Titanic: les familles des membres de l'expédition endeuillées après l'annonce de leur mort

Des étudiants d'une école d'art mettent la dernière main à une peinture représentant cinq personnes à bord d'un submersible nommé Titan, disparu près de l'épave du Titanic, à Mumbai, le 22 juin 2023. (Photo, AFP)
Des étudiants d'une école d'art mettent la dernière main à une peinture représentant cinq personnes à bord d'un submersible nommé Titan, disparu près de l'épave du Titanic, à Mumbai, le 22 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

Titanic: les familles des membres de l'expédition endeuillées après l'annonce de leur mort

  • Les proches du riche homme d'affaires pakistano-britannique et de son fils morts avec les trois autres passagers dans cette implosion ont exprimé leur «peine profonde» après leur disparition
  • Shahzada Dawood, 48 ans, et son fils Suleman, 19 ans, faisaient partie d'une famille qui a fondé l'un des empires industriels les plus prospères du Pakistan

BOSTON: Les familles des cinq passagers du submersible perdu près de l'épave du Titanic dans l'Atlantique nord, sont en deuil vendredi après l'annonce de l'implosion du petit sous-marin de tourisme scientifique dont la disparition avait entraîné de vastes opérations de recherches.

Les proches du riche homme d'affaires pakistano-britannique et de son fils morts avec les trois autres passagers dans cette implosion ont exprimé leur "peine profonde" après leur disparition.

Shahzada Dawood, 48 ans, et son fils Suleman, 19 ans, faisaient partie d'une famille qui a fondé l'un des empires industriels les plus prospères du Pakistan.

Autre famille éplorée, celle de l'homme d'affaires britannique Hamish Harding, 58 ans, qui a rendu hommage au magnat de l'aviation dans un communiqué, affirmant qu'il était un "explorateur passionné" ainsi qu'un "mari aimant et un père dévoué à ses deux fils".

"Ce qu'il a accompli de son vivant était vraiment remarquable et si nous pouvons tirer une petite consolation dans cette tragédie, c'est que nous l'avons perdu alors qu'il faisait ce qu'il aimait", a déclaré la famille.

Les garde-côtes américains et l'organisateur de l'expédition ont annoncé jeudi que les passagers du submersible perdu depuis dimanche étaient morts dans l'"implosion catastrophique" de l'appareil.

"Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts", a déploré dans un communiqué la société américaine OceanGate Expeditions, après quatre jours de recherche qui ont captivé aux Etats-Unis et à l'étranger.

"Le champ de débris" retrouvé par les robots de recherche près de l'épave mythique, par près de 4 000 mètres de fonds, "est compatible avec une implosion catastrophique" du submersible, a déclaré, de son côté, le contre-amiral John Mauger des garde-côtes américains, lors d'un point de presse à Boston.

Il a évoqué une "perte catastrophique" de pression à l'origine de l'accident.

A peine le dénouement de cette tragédie connu, le Wall Street Journal a révélé jeudi soir que l'US Navy avait détecté dès dimanche, peu après la perte de contact avec l'appareil, un signal indiquant la probable implosion du submersible.

Outre Shahzada Dawood et son fils ainsi qu'Hamish Harding, le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, était également à bord aux côtés de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet (77 ans), surnommé "M. Titanic".

«Véritables explorateurs»

"Ces hommes étaient de véritables explorateurs qui partageaient un esprit d'aventure et une passion profonde pour l'exploration et la protection des océans de la planète", a salué OceanGate, disant "pleurer la perte de vies humaines".

Le contre-amiral américain Mauger a présenté ses "sincères condoléances" aux familles des disparus.

Du côté de Londres, qui a perdu trois ressortissants, le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a déploré sur Twitter la "tragique nouvelle" et exprimé aux familles le "soutien" et les "condoléances profondes" de son gouvernement.

Surveillance à l'aide d'avions C-130 ou P3, navires dotés de robots sous-marins: les Etats-Unis et le Canada avaient encore déployé jeudi matin des moyens en Atlantique nord, au large des deux pays, où est stationné le Polar Prince, le navire duquel était parti dimanche le petit sous-marin de tourisme.

La zone de recherches en surface s'étendait sur 20 000 kilomètres carrés.

Paris y avait dépêché l'Atalante, navire de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) doté d'un robot capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic.

Négligences potentielles

Le Titan, long d'environ 6,5 mètres, avait plongé dimanche et devait refaire surface sept heures plus tard mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ. L'engin disposait d'une autonomie théorique de 96 heures d'oxygène.

Mercredi, pourtant, il y avait encore de l'espoir.

Des avions P-3 canadiens avaient détecté des bruits sous l'eau, mais leur origine n'avait a priori aucun lien avec le submersible.

Au fil des recherches cette semaine, des informations mettant en cause OceanGate ont été dévoilées sur de possibles négligences techniques de l'appareil de tourisme sous-marin.

Une plainte au civil aux Etats-Unis en 2018 montre qu'un ex-dirigeant de la compagnie, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.

Selon cet ancien directeur des opérations marines, un grand hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1 300 m de profondeur et non à 4 000 m.

Pour 250 000 dollars la place, les passagers s'étaient engagés dans une exploration des restes de ce qui fut l'une des plus grandes catastrophes maritimes du XXe siècle, avec près de 1 500 morts.

Depuis la découverte de l'épave du Titanic en 1985, scientifiques, chercheurs de trésors et riches touristes lui rendent visite, entretenant ainsi le mythe.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.