Les principales dispositions du projet de loi «confortant les principes de la République»

Un buste de «Marianne», l'allégorie de la République française. (AFP)
Un buste de «Marianne», l'allégorie de la République française. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 09 décembre 2020

Les principales dispositions du projet de loi «confortant les principes de la République»

  • Sera créé un «nouveau délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d'une personne permettant de l'identifier ou de la localiser»
  • Ce délit est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende

PARIS : Nouveau délit réprimant la haine en ligne, contrôle renforcé des associations, meilleure transparence des cultes... Voici les principales mesures du projet de loi «confortant les principes de la République» examiné mercredi en Conseil des ministres.

Renforcer la lutte contre la haine en ligne

Sera créé un «nouveau délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d'une personne permettant de l'identifier ou de la localiser». Cette disposition, prévue par l'article 18, a été ajoutée après la décapitation du professeur Samuel Paty en octobre.

Ce délit est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. La peine est aggravée (5 ans de prison, 75 000 euros d'amende) lorsque la personne visée est dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public.

Le code de procédure pénale sera par ailleurs modifié afin de permettre des comparutions immédiates pour juger les propos haineux sur les réseaux sociaux, qui relèvent aujourd'hui de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Il s'agit de donner les moyens à la justice d'agir face la «spirale de haine» en ligne sans toucher «une virgule» à la loi de 1881, souligne le ministère de la Justice. 

La mesure permettra de faire juger bien plus rapidement les personnes qui «ne relèvent pas de la "responsabilité en cascade"» -c'est à dire dont les propos ne relèvent pas de la responsabilité d'un directeur de la publication- et ne concernera donc pas les journalistes, assure la Chancellerie. 

Protéger le service public

Pour «mieux protéger les agents chargés du service public», les menaces, violences ou intimidations les visant seront spécifiquement sanctionnées.

Le projet de loi inscrit le principe de neutralité (religieuse) des agents de droit privé chargés d'une mission de service public (SNCF, Aéroports de Paris, par exemple). Jusqu'ici, seule la jurisprudence faisait référence en la matière.

Le champ d'application du fichier des auteurs d'infractions terroristes (FJIAIT) est modifié pour y intégrer «les délits relatifs à la provocation et à l'apologie d'actes terroristes». Leurs auteurs seront interdits «d'exercer des fonctions au contact du public».

Encadrement des associations

Toute demande de subvention d'une association fera l'objet d'un «engagement de l'association à respecter les principes et valeurs de la République». La violation de ce contrat d'engagement républicain a pour conséquence «la restitution de la subvention».

Les motifs de dissolution d'une association en Conseil des ministres sont élargis. Il sera aussi possible «d'imputer à une association (...) des agissements commis par ses membres et directement liés aux activités de cette association».

En cas d'urgence, les activités de cette association pourront être suspendues à titre conservatoire, pour trois mois maximum.

Transparence sur le financement des cultes

Alors que les lieux de culte musulmans sont, pour des raisons historiques, en majorité, régis par la loi de 1901 sur les associations, le texte les incite à s'inscrire sous le régime de 1905 visant les cultes, plus transparent sur le plan comptable et financier.

En contrepartie, ils pourront avoir accès à des déductions fiscales ou encore tirer des revenus d'immeubles acquis à titre gratuit.

Les associations restant sous le statut loi 1901 auront les mêmes obligations que les associations loi 1905 mais sans les mêmes avantages.

Les dons étrangers dépassant 10 000 euros seront soumis à un régime déclaratif de ressources. En outre, «la certification des comptes annuels par un commissaire aux comptes est prévue dès lors que l'association bénéficie d'avantages ou de ressources provenant de l'étranger».

Une disposition «anti-putsch» est prévue pour éviter toute prise de contrôle d'une mosquée par des extrémistes.

Une «interdiction de paraître dans les lieux de culte peut être prononcée par le juge (...) en cas de condamnation pour provocation à des actes de terrorisme ou provocation à la discrimination, la haine ou la violence», indique le projet de loi.

Le droit d'opposition du service anti-blanchiment Tracfin va être élargi pour contrer les «flux indésirables».

Education

Auparavant ouverte aux familles sur simple déclaration, l'instruction à domicile sera plus strictement encadrée et ne sera possible qu'avec une autorisation annuelle délivrée dans des cas spécifiques (santé de l’enfant, pratique d'activités sportives ou artistiques intensives, itinérance de la famille...).

Le texte renforce l'encadrement des écoles hors contrat, notamment en introduisant «un régime de fermeture administrative» en cas de «dérives».

Ouvrir un établissement scolaire privé en dépit d'une opposition des autorités sera passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.

Les fédérations sportives reconnues par l'Etat passent d'un «régime de tutelle» à un «régime de contrôle». Pour les fédérations agréées, le «respect des principes et valeurs de la République» sera inscrit dans l'agrément.

Dignité et égalité de tous

Interdiction, pour les professionnels de santé, d'établir des «certificats attestant de la virginité d'une personne». Les contrevenants seront passibles d'une peine d'un an de prison et 15 000 euros d'amende.

Le texte renforce l'arsenal sur la polygamie - interdite en France - en généralisant l'interdiction de délivrer un quelconque titre de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.

Pour lutter contre les mariages forcés, l'officier d'état civil a pour obligation de «s'entretenir séparément avec les futurs époux lorsqu'il existe un doute sur le caractère libre du consentement» et de «saisir le procureur de la République aux fins d'éventuelle opposition à mariage s'il conserve ses doutes».

Le texte prévoit également des dispositions interdisant qu'une fille ne puisse pas hériter comme un garçon au seul motif que c'est une fille.

 


Mayotte: nouvelle opération contre l'insécurité et l'immigration irrégulière

Un gendarme monte la garde lors d'une opération de sécurité dans le bidonville de Koungou, sur l'île de Mayotte, le 16 février 2024. (AFP)
Un gendarme monte la garde lors d'une opération de sécurité dans le bidonville de Koungou, sur l'île de Mayotte, le 16 février 2024. (AFP)
Short Url
  • Quelque 1 700 gendarmes, policiers et militaires doivent être engagés pour cette opération, baptisée «Mayotte place nette» et qui doit durer 11 semaines
  • Une enveloppe de cinq millions d'euros a été débloquée pour l'hébergement d’urgence des migrants interpellés dans le cadre de l'opération

PARIS: Une nouvelle opération contre l'insécurité, l'immigration irrégulière et l'habitat insalubre a été lancée mardi à Mayotte, archipel français de l'océan Indien, un an après le début d'une première intervention baptisée "Wuambushu", a annoncé le ministère français des Outre-mer.

Quelque 1.700 gendarmes, policiers et militaires doivent être engagés pour cette opération, baptisée "Mayotte place nette" et qui doit durer 11 semaines.

Dans le 101e département français -et le plus pauvre- une "centaine de renforts spécialisés (…), notamment des policiers aux frontières et des officiers de police judiciaire (...) vont nous aider à mener ce travail de précision", a souligné le ministère à l'AFP.

"On a 60 individus particulièrement recherchés et un objectif de 1.300 bangas (cases) à détruire, soit deux fois plus que ce qu’a permis de faire Wuambushu 1", a-t-il ajouté.

Une enveloppe de cinq millions d'euros a été débloquée pour l'hébergement d’urgence des migrants interpellés dans le cadre de l'opération.

En temps normal, 1.600 gendarmes et policiers sont déjà en poste sur ce territoire de 350.000 habitants, selon le ministère.

"Mayotte Place Nette" prend la suite de l’opération Wuambushu lancée au printemps 2023, qui visait déjà à lutter contre l'immigration illégale -largement venue des Comores voisines-, la délinquance et à détruire les cases insalubres organisées en bidonvilles, de plus en plus nombreux sur l’île.

Handicapée par des débuts chaotiques, Wuambushu n’avait pas eu les résultats escomptés.

Ces derniers jours ont été marqués par une recrudescence des violences à Mayotte, où les caillassages des automobilistes sont quotidiens, tout comme les affrontements entre bandes de jeunes de villages rivaux.

L'entreprise gestionnaire du réseau de transport scolaire a notamment évoqué un "record" de caillassages la semaine dernière.


« L'égale de l'homme »: il y a 80 ans, les femmes obtiennent le droit de vote

La France a attendu la moitié du XXe siècle pour garantir les mêmes droits politiques aux femmes qu'aux hommes, bien après d'autres pays: l'Australie en 1901, la Finlande en 1906, la Norvège en 1913. (AFP).
La France a attendu la moitié du XXe siècle pour garantir les mêmes droits politiques aux femmes qu'aux hommes, bien après d'autres pays: l'Australie en 1901, la Finlande en 1906, la Norvège en 1913. (AFP).
Short Url
  • "On est devenue l'égale de l'homme. A partir de ce jour-là, on a aussi été capables d'avoir des opinions politiques". Marcelle Abadie, 104 ans, se souvient de cet "événement", il y a 80 ans: le droit de vote accordé aux Françaises
  • Bien droite dans son fauteuil, à Paris, Jacqueline Didier, 101 ans, se plonge dans ses souvenirs: "J’étais étudiante en histoire à Toulouse mais j’étais inscrite sur les listes électorales de Gourdon, chez moi dans le Lot"

PARIS: "On est devenue l'égale de l'homme. A partir de ce jour-là, on a aussi été capables d'avoir des opinions politiques". Marcelle Abadie, 104 ans, se souvient de cet "événement", il y a 80 ans: le droit de vote accordé aux Françaises.

C’était le 21 avril 1944. Grâce à une ordonnance du Gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger, les femmes devenaient électrices et éligibles.

Un an plus tard, le 29 avril 1945, elles déposaient pour la première fois leur bulletin dans l’urne pour élire leur maire.

Bien droite dans son fauteuil, à Paris, Jacqueline Didier, 101 ans, se plonge dans ses souvenirs: "J’étais étudiante en histoire à Toulouse mais j’étais inscrite sur les listes électorales de Gourdon, chez moi dans le Lot". C'est accompagnée de son père que la jeune femme s'est rendue à la mairie. "Le jour du vote, il m’a expliqué comment ça fonctionnait: +tu prends le papier-là et ensuite tu le mets-là+".

Les chiffres de participation des femmes à ce premier scrutin, municipal, en 1945, ne sont pas disponibles. Un peu plus de 26 millions de Français étaient alors inscrits sur les listes électorales, mais au moment du vote, de nombreux hommes étaient encore prisonniers de guerre ou déportés.

"On sait que les femmes sont allées voter, même si beaucoup d'entre elles ne s'intéressaient pas forcément à la politique", rappelle Anne-Sarah Bouglé-Moalic, docteure en histoire à l'Université de Caen-Normandie et spécialiste de la question du vote des femmes en France. "Il faut comprendre qu'elles avaient grandi en entendant que, de toute façon, la politique, ce n'était pas pour elles: c'était l'affaire du mari ou du père".

« Il faut aller voter! »

Autre critère important: le milieu social et culturel. Les voisines de Marcelle Abadie, à Pantin, banlieue nord-est de Paris, étaient femmes au foyer pour la plupart et ne sont pas toutes allées voter. "Je leur ai dit: +vous avez tort! On l'a demandé ce droit, maintenant qu'on l'a, il faut aller voter!+".

La France a attendu la moitié du XXe siècle pour garantir les mêmes droits politiques aux femmes qu'aux hommes, bien après d'autres pays: l'Australie en 1901, la Finlande en 1906, la Norvège en 1913, le Danemark en 1915, l'Allemagne en 1918, les Etats-Unis en 1920, le Royaume Uni en 1928...

Chez Madeleine Charrière à Limoges, aujourd'hui décédée, la question d'aller ou non déposer son bulletin ne s'est pas posée. "Maman était très fière d'aller voter. Elle se sentait investie d'un pouvoir", raconte sa fille aînée, Brigitte, 10 ans en 1945, qui se souvient très bien des discussions politiques entre sa mère et son grand-père avocat, alors que son père était toujours prisonnier en Allemagne.

Un sentiment de fierté, c'est aussi ce qu'a ressenti Marcelle Abadie. Elle avait alors 25 ans, travaillait dans une compagnie d'assurance à Paris et n'entendait pas se faire dicter ses choix. "Je travaillais, je gagnais de l'argent et je faisais ce que je voulais", insiste-t-elle, précisant n'avoir jamais voté comme son mari, fonctionnaire de police.

Quelques mois après les élections municipales, les femmes ont à nouveau exercé leur devoir civique. Le 21 octobre 1945 ont eu lieu les premières élections législatives de l'après-guerre.

"Trente-trois femmes ont été élues à l'Assemblée, soit un peu plus de 5%", indique l'historienne Anne-Sarah Bouglé-Moalic, dont Madeleine Braun, ancienne résistante, devenue en 1946 la première femme vice-présidente de l'Assemblée nationale.

Depuis ce premier vote, Jacqueline Didier et Marcelle Abadie n'ont jamais manqué une élection. Et Marcelle en est persuadée: "un jour, il y aura une femme présidente en France".


JO-2024: le relais de la flamme, un rituel pas si antique Paris, France

L'actrice grecque Mary Mina, jouant le rôle de la grande prêtresse, allume la torche lors de la répétition de la cérémonie d'allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Paris 2024 au temple antique d'Héra sur le site archéologique d'Olympie.
L'actrice grecque Mary Mina, jouant le rôle de la grande prêtresse, allume la torche lors de la répétition de la cérémonie d'allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Paris 2024 au temple antique d'Héra sur le site archéologique d'Olympie.
Short Url
  • La flamme fut allumée pour la première fois à l'occasion des Jeux d'Amsterdam, en 1928. Le relais a été intronisé en 1936 pour les JO de Berlin dans l'Allemagne nazie. Et depuis 1964, la flamme est allumée à Olympie en Grèce, où se déroulaient les Jeux ol
  • En Grèce, la flamme va traverser le Péloponnèse, éclairer le rocher de l'Acropole et le sanctuaire de Delphes, Marathon et les Météores, faire la tournée des îles, Kastellorizo, Crète, Santorin avant d'être transmise à la France au stade panathénaïque d'A

PARIS : Le relais de la flamme olympique, allumée mardi dans le stade antique d'Olympie en Grèce, fait écho à des cérémonies vieilles de près de 3.000 ans. Mais ce rituel est relativement récent, absent des premiers Jeux modernes.

A l'origine, Olympie... Amsterdam et Berlin

La flamme fut allumée pour la première fois à l'occasion des Jeux d'Amsterdam, en 1928. Le relais a été intronisé en 1936 pour les JO de Berlin dans l'Allemagne nazie. Et depuis 1964, la flamme est allumée à Olympie en Grèce, où se déroulaient les Jeux olympiques antiques il y a 2.800 ans.

Le rituel s'inspire de cérémonies antiques: à Olympie, une flamme, allumée grâce aux rayons du soleil, brûlait sur l'autel de la déesse Hestia. Ce feu servait à allumer les autres feux du sanctuaire.

Aujourd'hui, des actrices vêtues en prêtresses grecques refont ces gestes. Puis la torche embrasée --chaque pays organisateur crée son modèle est relayée jusqu'à la ville hôte.

A pied, en traîneaux, en navette spatiale

Pour arriver à Berlin en 1936, Londres en 1948 et Moscou en 1980, les kilomètres ont été intégralement avalés à pied, mais généralement aéronefs, voiliers ou encore chameaux aident à couvrir la distance.

En 1952 (Helsinki), la flamme fait son premier voyage en avion. Les Norvégiens la font de nouveau voler en 1994 mais cette fois au bout du bras d'un sauteur à ski (Stein Gruben).

En 1968, elle gagne la côte mexicaine dans les mains de nageurs, rameurs ou skieurs nautiques. Au fil des éditions, on la verra au sommet de l'Everest, elle voyagera en bateau à vapeur sur le Mississippi, à cheval sur le parcours du Pony express (le service postal américain), en canoë avec des Amérindiens, et même dans la navette spatiale Columbia avant de retourner dans l'espace avec des cosmonautes russes. Les Australiens ont plongé la torche sous l'eau le long de la Grande barrière de corail en 2000.

Les accrocs du voyage

En 1956 (Melbourne), un jeune étudiant australien, Barry Larkin, trompe tout le monde en courant avec une torche faite maison, dans laquelle brûlaient... des sous-vêtements. Plus macabre, à Séoul en 1988, des colombes tout juste libérées ont rôti sur la vasque enflammée.

Les manifestations sont un classique du relais qui offre une exposition médiatique gigantesque. Elles ont été particulièrement importantes en 2008, quand des militants antichinois dénonçant principalement la politique de Pékin au Tibet-- ont perturbé le parcours à Londres, Paris ou San Francisco.

Des relayeurs emblématiques

En 1948, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le premier porteur, le soldat Konstantinos Dimitrelis pose son arme et ôte son uniforme avant de courir en tenue d'athlète.

Mais le dernier relayeur porte la plus forte charge symbolique. Comme en 1992 lorsque dans l'obscurité, Antonio Rebollo, archer paralympique espagnol, décoche sa flèche enflammée en direction de la vasque olympique à Barcelone.

Ou en 1996, quand le boxeur de légende et grande figure du militantisme chez les sportifs noirs américains, Mohamed Ali, rongé par la maladie de Parkinson, embrase la vasque à Atlanta, la ville de Martin Luther King.

Quatre ans plus tard, l'Australienne Cathy Freeman, symbole de l'identité aborigène, enflamme le sol face à une cascade d'eau à Sydney.

La longue route

En Grèce, la flamme va traverser le Péloponnèse, éclairer le rocher de l'Acropole et le sanctuaire de Delphes, Marathon et les Météores, faire la tournée des îles, Kastellorizo, Crète, Santorin avant d'être transmise à la France au stade panathénaïque d'Athènes et d'embarquer le 27 avril à bord de Belem (58 mètres), un trois-mâts de 58 mètres construit à Nantes en 1896.

Arrivée le 8 mai à Marseille, la flamme entamera son long parcours en France jusqu'à son installation dans le jardin des Tuileries, en face de la Pyramide du Louvre. Qui sera le premier relayeur? Qui sera le dernier, celui qui allumera la vasque? Les organisateurs entendent garder le secret.

Pendant 80 jours, on la verra sur les plages du Débarquement de Normandie, au Mont-Saint-Michel, à Chambord, dans les Alpes, à proximité des lieux les plus touristiques de Paris, mais aussi au Bataclan, théâtre de l'attaque jihadiste du 13 novembre 2015. Durant ce périple, elle remontera sur un bateau, le trimaran Maxi Banque Populaire XI skippé par Armel Le Cléac'h, pour se montrer aux Antilles, à la Réunion, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.