchir à la suite professionnelle, en septembre".

La première ministre Élisabeth Borne, qui avait reçu les deux dirigeants vendredi à Matignon, a salué dans un tweet mercredi "les 10 ans de mandat de Laurent Berger à la tête de la CFDT", disant partager avec ce "responsable syndical exigeant et engagé (...) la conviction que le dialogue social est clé". "Le travail avec Marylise Léon se poursuit. Je sais son engagement et sa volonté d'avancer", a-t-elle ajouté.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.