Hajj 1444: les Marocains entament leur pèlerinage dans la quiétude et la fierté

Un pèlerin marocain confiné à un fauteuil roulant est poussé par un proche après avoir effectué les prières du vendredi, le 10 mars 2000 dans la ville sainte de La Mecque. Plus d'un million et demi de pèlerins ont assisté à la prière. (Photo, AFP)
Un pèlerin marocain confiné à un fauteuil roulant est poussé par un proche après avoir effectué les prières du vendredi, le 10 mars 2000 dans la ville sainte de La Mecque. Plus d'un million et demi de pèlerins ont assisté à la prière. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

Hajj 1444: les Marocains entament leur pèlerinage dans la quiétude et la fierté

  • Tout a été prévu pour que ce grand retour des pèlerins marocains, après deux années marquées par des restrictions liées à la Covid-19, soit une réussite
  • Le roi du Maroc a invité les pèlerins marocains à se conformer strictement aux mesures organisationnelles adoptées par les autorités saoudiennes

CASABLANCA: Cette année, trente-quatre mille Marocains participeront au pèlerinage vers La Mecque dans une ambiance empreinte de spiritualité et de fierté. Tout a été prévu pour que ce grand retour des pèlerins marocains après deux années marquées par des restrictions liées à la Covid-19 soit une réussite.

«Je suis très heureux de pouvoir partager ce voyage spirituel avec ma femme. Nous n’avons pas eu la chance de participer au Hajj l’année dernière. Aujourd’hui, c’est chose faite et je ne vous cache pas que j’éprouve une grande joie à l’idée de voir de mes propres yeux la Kaaba et visiter pour la première fois de ma vie les Lieux saints de l’islam. Je suis très ému. C’est un rêve qui se réalise», confie à Arab News en français Ahmed, un retraité de 66 ans qui s’apprêtait, au début du présent mois, à prendre l’avion à l’aéroport Mohammed V de Casablanca pour gagner l’Arabie saoudite.

Comme Ahmed, des milliers de Marocains ont afflué vers l’aéroport de la capitale économique du Maroc depuis le 2 juin. Les 86 vols prévus par l’Office national des aéroports du Maroc (Onda) prendront fin le 24 juin prochain et un important dispositif a été mis en place par les autorités marocaines et saoudiennes afin de faciliter le déplacement des pèlerins marocains.

«Tarik Makka»

Toujours à l’aéroport de Casablanca, qui concentre la moitié des vols prévus, c’est l’ensemble d’un terminal qui a été dédié à cette opération d’envergure. Le terminal 3 a ainsi été aménagé en respectant les consignes de l’initiative intitulée «Tarik Makka», initiée par le ministère saoudien de l’Intérieur, en coordination avec les autorités marocaines.

Tout a été prévu pour faciliter la vie des pèlerins marocains, avec la mobilisation, grâce au ministère de la Santé marocain, de trente-sept médecins pour assurer la couverture sanitaire des pèlerins.

Les autorités saoudiennes ont accompagné les pèlerins marocains dans l’accomplissement de toutes les formalités d’accès au territoire saoudien avant l’embarquement, avec notamment l’acheminement direct des bagages vers les lieux d’hébergement des pèlerins dans les Lieux saints ainsi que leur orientation, dès leur arrivée à l’aéroport de Djeddah ou à celui de Médine, vers des bus qui les mèneront vers leurs hôtels.

Tout a été prévu pour faciliter la vie des pèlerins marocains, avec la mobilisation, grâce au ministère de la Santé marocain, de trente-sept médecins pour assurer la couverture sanitaire des pèlerins. L’objectif est de permettre à ces derniers d’effectuer les rituels du Hajj dans les meilleures conditions.

Préparatifs du Hajj

Rappelons que les préparatifs du Hajj sont suivis de très près par le roi Mohammed VI. Au début de l’opération des départs, le souverain a appelé les pèlerins marocains à être «les dignes ambassadeurs de leur patrie et les porte-étendard de sa civilisation séculaire et de son identité, illustrées par l’attachement aux valeurs d’ouverture et de tolérance». Il leur a demandé de «s’abstenir de toute polémique et de tout motif de discorde».

En outre, le roi a invité les pèlerins marocains, à travers un message qu’il leur a adressé, à se conformer strictement aux mesures organisationnelles adoptées par les autorités saoudiennes, «qui ont veillé à assurer aux hôtes du Seigneur les conditions idéales de quiétude de façon à ce que la saison du pèlerinage puisse se dérouler dans un climat empreint de réactivité, de discipline, de paix et de sécurité conformément aux hautes directives de notre très cher et bienveillant frère, le Serviteur des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz, souverain du royaume frère d’Arabie saoudite», a déclaré le roi Mohammed VI.

À cette occasion, le souverain a tenu à exprimer sa profonde considération pour l’Arabie saoudite. Il a vivement salué les relations fraternelles qui unissent les deux royaumes et peuples frères.

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.